La Septième Erreur de l’humanité

Clamart, 2e éd. La Licorne Ailée, 1991 – 5 euros

Chap. I – « Le poids des prophètes »

La septième Erreur de l’humanité a l’honneur de déployer sa masse chatoyante dans l’hexagone limité par les Pyrénées et les Alpes, la Méditerranée et l’Océan.

Dans le pays des Francs, entre les cimes éternelles et les flots toujours mouvants naquit une doctrine étrange, fille de l’occulte et du catholique, de la jument et de l’âne, un mulet puissant aux flancs stériles. Ce mulet étale orgueilleusement deux têtes : le grand roi, le grand pape, tous deux Français, tous deux chimériques.

Une armée d’occultistes puise dans les vieux oracles, notamment dans Nostradamus, cette fabuleuse annonce d’un grand monarque qui restaurera les fleurs de lys, d’un grand hiérarque dont l’autorité couvrira la Terre entière.

Or je démontrerai qu’une telle théorie repose sur l’erreur la plus banale des hommes lourds, à la structure de chair et de sang, l’erreur littérale.

François Brousse
La Septième Erreur de l’humanité, p. 11

1ère édition dans Revue BMP N°44-45, mars-avr. 1987 

Chap. I – « Le poids des prophètes »

La septième Erreur de l’humanité a l’honneur de déployer sa masse chatoyante dans l’hexagone limité par les Pyrénées et les Alpes, la Méditerranée et l’Océan.

Dans le pays des Francs, entre les cimes éternelles et les flots toujours mouvants naquit une doctrine étrange, fille de l’occulte et du catholique, de la jument et de l’âne, un mulet puissant aux flancs stériles. Ce mulet étale orgueilleusement deux têtes : le grand roi, le grand pape, tous deux Français, tous deux chimériques.

Une armée d’occultistes puise dans les vieux oracles, notamment dans Nostradamus, cette fabuleuse annonce d’un grand monarque qui restaurera les fleurs de lys, d’un grand hiérarque dont l’autorité couvrira la Terre entière.

Or je démontrerai qu’une telle théorie repose sur l’erreur la plus banale des hommes lourds, à la structure de chair et de sang, l’erreur littérale.

François Brousse
La Septième Erreur de l’humanité, p. 11

1ère édition dans Revue BMP N°44-45, mars-avr. 1987 

« François Brousse, le swami de l’Occident »

 

Préface de René Espeut

Les déserts du Nouveau Mexique, vecteurs d’Apocalypse, n’ont point l’apanage des explosions nucléaires. Il s’en produit aussi dans les pelouses de Médée. Les pages qui vont suivre en sont le témoignage. Elles émanent d’un maître qui, au regard de ses pairs comme au cœur de nombreux disciples ayant par lui trouvé leur « chemin de Damas », reste un sommet des sciences occultes.

En tant que tel, garder le silence devant les vaticinations dangereuses des psychologues, qui foisonnent en ces temps annonciateurs de retour aux sources, ne pouvait effleurer l’éthique de ses pensées. Elle surgit, dure et pure, du présent ouvrage.

Trente années d’amitié – autant dire de délices philosophiques et littéraires vécus dans le sillage de ce dialecticien prestigieux – me permettaient de supposer que François Brousse avait épuisé mes facultés d’étonnement. Rien n’en était. Me voici subjugué !

Subjugué par la puissance du style, la profondeur du raisonnement, la richesse de l’information, la nouveauté de l’idée : « La septième Erreur de l’humanité. »

Cet être au front limpide (d’aucuns disent : ce mage) ne saurait admettre que l’ésotérisme, substratum de vie spirituelle, serve d’autres fins que l’enseignement des « grands inspirés », qu’il élève lui‑même à la hauteur d’un sacerdoce :

  • Rénovation de l’homme,
  • Amour universel,
  • Non violence,
  • Bonté envers les animaux.

Son sens oraculaire, d’une rare lucidité, a tissé autour de lui une auréole de légende. Les kabbalistes qui le citent, n’auront cure d’oublier la précision déconcertante avec laquelle il put prédire, neuf années avant l’échéance fatale, la chute politique du Général de Gaulle (1).

