Le Karma – Partie II/II

Nous n’avons pas besoin de souffrir pour atteindre l’illumination. La souffrance est le résultat de nos karmas passés. Il faut la transcender et même la dépasser et c’est par la joie que nous arriverons à la conscience cosmique.

 François Brousse

L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 330

L’homme actuel

Hélas ! il suffit de regarder l’homme actuel avec les yeux du karma. Les humains affolés ont abandonné la lumière vivante.

Dans leur cœur, l’idéal est mort, les rossignols sont morts, la voix de Dieu est morte. Un gouffre les remplace où les ténèbres vont s’élargissant.

Les malheureux ont jeté dans l’abîme la poésie, cette aristocrate, la bonté, cette moinesse, la liberté, cette capitaliste.

Ils restent seuls sous le vol ricanant des démons. Quand ils se déchaîneront à nouveau, que deviendra l’humanité ?

Heureusement, certains rêveurs, épars dans la multitude, souhaitent éperdument le bonheur universel. Les anges de ces idéalistes travaillent silencieusement dans le laboratoire mystérieux de l’astral, où se préparent les événements de la Terre. Tôt ou tard, la Jérusalem mystique, flottant dans le ciel des fées, se solidifiera et se posera triomphalement sur la planète réelle. Les oiseaux atterrissent et les pensées deviennent chair. Ainsi, dominées par une sagesse invisible, les pluies de l’Esprit fécondent la matière.

François Brousse

Le Secret des tombes royales, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 31

L’homme actuel

Hélas ! il suffit de regarder l’homme actuel avec les yeux du karma. Les humains affolés ont abandonné la lumière vivante.

Dans leur cœur, l’idéal est mort, les rossignols sont morts, la voix de Dieu est morte. Un gouffre les remplace où les ténèbres vont s’élargissant. Les malheureux ont jeté dans l’abîme la poésie, cette aristocrate, la bonté, cette moinesse, la liberté, cette capitaliste. Ils restent seuls sous le vol ricanant des démons. Quand ils se déchaîneront à nouveau, que deviendra l’humanité ?

Heureusement, certains rêveurs, épars dans la multitude, souhaitent éperdument le bonheur universel. Les anges de ces idéalistes travaillent silencieusement dans le laboratoire mystérieux de l’astral, où se préparent les événements de la Terre. Tôt ou tard, la Jérusalem mystique, flottant dans le ciel des fées, se solidifiera et se posera triomphalement sur la planète réelle. Les oiseaux atterrissent et les pensées deviennent chair. Ainsi, dominées par une sagesse invisible, les pluies de l’Esprit fécondent la matière.

 

François Brousse

Le Secret des tombes royales, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 31

Il n’y a jamais de fatalité absolue. Le karma est la conséquence mathématique de nos actes ; nous pouvons créer d’autres actes qui vont à l’encontre de cette conséquence mathématique. 

François Brousse

Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 106-107

Jouir des joies de la terre comme du ciel constitue sans doute un excellent programme, à condition de ne pas tremper nos jouissances dans la souffrance des autres.

Ce gâteau trempé de fiel a un goût karmique. La seule morale absolue ordonne de ne faire souffrir consciemment personne. Or, les viveurs ne se soucient guère d’une telle barrière ; ils vont, foulant aux pieds ceux qui les gênent. Tarissement métaphysique, volonté âpre de jouissance mènent à l’esclavage mental et physique. Un sceptique voluptueux sera toujours du côté des forts contre les faibles, du côté des oppresseurs contre les opprimés. Il tient trop à sa précieuse peau ! Quand un peuple entier tombe dans cet abîme de honte, les despotes n’ont plus qu’à forger son carcan. La nuit s’abat sur la Terre en léthargie…

François Brousse
« Les oracles d’Isaïe contre l’Égypte – Première partie » dans Revue BMP N°107, janv. 1993

La crainte de la maladie

Elle peut être singulièrement atténuée par une diététique pure, écartant tout plat sanguinaire (viande et poisson). Ainsi, vous serez à peu près sûr d’éviter la plupart des maladies qui s’abattent sur le troupeau infortuné des humains. Je dis à peu près sûr, car la loi du karma s’impose quelques fois dans ce mouvement étranger et mystérieux que l’on nomme destinée. Quand la main géante du karma tombe malgré tout sur votre tête, si vous avez la connaissance des réincarnations et la certitude que l’âme, à travers la chaîne des transmigrations, finit par atteindre la sphère de l’esprit pur et de l’idéal, vous n’avez plus la moindre crainte et vous supportez avec tranquillité les douleurs et les maladies. J’ajoute que la puissance de la pensée est telle que souvent les maladies que l’on pouvait croire absolument inguérissables, sont guéries. Par la confiance et la connaissance de la loi des répercussions, nous pouvons transformer ou supporter cette espèce de dragon vert aux ongles ténébreux qui s’appelle maladie et souffrance.

