L’Antéchrist

L’Antéchrist représente l’ennemi, non le continuateur du Christ.

Intelligence et amour, c’est le Christ. Sottise et haine, c’est l’Antéchrist.

Il triomphe dans tous ceux qui étouffent la pensée au nom de l’ordre, assassinent les hommes au nom d’une idée. Les violents de toute espèce incarnent le dynamisme antéchristique. Ses dernières incarnations se nommaient Hitler et Staline. D’autres viendront, pires encore.

 François Brousse

Nostradamus ressuscité, t. II, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1997, p. 109

Le Messie et l’Antéchrist

Il importe de ne pas confondre le Messie et l’Antéchrist. Ce couple inséparable apparaît aux époques cruciales de l’histoire.

L’Antéchrist, émanation de la violence, s’impose sur un trône de fer, dans la puanteur des cadavres sanglants. Il s’appelle César, Attila, Gengis Khan, Timour, Hitler, Staline. Un essaim de corbeaux sophistes croasse autour de sa grandeur. L’Antéchrist incarne le karma des peuples. Il vient pour détruire un monde. Les crimes et les injustices entassés depuis des siècles se condensent en lui. L’Antéchrist est le fléau de Dieu.

Après ce don flamboyant de la fatalité, la Providence nous apporte le trésor des grâces messianiques. Un monde meurt, un monde recommence. 

 

Le Grand Envoyé des forces divines reprend en mains la destinée des âmes. Il rayonne comme un flambeau bienfaisant à travers les ténèbres universelles. Trois Archanges – Intelligence, Pouvoir, Bonté – accompagnent ses pas surhumains. Il dévoile les mystères du monde et remplace le désespoir par la certitude éblouie. Il est le savant suprême de la vie et de la mort. Il s’appelle Jésus, Mohammed, le maître inconnu des albigeois, Nanak, Hugo, Gandhi…

Le Christ est le masque de la Providence.

François Brousse

La Prophétie des papes, miroir du monde, Clamart, La Licorne Ailée, 2017

Le Messie et l’Antéchrist

Il importe de ne pas confondre le Messie et l’Antéchrist. Ce couple inséparable apparaît aux époques cruciales de l’histoire.

L’Antéchrist, émanation de la violence, s’impose sur un trône de fer, dans la puanteur des cadavres sanglants. Il s’appelle César, Attila, Gengis Khan, Timour, Hitler, Staline. Un essaim de corbeaux sophistes croasse autour de sa grandeur. L’Antéchrist incarne le karma des peuples. Il vient pour détruire un monde. Les crimes et les injustices entassés depuis des siècles se condensent en lui. L’Antéchrist est le fléau de Dieu.

Après ce don flamboyant de la fatalité, la Providence nous apporte le trésor des grâces messianiques. Un monde meurt, un monde recommence. 

Le Grand Envoyé des forces divines reprend en mains la destinée des âmes. Il rayonne comme un flambeau bienfaisant à travers les ténèbres universelles. Trois Archanges – Intelligence, Pouvoir, Bonté – accompagnent ses pas surhumains. Il dévoile les mystères du monde et remplace le désespoir par la certitude éblouie. Il est le savant suprême de la vie et de la mort. Il s’appelle Jésus, Mohammed, le maître inconnu des albigeois, Nanak, Hugo, Gandhi…

Le Christ est le masque de la Providence.

François Brousse

La Prophétie des papes, miroir du monde, Clamart, La Licorne Ailée, 2017

Qu’est‑ce qui distingue le Christ de l’Antéchrist,

le véritable Envoyé des envoyés de l’abîme infernal ?

L’authentique messager répand l’amour, la vérité et la beauté. Le faux messager développe exactement le contraire : la haine, le mensonge, la négation même de toute vérité, et la laideur. 

François Brousse

Le Livre des révélations, t. 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 62

Nous sommes dans le Kali Yuga, l’âge de fer, et l’homme ne songe, d’une manière générale, qu’à briser son voisin ou à le dominer.

Quant aux peuples, ils sont en proie à une fureur de destruction inouïe. Nous sommes encore, en Europe, à l’abri de cette folie. Mais beaucoup d’autres parties du monde en sont les victimes sanglantes et révoltées. Malgré leur révolte, l’horreur s’abat sur elles.

