Revue Destins N°20

L’occultisme dans l’art et la nature
Paris, octobre 1947

« Les prophéties gnostiques » – Extrait

Dans le déclin du monde antique, l’Orient et l’Occident s’embrassèrent sous le vol de l’aigle romaine. De ce baiser naquit un enfant merveilleux qui voulut s’emparer des astres. C’est la Gnose.

Les gnostiques forment la plus effarante galerie de prophètes et de visionnaires. Ils respirent dans une atmosphère divine. Le sens de l’infini, se réveillant en eux avec une force irrésistible, les remplit d’un vertige affolant. On reste émerveillé de l’audace et de leur pensée comme de ses couleurs et de ses bigarrures. Ils n’ont pas réussi. Comment pouvaient‑ils réussir ? Ils étaient hors de la mesure humaine.

Que voulaient‑ils ? Atteindre l’absolu, tout simplement. Ils enseignaient le chemin de l’extase éternelle. Ils possédaient la clef de la divinisation. Ils ont pour ancêtres les mages hindous, égyptiens, et chaldéens, blanchis par le rayon des étoiles perpétuellement contemplées…

Les gnostiques, se considérant comme le tabernacle d’un christianisme transcendantal, n’avaient qu’un regard de pitié pour la tourbe des païens, adorateurs d’animaux, des juifs, adorateurs d’un Éon inférieur et des chrétiens habituels, qui effleuraient à peine la surface de la mer infinie de sagesse.

Par-delà ces vains symboles et ces ridicules croyances, les enfants de l’esprit recherchaient le Père inconnu…

[…]

Charles Amazan (Pseudonyme utilisé par François Brousse)

Revue Destins N°20, Paris, octobre 1947

« Les prophéties gnostiques » – Extrait

Dans le déclin du monde antique, l’Orient et l’Occident s’embrassèrent sous le vol de l’aigle romaine. De ce baiser naquit un enfant merveilleux qui voulut s’emparer des astres. C’est la Gnose.

Les gnostiques forment la plus effarante galerie de prophètes et de visionnaires. Ils respirent dans une atmosphère divine. Le sens de l’infini, se réveillant en eux avec une force irrésistible, les remplit d’un vertige affolant. On reste émerveillé de l’audace et de leur pensée comme de ses couleurs et de ses bigarrures. Ils n’ont pas réussi. Comment pouvaient‑ils réussir ? Ils étaient hors de la mesure humaine.

Que voulaient‑ils ? Atteindre l’absolu, tout simplement. Ils enseignaient le chemin de l’extase éternelle. Ils possédaient la clef de la divinisation. Ils ont pour ancêtres les mages hindous, égyptiens, et chaldéens, blanchis par le rayon des étoiles perpétuellement contemplées…

Les gnostiques, se considérant comme le tabernacle d’un christianisme transcendantal, n’avaient qu’un regard de pitié pour la tourbe des païens, adorateurs d’animaux, des juifs, adorateurs d’un Éon inférieur et des chrétiens habituels, qui effleuraient à peine la surface de la mer infinie de sagesse.

Par-delà ces vains symboles et ces ridicules croyances, les enfants de l’esprit recherchaient le Père inconnu…

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Charles Amazan (Pseudonyme utilisé par François Brousse)

Revue Destins N°20, Paris, octobre 1947