Sa doctrine postule des hommes enfin devenus tels, affranchis de leurs craintes, libérés de tous préjugés raciaux, majeurs selon l’esprit, ayant chassé la « bête » de leur karma d’anthropoïde. Illusion sainte ! …

Dans la psycho‑fange où nous sommes, peut‑être faudrait‑il, une lanterne en mains à l’instar du Cynique, les rechercher longtemps sous les feux de midi.

Qu’importe ? Comme Sardanapale, le Monde au‑dedans d’une topaze, observe la brute humaine à travers le prisme de son merveilleux credo : « Ni vengeance, ni haine. »

Un soir de conférence, faisant appel aux restes de son catéchisme, certain auditeur malicieux lui décocha une flèche au curare, le verset de saint Paul : – Pardonner à ses ennemis, c’est tresser sur leur tête une couronne de charbons ardents.

Il répondit : – En vérité, Monsieur, il ne faut ni pardonner ni maudire, mais se rendre insensible à l’offense. (Initiation majeure)

Il a conquis ce degré suprême. Le ciel et la Terre tomberaient à ses pieds qu’il ne broncherait pas. Orthogénèse d’un sage à qui nulle connaissance ne paraît étrangère et qu’une invulnérable sérénité habite. On lui doit ces mots d’aurore à l’adresse des néophytes hésitants entre Memphis et Babylone :

« Dans le lourd bénitier qu’emplit à flots l’encens,

Se noient les âmes privées d’ailes. »

Les siennes chantent la gloire du cygne, et de l’aigle le vol. Il en résulte une pieuse aversion à l’égard des apprentis sorciers qui, poussant l’ignorance jusqu’à l’indécence, vont clamant, au nom de leur « infaillibilité », par ailleurs toujours mise en échec, leurs oracles turpides.

Qui ne se souvient (1938) de la suffisante insuffisance des « prophètes légitimistes », annonçant pour 1940 le retour des Bourbon et la renaissance des lys ? …

À ces schizophrènes, le swami de l’Occident rappelle l’archétype du Rédempteur de la pensée divine : le Soi transcendantal, qui est le véritable moi de l’homme et le seuil retrouvé des paradis perdus.

Ainsi visualisé, le vrai roi, c’est le roi‑mage, celui qui a reçu le sacre de l’éternité : Swedenborg aussi bien que Chateaubriand, Ramakrishna aussi bien que Hugo, Aurobindo aussi bien que Giordano Bruno. Et aussi – ne lui déplaise l’éloge – François Brousse. Un trait de sa plume en fait foi : – Réveillons le maître de l’Inconcevable et nous obtiendrons l’empire de la félicité dans l’inaltérable lumière.

(1) Les Clés de Nostradamus, Revue Sources Vives, N°32, Perpignan, 1965 (Réédité dans Nostradamus ressuscité, t. II, La Licorne Ailée, 1997)

René Espeut
La Septième Erreur de l’humanité, p. 7-9

Table des matières

 La Septième Erreur de l’humanité

0           – Préface de René Espeut…………………………….. 7   

I            – Le poids des prophètes ……………………………. 11

II           – La prophétie d’Adson ……………………………… 13

III         – L’Enchanteur Merlin ………………………………. 15

IV         – Le moine Jean de Vatiguerro ……………………. 19

V          – Saint‑Ange, Carme …………………………………. 25

VI         – La prophétie d’Orval ………………………………. 29

VII        – La Vierge du Tiers Ordre …………………………. 33

VIII       – Le soleil d’Anna‑Maria Taïgi ……………………. 35

IX         – Le commentateur de l’Apocalypse …………….. 39

X          – La prophétie de Cluny …………………………….. 43

XI         – L’âge d’or des prêtres ……………………………… 47

XII        – Le prince prédestiné ……………………………….. 49

XIII       – Le dédoublement astral d’Anne‑Catherine …… 51

XIV       – Les souffrances de l’arbre ………………………… 55

XV        – Rosa Colomba ………………………………………. 57

XVI       – L’esprit de saint Louis …………………………….. 59

XVII     – L’enfant de l’exil …………………………………… 61

XVIII   – Les trois plaies ……………………………………….. 63

XIX      – Nostradamus et ses pièges ………………………… 69

XX        – Quelques quatrains prophétiques ……………….. 71

XXI       – Le secret du Lys …………………………………….. 79