Et ce n’est pas fini. Étant donné que nous vivons la période de l’Antéchrist et du Kali Yuga, on peut dire qu’après ces images saisissantes de l’Antéchrist qui s’appellent Hitler, Staline et probablement Mao, en viendront d’autres infiniment plus effroyables. Je vous ai parlé notamment du futur Gengis Khan, et il n’est pas le seul.

François Brousse
Le Livre des révélations – Tome I, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 28- 29

Lorsque vous voulez vous engloutir dans une masse – c’est ce que vous demandent à peu près tous les mouvements actuels –, vous allez être marqués au front et au cœur par le signe de la Bête, c’est très net !

Vous perdez votre indépendance pour obéir à quelque chose qui vous dépasse, cela vous dépasse en effet. Nous ne devons pas tomber dans l’inconscient, mais monter dans le supraconscient et, entre les deux, il y a le conscient individuel. Nous sommes sur le pont de l’abîme. Derrière nous, nous avons la rive ténébreuse, devant nous nous avons la rive de lumière ; il faut aller vers la rive de lumière, le supraconscient, la conscience cosmique, et non pas tomber dans la rive inférieure, l’infra-conscient, c’est-à-dire l’obéissance aveugle et intérieure à une âme collective. C’est cela la marque de la Bête, c’est une des caractéristiques les plus nettes de l’Antéchrist.

Le Christ, c’est l’homme individualisé arrivé à la surhumanité, l’Antéchrist c’est l’animal qui se fond à l’intérieur d’une âme collective.

François Brousse
Conf. « L’Apocalypse », [Prades ?], 7 oct. 1976 

L’Antéchrist est toujours le contraire du Christ et il y a au moins cinq antéchrists sur la Terre parce qu’il y a presque toujours cinq avatars.

Vous avez un certain nombre d’antéchrists. Nous voyons, en reculant, Mao [Zedong (1893-1976)], Staline [1878-1953], Hitler [1889-1945], Franco [1892-1975] et peut-être Mussolini [1883-1945].

Le propre de tous ces antéchrists, c’est d’être des guerriers et de croire qu’une chose ne peut être résolue que par la violence et l’extermination de ses ennemis.

Le deuxième aspect de ces antéchrists est d’affirmer que la liberté n’existe pas et que l’obéissance est la qualité la plus haute de l’homme. C’est exactement ce que nous a dit Staline et, avant lui, Mussolini. En somme, ces cinq antéchrists correspondent à cinq maîtres, cinq Christ.

François Brousse
Conf. « Les initiations de Matthieu, Marc, Luc et Jean», Prades, 23 mars 1978

Le Kali Yuga

Étant donné que nous sommes à la fin de l’âge noir, du Kali Yuga, et que dans ce Kali Yuga nous allons payer toutes les erreurs commises dans nos vies antérieures, non seulement nous les hommes mais encore les nations, nous devons nous attendre à toute une série de catastrophes.

La première catastrophe sera la perte du sens critique, la deuxième, la perte de l’intuition, nous y sommes, la troisième, la perte de l’intelligence, la quatrième, la perte de l’instinct de conservation. Et nous pouvons voir effectivement que tout ceci est en train de s’écrouler, de s’effriter lamentablement.

Tous les peuples de la Terre pourraient encore sauver l’humanité. Il suffirait, par exemple, qu’ils se dressent contre les fabricants de bombes atomiques et de bombes H. Loin de s’élever contre ces fabricants, ils les exaltent, ils les adorent, ils les idolâtrent et ne demandent qu’une seule chose, avoir le plus grand nombre de bombes dans leur carquois atomique. C’est assez inquiétant, c’est un manque d’intelligence, en même temps qu’un manque d’instinct de conservation.

François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean, t. 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 173

L’univers est le champ de bataille où les antéchrists et les christs

s’affrontent pour la possession de l’âme humaine.

Le XXe siècle a le redoutable honneur d’avoir cinq christs et cinq antéchrists. 

À Gandhi s’oppose Hitler. À Aurobindo Ghose s’oppose Staline. À Krishnamurti s’oppose Mao…

François Brousse

Nostradamus ressuscité, t. 3, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 136

L’Antéchrist montre un visage double, il est l’Anté-Christ et l’Anti-Christ. En tant qu’antéchrist, il doit venir avant le Christ, autrement dit, on doit aboutir à des crimes monstrueux avant que ne survienne une nouvelle âme humaine qui sera, elle, le Christ. Cette âme nouvelle naîtra peut‑être dans mille ans, peut‑être plus tôt. […]

Les Upanishads l’appellent la race bleue : elle naîtra sans doute à la suite des grands ravages. L’arrivée de cette race incarne la manifestation ultime du Christ. Mais avant le Christ, viendra l’Antéchrist qui construira le dernier étage du Kali Yuga dans lequel nous sommes.