François Brousse
« Discours F. Brousse – Banquet de l’Ordre Olympien de l’Oracle d’Or (Perpignan, 29-10-1978) dans Revue BMP N°160-161, déc. 1997-janv. 1998

 

Le commencement de la Sagesse, c’est la crainte de l’Éternel. Proverbes de Salomon (IX, 10) 

La crainte de l’Éternel, c’est la crainte du karma. L’Éternel, c’est le maître absolu du monde, celui qui est en dehors du temps celui qui a créé le temps. Si l’on sait que cette éternité se fonde sur un équilibre et que cet équilibre est l’équilibre du karma : tout ce que tu fais aux autres te sera rendu intégralement, c’est bien le commencement de la sagesse. Habituellement on répand la sagesse par des arguments plus ou moins percutants et lorsque l’on sait qu’il y a une loi parfaite et que tout le mal que l’on fait aux autres nous sera rendu de façon impartiale et totale, si l’on n’admire pas la beauté de l’Éternel visage, de la divine sagesse, on est obligé de tenir compte du contrecoup des lois cosmiques et c’est bien le commencement. Ensuite, la fin, ce sera d’aimer la sagesse et la vérité pour elles-mêmes sans se soucier de ce qui peut arriver. Tandis que le commencement, c’est de l’aimer contraint et forcé parce qu’on sait très bien que si l’on agit contre elle, il y aura le retentissement inévitable de la loi de répercussion.

François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon, t. I, Clamart, éd. La Licorne Ailée, 2015, p. 232-233

Le Bab

1819-1850, Iran

 

En 1844, le Bab édifia une religion universelle, qui comprenait l’idée de la fraternité de toutes les croyances, et reposait sur deux piliers d’or : la loi du karma, la loi des réincarnations.

Le fondateur fut tué par ordre des chefs musulmans. Son cadavre servit de semence à la nouvelle révélation, qui se répandit parmi les Orientaux.

François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. 3, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 47

 

Les vies antérieures

Elles sont intéressantes parce qu’elles nous permettent de comprendre ce qui, en nous, est le résultat karmique de nos actions passées. Cela nous donne la clé structurale de notre caractère. Nous naissons avec une architecture particulière, mais nous l’avons forgée dans nos vies antérieures et, actuellement, par nos actions, nos paroles et nos pensées, nous façonnons notre structure future. C’est la loi du karma.

Seul, l’Être en dehors du temps, de l’espace et de la causalité peut affirmer qu’il n’a plus de karma en lui. Mais très peu d’esprits ont atteint ce faîte sublime auquel d’ailleurs nous parviendrons tous, après des étapes plus ou moins longues.  

François Brousse

L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1994, p. 71-72

L’Amour, puisqu’il est l’essence de Dieu, doit vaincre fatalement la haine éphémère. De plus, nul être ne peut souffrir au-delà du retentissement de ses fautes, la justice karmique étant absolue !

Par le soupirail du rêve, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1996, p. 34

La morale infiniment douce des Évangiles, la bonté, l’amour fraternel, les liens de lumière entre les cœurs.

Cette morale nous forge en effet la clé d’or des libérations. Les désirs haineux nous jettent dans le mécanisme implacable du karma, où les roues dentées du mal font mouvoir les roues dentées de la douleur. Au contraire, l’arbre du bien nous prodigue les fruits de la joie cosmique. Les méchants reviennent inévitablement sur la planète pour souffrir les maux qu’ils ont infligés à autrui. Mais celui qui pardonne rompt la chaîne infernale : il cesse de faire souffrir, la souffrance n’a donc plus de prise sur son destin futur. Cet homme sage ira donc habiter une planète, un monde, une sphère où la douleur ne sera plus que l’aiguillon rapide et bref d’un abondant bonheur. Le messie du Verseau révélera la loi de l’équilibre moral – et bien d’autres ! – pour agrandir l’intelligence et fonder l’harmonie des peuples. 

