L’Astrosophie ou la science divine des étoiles

Paris, Éd. Dervy-Livres, 1989

Extrait

 

François Brousse

Il y a en quelque sorte, depuis que l’homme contemple le monde, trois grandes dispensations qui permettent de comprendre la profondeur du gouffre constellé. On dénombre trois attitudes :

l’attitude moderne, c’est à dire l’astronomie ;
l’attitude antique, c’est à dire l’astrologie ;
et l’attitude éternelle, c’est à dire l’astrosophie.

L’attitude moderne s’occupe des mouvements planétaires et stellaires et aussi des calculs mathématiques que l’on peut tirer des lois de Newton ou des théories einsteiniennes. Tout cela est admirable et nous place dans la deuxième série dont nous parle Auguste Comte : la première des sciences, la science parfaite, d’après lui, ce sont les mathématiques ou la science des nombres ; puis au dessous, l’astronomie.

Mais en réalité, à côté de l’astronomie, qui s’intéresse uniquement au mouvement des étoiles et à la constitution particulière des corps célestes – ce que l’on appelle l’astrophysique – existe l’astrologie. Elle remonte très haut dans les âges. Elle subit des éclipses périodiques. Elle fut abandonnée à partir du XVIIIe siècle, mais le XXe siècle a vu sa résurrection triomphale. On assistera sans doute à une nouvelle éclipse, car aucune science ne peut affirmer qu’elle sera éternellement acceptée par les humains. L’astrologie a ceci de particulier qu’elle se relie au point de vue psychique. Il est très difficile de la définir. On peut le faire de trois manières différentes.

La première manière serait d’affirmer, comme le disent les Mahatmas de Nilgiri, que des flots d’énergie descendent des corps célestes (étoiles et planètes) et pénètrent profondément tous les êtres, à la façon de la gravitation universelle.

La deuxième manière, qu’il existe un rapport entre le mouvement des étoiles et les mouvements qui se produisent à l’intérieur de notre esprit, ou de notre conscient, ou de notre subconscient.

La troisième manière, assez difficile à expliquer, car ceux qui la soutiennent n’ont pas l’esprit très clair, prétend que la psychanalyse est mêlée aux étoiles, et que les étoiles sont mêlées à la psychanalyse, ce qui à vrai dire n’est qu’un amas de conceptions confuses. À moins peut-être d’admettre que l’âme est le reflet de l’infini, et à ce moment-là, nous retombons, si j’ose dire, dans la première manière de voir l’astrologie.

Quoi qu’il en soit, l’astrologie est essentiellement basée sur le monde psychique, mais se dresse au delà l’astrosophie, ce qui veut dire « la sagesse des étoiles. » L’astrosophie est fondée, elle, sur le point de vue spirituel. Elle monte, non plus jusqu’à l’âme, mais elle grimpe hardiment comme une chèvre gravit l’Olympe, jusqu’au palais des esprits.

Le terme « astrosophie » semble avoir été inventé par un certain Francis Rolt Wheeler, que l’on peut considérer comme un grand initié. Il faisait d’ailleurs partie des douze conseillers secrets de la papauté. J’ai eu avec lui une très longue relation épistolaire. Il est maintenant disparu, mais il a laissé une série de livres et une revue, des centaines de numéros au moins, qui s’appelle « L’astrosophie. » Elle était la voix de l’Institut Astrologique de Carthage qu’il avait fondé. Egalement, il joua un grand rôle secret, non pas dans le déroulement de la guerre, mais dans certains événements représentatifs, notamment à propos de Montségur. Il tenta évidemment de sonder les mystères de ce « Mont du Soleil », qui est en même temps le mont de la solennité et de la sécurité universelle, le « roc » dont parlent les Évangiles.

L’astrosophie, sous l’angle essentiel, est bien la sagesse des astres. Elle se compose de plusieurs aspects que je vais résumer en trois figures.

Le premier aspect, est la datation parfaitement précise des grandes ères mondiales. Depuis deux siècles environ, on se bat avec énergie pour savoir à quel moment le soleil est entré dans le signe du Verseau. La réponse de l’astrosophie est très précise, et s’appuie sur des constatations irréfutables que je développerai plus loin.

Les rapports entre les ères astrologiques, les ères numérologiques, les tarots et les planètes, font partie également de l’astrosophie.

Enfin, je vous parlerai de l’arrivée des archanges planétaires et aussi des grandes odyssées de l’âme, avant et après la mort. Toutes ces aventures font encore partie de l’astrosophie.

 

François Brousse
Paris, Éd. Dervy-Livres, 1989, p. 7-10
Réédition Clamart, 2e éd. La Licorne Ailée, 1994

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L’Astrosophie ou la Science divine des étoiles

Conférence, Paris, 15 octobre 1985