On assistera au déchaînement de toutes les bestialités possibles et imaginables, à la tempête de toutes les erreurs et de toutes les horreurs. Steiner appelle ce stade « la guerre de tous contre tous ». On se délectera à tuer et à torturer son prochain. C’est un peu ce qui arrive actuellement. On déclarera que le mal c’est le bien et que le bien c’est le mal et que le seul avantage qui soit, c’est de jouir de tous les plaisirs, de la violence et de la destruction.

L’homme véritable, assureront certains doctrinaires, est celui qui est capable d’emprisonner et de massacrer les autres humains. C’est la doctrine de l’Antéchrist. Elle a surgi avec le nazisme où, effectivement, on exaltait les forces du courage et de l’insensibilité. On rejetait dédaigneusement la pitié et la non‑violence comme les signes d’une humanité dégénérée.

La seule humanité se trouverait dans l’homme fort, solide, courageux, intrépide, sans pitié et avec une intelligence fondée sur l’obéissance. Comme disait Goering, un des novateurs de cette nouvelle race : « Quand, devant moi, on parle de philosophie, je tire mon revolver. »

Une des caractéristiques de cette conception du monde anti-christique, c’est le dédain de l’esprit, le dédain de l’idée, le dédain de la parole aussi. […] Affirmer que le mot doit être supprimé, c’est faire une œuvre anti-christique. L’inquiétude nous saisit en pensant que l’Anti-Christ, habilement répandu un peu partout, se glisse dans les sectes ésotériques comme dans les mouvements exotériques, pour accomplir son travail. Car, lorsque nous n’aurons plus d’idée, nous n’aurons plus l’idée, si j’ose dire, d’adorer les idées du Bien, du Juste et du Beau. Elles seront effacées intégralement et nous nous abandonnerons à nos tendances les plus inférieures avec de très bonnes raisons.

En effet, si nous luttons contre nos tendances inférieures, cela va créer des complexes en nous, et si nous sommes complexés, nous cessons d’être heureux. Par conséquent, il faut s’abandonner à ses tendances. C’est tout ce qu’il y a de plus admirable et de plus effrayant. […] S’abandonner à ses instincts sexuels, je n’y vois aucun inconvénient, à condition que le partenaire en face l’accepte aussi. Sinon, c’est le viol d’abord, la violence et la tyrannie ensuite.

Reste l’instinct que Freud a si bien dessiné, l’agressivité. Or, nous avons tous en nous cet animal sauvage. Si nous nous abandonnons à ses élans agressifs au lieu de les combattre, nous aboutissons au massacre universel. […] Si vous décrétez que, pour atteindre le bonheur, il faut suivre intégralement ses tendances sans jamais les combattre, nous aboutissons alors au chaos et à la lutte de tous contre tous. On peut voir surgir ces instincts sanguinaires à chaque guerre et à chaque révolution. Des êtres, en apparence humains, commettent des actions absolument effroyables.

D’autres erreurs vont se répandre aussi, notamment le réalisme. Cela ne fera que confirmer les deux premières. Puisqu’il n’existe que ce monde – car l’Antéchrist niera l’existence de Dieu, de l’âme, du bien et du mal –, ce qu’il faut, c’est rechercher le bonheur matériel et corporel dans ce monde. Les philosophes grecs, chrétiens et arabes, et surtout les hindous, avaient déclaré qu’au‑delà du bonheur physique, il existe le bonheur de la contemplation des idées. Or, un tel bonheur est devenu suspect. Les idées, cela n’existe pas ; l’esprit, cela n’existe pas ; l’Intelligence cosmique, cela n’existe pas, donc, il n’existe que le corps et ses instincts les plus inférieurs. […]

L’Antéchrist va encore apporter autre chose, l’exaltation de la science et la suppression de la liberté. On dira qu’un déterminisme absolu nous régente fatalement et qu’avoir des remords est absurde puisque, n’étant pas libres, nous ne sommes pas responsables. Excellent moyen de nous abandonner à nos instincts les plus inférieurs sans avoir la moindre possibilité de lutter.