François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. II, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1997, p. 299

 

Voici le remède de cette maladie atroce qui cloue l’âme au pilori des renaissances corporelles. Allons‑nous revivre perpétuellement sur les planètes pour expier nos actes passés, et créer des actes nouveaux qui engendreront des expiations nouvelles, cauchemar sans cesse recommencé ?

Non, l’Évangile, après les bonnes révélations de l’Inde, de l’Égypte, de la Chine et de l’Hellénie, nous apporte la torche libératrice de l’amour. Ses étincelles embrasent les coeurs et sauvent les âmes. Un exemple fera saisir le mécanisme de la libération.

Dans une première vie, j’ai tué un être humain. Dans la seconde vie, c’est lui qui me tue, en vertu des lois karmiques. Dans la troisième vie, j’ai, naturellement, l’occasion et le pouvoir de le tuer… Heureusement, la grâce de l’amour m’a touché. Je jette mon arme, je pardonne, je libère le captif. Alors, la chaîne infernale du Karma tombe en cendres. Dans la quatrième vie, je mourrai de mort naturelle, sans haine contre les hommes et le ciel. L’ennemi pardonné, lui, mourra d’accident, mais sans désir de vengeance. L’un et l’autre, libérés, nous marcherons sur la spire montante de l’esprit.

François Brousse
Nostradamus ressuscité, t. II, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1997, p. 318-319

 

 

Il faut envoyer toutes les pensées d’amour possible à tous ceux contre lesquels on était en colère et à ce moment-là, il y aura une diminution incontestable de notre karma colérique.

Quand vous êtes en colère, c’est parce qu’il y a quelque chose, une espèce de commencement d’envie de détruire dirigée contre quelqu’un ; mais si vous envoyez à ce quelqu’un, immédiatement après, des pensées d’amour, le plus grand nombre de pensées d’amour, à ce moment-là votre colère est arrêtée et les circonstances karmiques de la colère sont stérilisées ; vous n’aurez plus de karma grâce à la pensée d’amour ; c’est précisément ce qu’apporte la mentalisation idéaliste : en envoyant des pensées d’amour sur les êtres contre lesquels vous vous êtes mis en colère, votre karma de la colère est arrêté, il ne continue plus et vous n’avez pas à le payer. Il est évident que c’est un effort permanent sur soi-même.

François Brousse
Commentaires sur les Proverbes de Salomon – t. I, Clamart, éd. La Licorne Ailée,  2015, p. 134-135

Y a-t-il un karma pour la souffrance que l’on s’inflige à soi-même et de quel ordre est-il ?

F.B. : On s’inflige une souffrance, cela veut dire par conséquent que l’on a un remords et que l’on n’est pas content de soi-même. À ce moment-là, il serait peut-être plus simple d’essayer de transcender tout cela et d’aboutir à connaître Dieu à travers le mystère de l’homme au lieu de s’infliger des souffrances qui, après tout, ne sont pas absolument utiles puisque nous devons connaître l’homme à travers Dieu et Dieu à travers l’homme. En réalité, les souffrances que l’on s’impose ne sont pas absolument nécessaires ; elles peuvent être évitées.

Génèrent-elles un karma ces souffrances, puisqu’on n’a pas le droit de faire souffrir ni les autres ni soi-même ?

F.B. : Mais justement ! On n’a pas besoin de se faire souffrir ni soi ni les autres. On génère par conséquent un karma en se faisant souffrir. Le karma que l’on génère, c’est déjà de se faire souffrir soi-même ; c’est la souffrance que l’on s’inflige parce que l’on n’est pas content de soi. Il suffit d’être content de soi, c’est-à-dire, d’envoyer des pensées d’amour à tous les êtres, aux animaux, aux végétaux, aux humains, aux anges, aux surhumains, à tous les êtres, et enfin, aux archanges suprêmes. À ce moment-là, on n’a pas besoin de se faire souffrir.

