Revue Destins N°14

L’occultisme dans l’art et la nature
Paris, mars 1947

« Les Pères de l’Église » – Extrait

Les premiers philosophes du christianisme, les Pères de l’Église, furent des penseurs lumineux dont les écrits reflètent, non les dogmes catholiques, mais l’universelle vérité. La religion des mages palpite dans leurs pures croyances. De nos jours, les prêtres ont perdu le goût de ces profondes eaux primitives.

Il suffit pourtant de se pencher sur les puits mystiques de leur foi pour y voir étinceler toute la sagesse fondamentale. Le Vatican a oublié ces splendeurs, mais elles brûlent toujours, talisman enfoui, dans les profondeurs de l’histoire.

Voyez Tatien, ancien disciple de Platon. L’Église se trouve en désaccord avec lui dès sa première parole. Il admet en effet la grandiose doctrine de l’émanation. Dieu n’a pas créé le monde à partir du néant, il l’a tiré de sa propre substance divine.

Tatien, s’il ne s’accorde pas avec les dogmes romains, s’accorde merveilleusement avec l’Inde et l’Hellénie. Il aggrave encore son cas en proclamant l’existence d’une âme universelle, qui serait la source flamboyante de toutes les âmes.

Et le géant Origène ! Sa doctrine est une cathédrale de vérités fécondes. Elle ne s’accorde presque Jamais avec les durs blocs du catholicisme. […]

François Brousse

Revue Destins N°14, Paris, mars 1947

Réédité dans Dans la lumière ésotérique, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1999

« Les Pères de l’Église » – Extrait

Les premiers philosophes du christianisme, les Pères de l’Église, furent des penseurs lumineux dont les écrits reflètent, non les dogmes catholiques, mais l’universelle vérité. La religion des mages palpite dans leurs pures croyances. De nos jours, les prêtres ont perdu le goût de ces profondes eaux primitives.

Il suffit pourtant de se pencher sur les puits mystiques de leur foi pour y voir étinceler toute la sagesse fondamentale. Le Vatican a oublié ces splendeurs, mais elles brûlent toujours, talisman enfoui, dans les profondeurs de l’histoire.

Voyez Tatien, ancien disciple de Platon. L’Église se trouve en désaccord avec lui dès sa première parole. Il admet en effet la grandiose doctrine de l’émanation. Dieu n’a pas créé le monde à partir du néant, il l’a tiré de sa propre substance divine.

Tatien, s’il ne s’accorde pas avec les dogmes romains, s’accorde merveilleusement avec l’Inde et l’Hellénie. Il aggrave encore son cas en proclamant l’existence d’une âme universelle, qui serait la source flamboyante de toutes les âmes.

Et le géant Origène ! Sa doctrine est une cathédrale de vérités fécondes. Elle ne s’accorde presque Jamais avec les durs blocs du catholicisme. 

[…]

François Brousse

Revue Destins N°14, Paris, mars 1947

Réédité dans Dans la lumière ésotérique, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1999