Puis, on proclamera, comme l’a déjà dit Hitler, que la plus haute des vertus est le courage, l’esprit guerrier. D’autre part, Hitler et Mussolini ont déjà déclaré que la qualité essentielle est l’obéissance. Nous n’aurions pas le droit d’exister en tant qu’entité individuelle, nous devrions obéir d’une manière totale aux maîtres qui détiennent le pouvoir. Non seulement c’est parfaitement faux, mais une telle théorie imprime la marque de la Bête, car le propre de l’âme des animaux c’est d’être une âme collective. Depuis environ dix-huit millions d’années, l’homme s’efforce de créer l’âme individuelle. Refuser cette âme individuelle sous prétexte d’égoïsme, c’est retourner à l’âme multitudinaire de l’animal. C’est le signe de la Bête, tel qu’il a été représenté admirablement par l’Apocalypse. […]

Quoi qu’il en soit, voilà ce que seront les tendances de l’Antéchrist. À un moment donné, il se présentera comme le maître unique, celui qui traduit l’âme collective de l’humanité, le grand savant, le grand conducteur, et nous n’aurons plus qu’à nous incliner béatement devant lui.

Nous verrons naître une foule de phénomènes curieux notamment, de superbes ordinateurs qui seront capables d’explorer la pensée des humains. Le plus perfectionné se dressera, semble‑t‑il, sur l’Himalaya et, grâce à cette super machine, on pourra connaître la pensée de chaque humain et, par conséquent, pourchasser à coup sûr tous ceux qui s’opposeront au règne idéal du « Timonier », l’Antéchrist qui viendra.

François Brousse
Le Livre des révélations, t. I, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 162-166

 

Le signe de la Bête, c’est lorsque l’on perd son individualité et sa liberté personnelles, pour entrer dans une âme collective qui en est toujours au stade de la bête.

L’âme collective des nations ou l’âme collective des religions en sont encore au stade de l’animal. Le stade divin est représenté par l’âme du prophète, mais le stade animal est représenté par l’âme collective. L’âme collective est à la fois la synthèse et la source de tous vos corps astrals, c’est-à-dire de l’âme animale qui est en vous, de l’âme de la Bête. Et en effet, lorsque vous perdez votre liberté, votre esprit critique, votre indépendance, votre amour personnel pour rentrer dans une adoration collective, aveugle, avec une foi totale, vous entrez dans le signe de la Bête, vous tombez au niveau de l’âme animale.

Parmi ces Bêtes monstrueuses qui ont surgi à travers toute la Terre, vous avez de grandes nations, vous avez de grands empires et vous avez de grandes religions. La grande nation du passé, c’est Rome, et c’est bien Rome qui est plus ou moins visée dans l’Apocalypse, quoique cela soit beaucoup plus vaste : c’est Rome en tant qu’Empire romain, et c’est Rome en tant que religion romaine. Ce qui n’empêche pas que dans le catholicisme, comme dans toutes les religions, il y ait les clefs de l’immortel savoir et de la libération définitive, mais cela reste le propre des initiés, des yogis et de quelques saints que d’avoir trouvé cette libération. Quant aux autres, enfermés dans leurs croyances aveugles, ils ont perdu leur sens personnel et rentrent dans l’âme collective animale.

Ce qui est vrai pour les religions, ce qui est vrai pour les empires antiques, est vrai aussi pour les empires présents. Le seul fait de développer, par exemple, ce que l’on pourrait appeler le chauvinisme, c’est-à-dire l’obéissance, la hiérarchie et en même temps le dévouement à une collectivité et à une seule, nous fait communiquer avec l’être inférieur, avec l’âme animale. C’est encore pire, et c’est maintenant que le phénomène se manifeste de plus en plus, la Bête prend des apparences de plus en plus terrifiantes. Elle a pris l’apparence du fascisme, elle a pris l’apparence du nazisme, elle a pris l’apparence du marxisme, du stalinisme, du maoïsme : l’engloutissement par l’être collectif – et dans cet être collectif – de l’être individuel, libre, et qui est capable d’aller vers l’infinie lumière.