François Brousse
Cénacle, Clamart, 24 juin 1995, dans Revue BMP N°203, sept. 2001 / Revue BMP N°182, nov. 1999

 

On devrait commencer par une alimentation pure, des pensées pures et des aspirations pures. L’alimentation pure, c’est l’alimentation végétarienne. Tant que vous ne serez pas végétarien, vous n’arriverez pas à l’illumination complète et totale car se dresse entre vous et Dieu une multitude de cadavres d’animaux et de corps astrals qui vous empêcheront d’ouvrir la porte du jardin éternel.

Je l’ai constaté mainte et mainte fois, la plupart des êtres qui n’arrivent pas à changer leur alimentation, sont arrêtés et ne vont pas plus loin que la deuxième ou troisième initiation, quand ils y arrivent.

Par dessus le marché, il existe un équilibre effrayant à travers le monde. Dans cet équilibre, nous voyons se dresser une énorme balance. Sur un plateau, pèse la souffrance des animaux et, sur l’autre, la souffrance des hommes. Tant que vous ferez souffrir des animaux et que vous les tuerez pour votre propre plaisir, votre plateau portera la mort, souvent la torture et, en tout cas, l’asservissement des humains. Il y a, je le rappelle, dans les Védas, un passage curieux où l’on dit que la vie d’un homme est égale à 100 000 vaches grasses. Les Védas avaient beaucoup de tolérance. Le prophète Isaïe est nettement plus brutal. Il déclare que la vie d’un bœuf (pas 100 000) vaut la vie d’un homme. Je crois qu’il faut, entre ces deux, prendre un juste milieu. Mais le rapport entre la vie de l’homme et la vie de l’animal est absolument karmique. Pour éviter la guerre mondiale, pour éviter tous les malheurs qui nous attendent, pratiquez le végétarisme.

François Brousse
Le Livre des révélations, t. 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1992, p.102

 

Les seigneurs du karma

Le karma est une force impersonnelle qui agit de manière géométrique, mécanique ; mais il existe de grands êtres qui, sans changer le karma, peuvent le distribuer. C’est ce que l’on appelle les seigneurs du karma. Par exemple, toi, tu as un certain karma à subir. Les seigneurs du karma te le font subir à un moment donné, au moment justement où il y aura le plus d’ardeur, le plus de force et le plus de puissance en toi pour résister à ce karma. Lorsqu’ils s’apercevront que l’on est affaibli, ou bien en vertu de raisons qui leur sont propres, ils enlèveront des souffrances, de la pesanteur, ou bien cela produira l’effet inverse. Ils ne sont pas tout-puissants, ils sont simplement chargés de répartir une certaine masse de karma.

Il y en a aussi pour les nations, et, grâce aux seigneurs du karma, celui-ci est répandu d’une manière tout à fait différente. Par exemple, à un certain moment, le karma des nations se précipite d’une manière terrible pendant les crises, pendant les guerres. Actuellement, c’est plutôt une crise et il aurait tendance à se précipiter, mais il y a également des moments où cela devient beaucoup plus doux et on attend que l’être humain ait assez de force pour pouvoir l’affronter à nouveau.

Cependant ils peuvent être perturbés, ou changés eux-mêmes, par la volonté des mages et des messies, qui ont la capacité de s’y opposer. D’ailleurs, lorsqu’ils s’y opposent, il n’y a pas de conflits entre les deux, mais il y a alternance de bien et de mal, c’est-à-dire de karma brutal et d’apaisement tranquille. Enfin, ils ne sont pas tout-puissants et le karma doit être toujours épuisé, dévoré jusqu’à sa dernière miette.

François Brousse
« Propos de table – François Brousse répond aux questions de ses amis » dans Revue BMP N°104, oct. 1992

Sauver l’humanité…

Il suffirait qu’un être humain sur mille soit non-violent, végétarien, et qu’il suive un yoga d’intelligence ou de cœur pour qu’en principe, la planète soit sauvée. L’arrivée de quelques nouveaux avatars pourrait aussi sauver la planète ; il est possible qu’ils viennent, et il est possible qu’ils ne viennent pas ; par son magnétisme personnel, chaque avatar équilibre un milliard d’êtres humains. Si deux ou trois avatars s’incarnaient, tout irait fort bien ; mais les princes du karma le permettront-ils ?