C’est semble-t-il un des signes et toute la Terre actuellement est sous le signe de la Bête. En parlant du maoïsme, du marxisme, du nazisme, du fascisme, ce ne sont que des concrétions momentanées, mais, nous tous, d’une manière générale, nous avons perdu le sens de notre liberté intérieure et nous sommes soumis à des dogmes d’ordre social, d’ordre autoritaire, que ce soit dans le monde religieux ou dans le monde politique, qui aboutissent en effet à faire de nous de véritables zélateurs et serviteurs de la Bête, de l’Antéchrist.

François Brousse
Conf., Prades, 19 février 1972, « L’Apocalypse »

 

Quelle est la fréquence de la voix du soleil noir ?

F.B. : Cette question est pour le moins insolite. Vous m’avez dit : « Quelle est la fréquence de la voix du soleil noir ? » Il y a, effectivement, plusieurs soleils. Il y a le Soleil blanc, le soleil resplendissant des initiés, puis le soleil noir qui est très exactement l’inverse, c’est le soleil des anti-initiations, c’est-à-dire le soleil des antéchrists et des maîtres de la main gauche. Or les maîtres de la main gauche suivent de très près les maîtres de la main droite. C’est en quelque sorte l’histoire de l’Antéchrist que vous me demandez-là. L’Antéchrist est l’émanation du soleil noir.

Le soleil blanc a cinq visages resplendissants : l’amour, la sagesse, la force, la beauté, la joie ; le soleil noir est exactement l’inverse : la faiblesse, l’ignorance, la haine, la laideur et le désespoir. Ce soleil noir s’incarne – comme le Soleil blanc s’incarne dans les messies – dans les antéchrists. Or les antéchrists ont un double sens. Ce sont ceux qui sont contre le Christ et ceux qui viennent avant le Christ. La fréquence de cette voix, c’est que, tous les 600 ans, vous avez en face d’un Christ, un Antéchrist. Cet Antéchrist revêt un visage, un visage étonnant car c’est toujours un visage historique. C’est le visage d’un grand conquérant. On le voit par exemple dans le cas de Jésus-Christ précédé presque immédiatement par Jules César :

  • César qui était pontife, grand pontife, alors que Jésus se contentait d’être le fils de Dieu ;
  • César qui était un conquérant alors que Jésus propageait l’amour ;
  • César qui était essentiellement orgiastique […], alors que Jésus était absolument le maître de son inconscient et de ses instincts purement corporels.

Vous avez la même image actuellement de nos jours, avec Hitler – je m’excuse aussi de faire un peu de politique – et Staline. Hitler et Staline sont deux magnifiques images du soleil noir […]. Le soleil blanc propage la liberté et la sagesse individuelle, la libération de chaque personne. Le soleil noir veut l’asservissement de tous et nie toute liberté comme il nie tout amour.

François Brousse
Conf., « Les quatre âmes », Lieu inconnu], 4 nov. 1975

Caractéristique antéchristique

Il y a le déterminisme dans tous les domaines, il y a le fatalisme, et naturellement nous aboutissons à ce résultat : nous sommes entièrement déterminés, par conséquent irresponsables, nous pouvons donc agir suivant nos instincts les plus dégradants puisque nous ne sommes plus responsables !

L’anéantissement de l’idée de liberté, sous toutes ses formes, est une des caractéristiques nettes de l’Antéchrist. En tuant la liberté intérieure, la liberté de conscience, la liberté d’amour, nous avons crucifié en nous notre Seigneur, le Christ éternel et cosmique. Il a été crucifié. Il ne faut pas oublier que le crucifix est triple. Il y a deux mains qui sont clouées, les deux pieds le sont par un seul clou, triple crucifixion : celle de l’âme, du corps et de l’esprit.

Nous serons tous à ce moment des crucifiés dans la société nouvelle qui s’annonce, qui est déjà saluée par des cris enthousiastes d’admiration et qui sera en réalité la cité de l’Antéchrist. Elle est à nos portes. Elle est en train de se former perpétuellement par le dédain des faibles, le mépris de l’esprit, le rejet de l’amour et l’adoration de la matière comme de la quantité.

François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean, t. 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 288

Dictature de l’Antéchrist

La dictature de l’Antéchrist est un état d’esprit. C’est l’état d’esprit scientiste qui prévaut de plus en plus et qui aboutira à l’exaltation de la violence, aux dépens de toutes les valeurs spirituelles, à l’anéantissement de la liberté et à l’exaltation du machinisme pur.

François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean, t. 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 284

L’Antéchrist est triple

L’Antéchrist est en même temps un peuple, un homme et une civilisation.

La civilisation est venue. Nous sommes dans une civilisation antéchristique où existe surtout la violence qui se répand de plus en plus à travers toute la Terre.

Il existe également trois peuples antéchristiques : les peuples russe, chinois et américain. Tous sont fondés sur la violence et l’injustice.

Enfin nous allons voir l’apparition du nouvel Antéchrist. Nous en avons déjà eu une belle série, par exemple Hitler, puis Staline et Mao […].

François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean, t. 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 304 

La marque irrécusable de la sagesse, c’est qu’elle conduit au bonheur, non pas le plaisir passager des mortels, mais la séré­nité profonde, pure, inaltérable, comme le diamant des cieux.

Quand l’homme préfère le glaive des dictateurs à la rose des princes ésotériques, l’heure de la mort sonne lentement. Le cycle de vie se termine et les désintégrations commencent.

François Brousse

Revue BMP N°70-71, sept.-oct.1989

Qu’est‑ce que le Christ ?

Ce vocable mystérieux, retrempé dans les sources égyptiennes, recouvre un éclat surnaturel. Kryst, ­c’est le Possesseur du Secret. Quel Secret ? L’étoile de pierre jette cinq rayons fulgurants qui s’impriment dans la mémoire de l’Initié terrestre : Dieu, l’éternité de l’âme humaine, le Karma, les réincarnations, les Frères Aînés.

Il s’ensuit normalement que l’esprit de l’Antéchrist s’exprime par cinq négations triomphantes, régnant sur la quasi‑totalité des humains : l’inexistence de Dieu, la mortalité de l’âme, l’absurdité du monde, une seule vie terrestre, pas de Frères Aînés.

Ces erreurs mentales entraînent, par une espèce de gravitation, des erreurs sentimentales : primauté de la volonté de puissance, âpre désir des plaisirs tangibles et d’eux seuls, désespoir devant le néant.

L’homme vieilli, pourri, est mûr pour les catastrophes.

François Brousse
« La prédiction de Saint‑Godefroy » dans Revue BMP N°28, oct. 1985

LE CONQUÉRANT MORT

Il meurt, dans l’aboiement des canons inouïs.
Cent peuples abrutis lamentent ce désastre
Il s’éteint dans les airs flamboyants, comme un astre
Qui rentre parmi l’antre ensanglanté des nuits.

Gloire, puissance, orgueil, tout s’est évanoui
Dans la pourpre enflammée les os des morts s’encastrent
Et les vers du tombeau mangent cet épigastre
Où s’engloutit un jour l’univers ébloui.

Maintenant plus de Nietszche et plus d’orgueil sauvage :
Le conquérant est seul dans la mer sans rivage ;
Il est seul face à face avec l’effrayant Dieu !

Où sont ses grands soldats et ses hautains ministres ?
Le vainqueur des nations sent, dans l’horreur des cieux,
Son âme se dissoudre au gré d’un feu sinistre…

 1er mai 1942

François Brousse
À l’Ombre de l’Antéchrist, dans Œuvres poétiques, t. I, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  p. 161

C’est parce que nous sommes soumis à nos violences et nos haines intérieures que les guerres et les tyrans du dehors nous subjuguent. Le monde reflète nos états d’âme.

D’abord, construire en soi la paix ; elle s’épanouira naturelle­ment sur les choses.

François Brousse
Revue BMP N°58-59, juin-juill. 1988

Un maître apparaît. Il lance vers le ciel un rayon de force, que la pesanteur terrestre incline légèrement.

Puis vient le propagandiste, il se contente de maintenir, de tracer un rayon horizontal. C’est déjà beau !

Puis l’organisateur, il commence à descendre.

Puis le tyran, il tombe vertical.

Puis le conquérant, son rayon ravageur va pourtant en oblique.

Il aboutit à l’Antéchrist qui rampe sur la ligne des ténèbres.

Mais voici l’aurore ! L’annonciateur lance l’histoire dans la direction du point initial.

Toutefois, pour rattraper le soleil, il faut le soleil lui‑même ou un astre semblable. C’est le huitième envoyé ; il bondit verticalement et accroche le début de l’ère. Alors, tout finit. Le cycle revient à sa source. La période, terminée, s’achève en apothéose.