François Brousse
Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 314

La grande roue des châtiments

L’arbre de la science du bien et du mal plonge ses racines dans la douleur. Un savant n’hésitera pas à sacrifier des millions d’animaux pour découvrir hypothétiquement une parcelle de vérité. Terrible erreur ! Ce faisant, les scientifiques augmentent de façon invraisemblable le karma de l’humanité. La vivisection, la peine de mort, la chasse, la nourriture carnée l’augmentent encore, et sans interruption. Mais l’urne mystérieuse destinée à contenir les souffrances humaines et animales n’est pas infinie. Quand le niveau sera dépassé, la grande roue des châtiments se mettra en mouvement, et les civilisations cruelles disparaîtront de la Terre.

François Brousse
« Fragments de vérités occultes » dans Revue BMP N°295, janv. 2010

 

Quels buts poursuivez-vous ?

Je veux libérer les humains de la haine, de la peur et du doute, ces trois démons dévastateurs. Ils ont pour siège l’idolâtrie du corps physique.

La haine et la peur sont liées comme le poison et le croc rétractile de la vipère. Croyant notre existence restreinte à l’organisme corporel, si fragile, si désarmé, si éphémère, l’épouvante nous jette dans la violence et la fureur. Mais celui qui sait le secret immortel n’a pas cette panique. Il vit dans l’espérance sereine et l’universelle bienveillance. Les vivants lui paraissent les sanctuaires de l’étincelle divine, l’âme immatérielle. Ils ont la noblesse des Dieux. Une fraternité solaire les unit dans ses liens de diamant. La peur de la mort étant abolie, reste la peur de la souffrance. Le savoir du karma la supprime dans le clair de l’âme. Nos douleurs émanent de notre conduite erronée dans le labyrinthe des vies antérieures. Combattre la souffrance par le stoïcisme et la science, officielle ou secrète, constitue l’attitude transcendante de l’initié.

De toute manière la souffrance, comprise comme purification, perd ses écailles d’injustice et d’absurdité. Quant au doute recroquevillé dans son noir coquillage, comment le vaincre ? Une méditation journalière sur l’ampleur des problèmes métaphysiques, soit nus, soit habillés de textes sublimes, nous donnera la splendeur. L’impartial vouloir du Vrai sera notre phare et notre étoile. D’ailleurs, le voyageur de l’astral connaît l’essentiel : l’indépendance et l’immortalité de l’âme.

François Brousse
« Réponses de François Brousse à un chéla (II / IV) » dans Revue BMP N°121, avr. 1994

Bien que les épreuves souffertes par un humain soient le résultat de son karma, il convient de ne pas le mépriser et de le considérer aussi pur qu’un ange ou qu’un maître divin.

François Brousse

« Pensée divine » dans Revue BMP N°12, juin 1984

La Transmutation des souffrances karmique

Vous vous penchez sur vos vies antérieures, elles sont remplies de karma. Le karma que vous avez créé et le karma que vous avez subi. Si vous préférez : la souffrance que vous avez créée et la souffrance que vous avez subie.

Vous aspirez cette souffrance. Vous l’aspirez sous une forme transparente, simplement des forces sans couleur. Et vous savez que c’est la souffrance du karma passé qui a pénétré au coeur de toutes vos vies antérieures. Vous l’aspi­rez et vous le faites venir pendant la rétention dans l’Anahata, c’est‑à‑dire le coeur central.

Ensuite lors de l’expir, de votre cœur, jaillissent des rayons de lumière d’or et des rayons de lumière blanche qui sont votre karma de souffrance transformé en karma de joie et d’amour.

François Brousse

Le Yoga polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1997 (4e éd., La Licorne Ailée, 2019)

En réalité, personne ne peut prendre sur soi les péchés d’un autre. C’est nous qui avons commis nos propres fautes, c’est nous qui en sommes responsables et nous seuls qui devons les expier.

Si un innocent, quel qu’il soit, les expiait à notre place ce serait une suprême injustice et l’on pourrait dire à ce moment‑là que Dieu n’existe pas. Dieu étant la justice, si une seule injustice se manifeste dans le monde, on ne peut plus admettre son existence.

Il n’y a pas d’injustices dans le cosmos et tous ceux qui souffrent, c’est parce qu’ils l’ont mérité ; par exemple, dans des vies antérieures. C’est terrible à dire, mais c’est une vérité universelle, saisie par les Atlantes, les Hindous, les Égyptiens, les Pythagoriciens, les Théosophes dans un certain sens, et qui se continuera éternellement. C’est une des grandes leçons à com­prendre. Il ne s’agit pas de demander à un maître, quel qu’il soit, de prendre sur lui nos fautes, c’est nous qui devons les assumer. Nos propres erreurs doivent être expiées par nous‑mêmes sans qu’un autre les expie à notre place.

François Brousse
L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 260

Ressemblance entre les incarnations divines et les métempsycoses. Dans les deux cas, on pénètre dans les plans inférieurs où gémit la souffrance. Mais les âmes humaines tombées dans l’animal y sont jetées par les mains inévitables du karma. Au contraire, c’est volontairement que les dieux s’incarnent parmi les hommes. Les dieux savent qu’ils souffriront horriblement ; ils sont comme des oiseaux obligés de vivre dans des caves. Un mystère de douleur inouïe emplit leur vie entière. La crucifixion de Jésus commence dès sa naissance

 

François Brousse

Revue BMP N°88-89, avril-mai 1991

 

L’hindou a devant la mort plus de sérénité que le chrétien. Ce dernier garde toujours au fond du cœur l’effrayante appréhension du châtiment éternel.

L’hindou, éclairé par la haute sagesse orientale, sait que, de toute façon, les châtiments sont passagers. Il sait aussi que son âme éternelle retrouvera, tôt ou tard, le Bonheur infini. Un espoir invincible brille en son être, comme les perles dans les profondeurs de la mer.

François Brousse
Revue BMP N°158-159, oct.-nov. 1997 

LES RÉINCARNATIONS

 

Quel souffle, pétrissant l’humanité barbare,

L’entraîne malgré tout vers des buts solennels ?

Quelle main remplaça sur les puissants autels

L’âcre sang du taureau par le doux miel des jarres ?

 

L’âme, éternel flambeau, revêt des corps mortels

Que la tombe dévore et que le nid prépare ;

Quand leurs pas rebellés dans les ombres s’égarent,

Une lance de feu dompte les criminels.

 

Nos fautes, franchissant le sépulcre difforme

Dans les nouvelles vies nous suivent âprement,

La douleur nous instruit, la pensée nous transforme,

 

L’Idéal nous remplit de son vin écumant.

Nous allons, à travers de triomphants désastres,

Gravissant pas à pas le dur sentier des astres.

François Brousse
Le Poème de la Terre, dans Œuvres poétiques, t. I, Clamart, Éd. La Licorne Ailé, 1986, p. 45

L’existence de Dieu. L’immortalité de l’âme, le libre arbitre, le karma, tout ceci sont des vérités absolues.

François Brousse

Philosophies, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2011, p. 348

NOUVEAU CHARLES MARTEL

Georges, nouveau Charles Martel

Frappe la folie fanatique

Il assène des coups mortels

Georges, nouveau Charles Martel

 

Jamais le tremblant criminel

N’évitera la dure trique

Qu’il se cache dans un castel

Ou dans les montagnes magiques,

Thémis, la justice tragique

Le traînera sur son autel.

Georges nouveau Charles Martel

Purifiant le monde antique

Prépare les temps fraternels

D’une humanité angélique.

1er  juin 1992

François Brousse
Les Transfigurations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 22


Au nom de la justice, de l’ordre ou de la sécurité, a-t-on le droit de châtier ou de punir ?
F.B. : D’abord, il est un châtiment qu’il faut absolument rejeter, c’est la peine de mort. Ensuite, si l’on commence à se diriger sur ce chemin, cela devient extrêmement dangereux, parce qu’on trouvera une multitude de choses à ne pas faire et qu’il faudra châtier. Cela me paraît assez inquiétant, car on peut aboutir à une espèce de dictature permanente dans tous les domaines. Je préfère la merveilleuse anarchie.

Et pour un juge ?
F.B. : Pour un juge, tant pis pour lui ! Parce que le juge sera jugé et tout ce qu’il a fait aux autres lui sera infligé. C’est une loi.

Comment Dieu peut-il appliquer sa justice s’il n’a pas d’agent pour le faire ?
F.B. : Comme si Dieu n’avait pas l’Éternité, l’Infini et l’Absolu à sa disposition ! Ne t’inquiète pas pour Lui. Il y aura les maladies qui viendront, les remords, les accidents, ne t’inquiète donc pas ! Il a toute une série de cordes à son arc.