François Brousse
Revue BMP N°125, sept. 1994


On peut dire que presque tous les faux prophètes viennent avant les vrais, ils les précèdent, on les appelle les antéchrists.

Ils annoncent toujours des choses fausses mais nous savons qu’immédiatement leur ignorance choque les intelligences et fait jaillir la vérité.

Les faux prophètes sont tels parce qu’ils écoutent avant tout leurs tendances inférieures ; il est très difficile de choisir entre la voix de nos souhaits et de notre inconscient, et la voix divine. On ne peut le faire qu’à la suite d’une véritable ascèse. Le vrai prophète ne sera jamais méchant, tandis que le faux le sera toujours. Le vrai prophète vous dira que vous pouvez être sauvé et l’autre vous dira que vous serez incontestablement perdu.

De plus, le faux prophète fait toujours partie d’une religion, alors que le vrai prophète n’appartient à aucune. Il est en dehors et au‑dessus. S’il appartient à une religion, c’est à la religion universelle, la religion de l’amour et de la sagesse dont on retrouve les traces dans Platon, Pythagore, Confucius, Lao Tseu et tous les grands sages de l’humanité.

François Brousse
« Peut‑on être prophète en son pays ? »
dans Revue BMP N°155, juin 1997

ANTÉCHRIST

L’antéchrist est couché sous le linceul des cieux,

Comme une salamandre ;

Et son cœur dévorant, fait de glace et de feux,

Se désagrège en cendres.

 

Après avoir conquis l’éternité des dieux

Faut-il encor descendre ?

L’angoisse de l’enfer brûle au fond de ses yeux,

Il sent son front se fendre.

 

À quoi bon dominer des milliards d’humains

Si le bonheur n’est pas le blé pur de la gloire ?

La terreur d’aujourd’hui, la terreur de demain

S’étreignent dans son âme où la folie vient boire.

 

Souffrance, loi du monde, on entend ton long cri

Allant du Christ qui saigne aux pleurs de l’Antéchrist.

François Brousse

Vie lyrique, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 2006, p. 200

L‘Antéchrist est l’esprit de désordre, de violence, de fureur. C’est l’ignorance et, en même temps, la colère, la vengeance implacable, celle qui triomphe actuellement sur toute la Terre, ce qui prouve par conséquent que nous sommes bien à la fin des temps[…].

François Brousse

Table ronde avec François Brousse, Henri BLANQUART, Jean MARCHAL, Jean PRIEUR, « Saint Jean l’initié », 29 sept. 1990


LE BONHEUR

Une trinité de démons
A couvert la hauteur des monts
Hitler et Mao et Staline
Leur monstruosité féline
Ensanglante les minarets.

Ils composent une forêt
Où le cauchemar sombre rôde
Sous l’œil des vautours en maraude
Le passé colosse renaît
Dans ses fatales destinées…

La cloche de la fin des temps
Ressuscite les noirs titans
Pour échapper à leur étreinte
Il convient d’étrangler la crainte
Et de rouvrir l’immense bal

De l’inconcevable idéal.
Ainsi sur les tragiques Romes
Reviendra le parfait Plérôme
Et les peuples s’éveilleront
À l’appel des divins clairons

Sous les étoiles stupéfaites
Le bonheur couvrira les faîtes.

1er février 1994

François Brousse
Rencontre avec l’Être, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1995, p. 201

La fatalité pèse sur nous et, à chaque instant, nous sommes limités par elle. Elle prend la forme de la violence, de l’ignorance, de la sottise, de l’écrasement de l’individu devant l’effroyable poids de la société. Tout ceci n’est pas inéluctable, car la providence s’incarne dans des hommes exceptionnels que les hindous appellent « avatars ».

Ces avatars sont en quelque sorte des représentations vivantes de la providence. Ils viennent pour supprimer la guerre, l’ignorance, la violence, la folie, et ils apportent toujours une torche flamboyante dont les étincelles vont éclairer l’univers. Ils sont les incarnations de Dieu sur la Terre. Cela se produit à travers tous les âges et continuera toujours ainsi.

Nous avons la possibilité de choisir entre les dictateurs cyniques et monstrueux qui écrasent les peuples et les hommes et qui sont des incarnations même de l’Antéchrist, c’est-à-dire de la fatalité, et d’autre part les maîtres qui apportent la liberté.