Ne sommes-nous pas nos propres agents de karma ?
F.B. : Mais si ! Nous sommes libres. Il ne faut pas oublier qu’il y a trois énergies : la fatalité, la providence et la liberté humaine. À chaque fois que nous créons par notre liberté, nous sommes responsables et nous avons immédiatement le contrecoup, immédiatement ou plus tard. De toute manière, Dieu a le temps, Il est éternel, Il se débrouillera toujours pour vous prendre et vous déprendre, pour vous libérer autrement dit.

François Brousse
Cénacle, 20 mars 1993, Clamart, dans Revue BMP N°194, déc. 2000

 

S’il y a des choses désagréables qui nous arrivent, c’est à cause de notre karma et s’il y a des choses agréables qui nous arrivent, c’est aussi à cause de notre karma. Il y a le bon et le mauvais karma. De toute manière, le karma est le maître de notre évolution.

François Brousse

Cénacle, Clamart, 16 avril 1994, dans Revue BMP N°258-259, sept.- oct. 2006

 

RÉINCARNATION ET KARMA

Conférence de François Brousse, Paris, 24 juin 1994 (Extrait)

Le Karma est en quelque sorte une chose irrémédiable : il est le résultat mathématique de nos actions. Si nous avons fait du mal, la souffrance s’abattra sur nous ; si nous avons fait du bien, la joie nous accompagnera dans sa gloire.

Nous sommes, non pas des phénomènes chimiques ambulants comme le supposent les matérialistes, ni des morceaux d’un tout beaucoup plus vaste qui est la société, non !, nous sommes des dieux, nous sommes les enfants de Dieu et nous sommes des dieux nous-mêmes. Il faut prendre conscience de notre gloire et de notre grandeur, et savoir qu’il existe trois forces dans l’infini : la volupté humaine, si l’on veut, l’illumination et la sérénité.

Ces trois forces peuvent se condenser sous forme de providence, de fatalité et de liberté humaine. Ces trois forces sont, en quelque sorte, trois rayons échappés de la grandeur de Dieu. Nous sommes tous des dieux, des dieux cachés, et ces dieux cachés ne demandent qu’une seule chose, c’est de se montrer en plein jour ! Pour cela, il leur faut attendre sans doute des milliers d’incarnations, je veux dire par là qu’actuellement coexistent plusieurs doctrines sur la Terre et nous allons les examiner avec toute l’impartialité que cela nécessite. Nous avons au sujet du monde mystérieux qui nous environne au moins trois solutions : la solution du néant, c’est le matérialisme pur, la solution du catholicisme, la solution de l’islam, la solution de l’hindouisme, celles du brahmanisme et du bouddhisme. Le bouddhisme se divise en bouddhisme du Nord et bouddhisme du Sud. Tout ceci n’est rien car il existe aussi le polythéisme. Nous avons par conséquent une multitude de mystères à approfondir de manière à comprendre l’infini, l’absolu et l’éternité. Il faut que nous revenions sur Terre jusqu’à ce que nous ayons compris ces trois choses : l’infini, l’absolu, la perfection. Une fois comprises, nous pourrons être une des ailes de Dieu, car Dieu est la seule existence qui soit, tout le reste n’est qu’un rêve. Dieu étant lui-même l’infini, l’absolu et la perfection, il est impossible qu’Il n’existe pas.

François Brousse
Conférence publiée dans Mystères de la mort – Étape de la vie humaine, Paris, 1ère éd., La Licorne Ailée, 2022

Il n’y a pas de fatalité

Que devient le karma dans tout cela ?

F.B. : Le karma ? Mais vous êtes toujours libres. Vous avez la liberté, vous avez l’amour et vous avez la sagesse. Et, par conséquent, vous êtes libres de faire ce que vous voudrez. Mais si vous êtes libres de faire ce que vous voudrez, vous allez engendrer un karma ; soit un karma bon, soit un karma mauvais, mais vous l’engendrerez toujours. Et alors il faudra purifier le mauvais et épanouir à l’infini le bon. Voilà encore en somme un des secrets de la Création.

 

Faut-il croire en la fatalité ?