La fatalité, c’est d’abord l’idée que nous sommes soumis, que nous ne pouvons rien faire, que nous sommes des esclaves ; or, ce n’est pas vrai ! Nous ne sommes pas des esclaves ! Nous pouvons toujours briser les chaînes qui nous lient. Non seulement nous pouvons le faire, mais il faut encore en prendre conscience. S’imaginer que nous sommes écrasés par le poids du social, écrasés par le poids du destin, écrasés par le poids du mal, c’est déjà capituler et nous n’avons pas à capituler.

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 310

Les antéchrists sont des âmes montées des convulsions monstrueuses du bas‑astral. Elles éprouvent du plaisir à tuer et à tromper. Tels furent notamment Adolf Hitler et Joseph Staline. Ces deux antéchrists sévirent parallèlement et se heurtèrent providentiellement. 

François Brousse

Nostradamus ressuscité, t. 3, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 379

 

DISPARATE

La fin des temps est disparate.
L’Antéchrist attaque Socrate,
L’un affirme, l’autre dit non.
La fin des temps est disparate.

Sur la montagne de Pilate,
L’arc‑en‑ciel plante son pennon.
Une sagesse délicate
Orne les murs du Parthénon.
Jésus‑Christ embrasse Zénon,
La foudre brise le canon.
Un rubis flamboyant éclate
Sur les seins ambrés de Ninon.
Paul étreint la vierge galate.
La fin des temps est disparate
Le diable et Job chantent le Nom.

8 juillet 1991

François Brousse
Les Transfigurations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1992, p. 108

Mage et dictateur

Mage et magicien noir s’opposent.

Le mage a développé, ouvert, épanoui le troisième œil, la flamboyante prunelle de Siva. Parfois même, le lotus à mille pétales tournoie au‑dessus de sa tête. Le mage attire sur lui et sur le monde le torrent du magnétisme divin.

Le magicien noir a nourri, exalté le centre inférieur, celui qui tressaille sous les pieds de l’humain. Ce centre, en communication avec les forces d’en bas, prend les foules par leurs passions violentes, par leur haine. Il peut déclencher d’énormes vagues d’enthousiasme guerrier.

Tout dictateur est, plus ou moins, magicien noir. Tout grand artiste confine au magisme.

François Brousse
Revue BMP N°126-127, oct.-nov. 1994

 

Antéchrist, reflet inversé du Christ

Tamerlan vécut vers 1405. À cette époque il y avait, comme personnage diamétralement opposé, Christian Rosenkreutz. On peut dire que chaque conquérant, du style de Tamerlan, étant un Antéchrist, est l’image opposée d’un Christ qui vit à son époque. À toutes les époques, il y a un Christ et un Antéchrist ; par exemple Gandhi d’un côté et Hitler de l’autre. Il y a en quelque sorte un équilibre. Le mot « équilibre » n’est pas absolument exact, l’un est le reflet inversé de l’autre. 

François Brousse
Entretien, Clamart, 29 juin 1991 dans Revue BMP N°163, mars 1998

Définition de l’Antéchrist

Définition de l’Antéchrist ? La science au service du mal.

Elle se ramifie en peuples totalitaires, en merveilles de destruction, en surhommes noirs, en évangiles de haine. Le signe de l’Antéchrist, la marque de la Bête, est son mépris pour la personne humaine. Tout être qui égorge des hommes pour sauver une nation, une religion, un idéal, participe de la nature antéchristique.

Le comble de l’astuce consiste à tuer au nom du Christ. Heureusement, la Lumière triomphe toujours.

François Brousse
Revue BMP N°75, février 1990

 

Chaque Antéchrist engendre un Christ ; l’Antéchrist arrive et le Christ surgit automatiquement. 

François Brousse

Entretien, Clamart, 26 août 1995 dans Revue BMP N°182, nov. 1999

 

ATTAQUE

Il arrive parfois
Que le destin s’acharne.
D’épouvantables lois
Pèsent à la lucarne.

Tout s’abat à la fois ;
L’Antéchrist noir s’incarne
Dans la guerre des rois,
Mais il manque La Marne.

Ne perdons pas l’espoir.
C’est quand le ciel est noir
Que s’éveille la gloire.

Entends‑tu le clairon ?
Nos cœurs proclameront
La nouvelle victoire.

François Brousse
Les Transfigurations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 96