F.B. : Il n’y a pas de fatalité ! Il n’y en a jamais, il y a toujours possibilité de changer. Quelque chose se présente à nous, cela nous paraît fatal, pas du tout ! Vous avez la possibilité de changer cette fatalité. Mais pour en avoir la possibilité, il faut en être persuadé. Alors, on commence par la connaissance. La connaissance ultime, c’est qu’il n’y a pas de fatalité et qu’il n’y a que la liberté divine, et nous sommes tous les enfants de l’éternel et de l’infaillible Liberté. Si vous en êtes sûrs, cela va, et vous pourrez toujours combattre et triompher. Sinon, si vous commencez par dire : « C’est fatal, je ne peux rien faire ! », il est sûr que vous ne ferez rien, et il est sûr que le monde vous engloutira, momentanément, car aucune âme ne peut être perdue.

François Brousse
Cénacle, Clamart, 28 juillet 1992, dans Revue BMP, N°183, déc. 1999

Les chiffre « 8 »

« 8 » est l’infini et le karma. Chaque fois que quelque chose doit survenir, n’ayez pas peur, le chiffre « 8 » apparaît. Le « 8 » est en quelque sorte l’Infini se regardant lui-même. Le chiffre « 8 » est très joli et il peut être comparé à deux soleils. Vous voyez la ligne d’horizon, par exemple la ligne de la mer ; au-dessus le soleil se couche et son reflet au-dessous s’approche du modèle. Lorsque le soleil et son reflet se rejoignent, vous avez alors le monde illusoire qui revient dans le monde éternel, infini et parfait, c’est l’image du « 8 ». L’univers n’est jamais qu’un « 8 » gigantesque. Hugo s’était amusé à dire qu’il avait une lunette, que cette lunette était le chiffre « 8 » et qu’il mettait le chiffre « 8 » sur ses yeux pour contempler le cosmos infini.

François Brousse
« Cénacle du 28 juin 1990 » dans Revue BMP N°245-246, juin-juill. 2005

Le chemin de la connaissance

On peut remplacer le karma par le dialogue avec Dieu et c’est à ce moment‑là que tout devient splendide et divin, éternel et parfait et que tout recommence sur un plan divin. C’est à ce moment‑là que les anges sont nos proches et que nous ne sommes plus les fils des hommes, mais les enfants de Dieu.[…] Si nous croyons à la réincarnation, nous sommes perdus. Nous devons croire à la désincarnation, à la divinisation. […]

Le chemin de la connaissance supprime le karma et c’est de cette manière‑là que l’on reste sur le plan divin. Il n’existe plus de karma. Il n’existe plus que la libre exaltation de Dieu qui joue de la lyre avec lui‑même.

François Brousse
Cénacle, Clamart, 23 août 1995 dans Revue BMP N°191, sept. 2000

 

Message du Wesak 1982

Les tombes des cimetières sont ouvertes et les âmes des ressuscités montent du fond de la Terre. Elles chantent un chant profond, dont le refrain affirme qu’il n’y a pas de karma, que le karma est un songe, une illusion, une maya. Il règne inexorablement dans le monde inférieur que le temps, l’espace et la causalité emprisonnent. Mais si on s’élève vers la sphère de l’absolu, il s’efface et disparaît.

Le karma est détruit par la puissance de l’initié qui, armé du trident de Civa, – Amour, Sagesse et Beauté – déchire la fatalité comme une chimère.

Les mains lumineuses des êtres providentiels transforment les âmes animales en âmes humaines et les âmes humaines en âmes divines.

La grande roue des siècles tourne sans cesse, elle élève les dévas, elle abaisse les assuras, ces derniers plongent dans le lac du Soleil où leurs rayons monstrueux et ténébreux se dissolvent.

Au sortir du bain solaire, ils redeviennent des dévas et tous, dévas et assuras, dieux et démons, montent vers le Soleil des soleils. Paix à tous les êtres !

Et ensuite, j’ai entendu un grand AUM qui faisait vibrer toutes les colonnes du cosmos. 

François Brousse
« WESAK 1982 » dans Revue BMP N°218-222, janv.-mai 2003

Où commencent la fatalité et la providence ? Où s’arrête le karma ?

F.B. : La fatalité commence au moment où l’on croit que le mal triomphe du bien, où l’on croit que le néant existe, où l’on croit que l’enfer éternel existe, c’est cela la fatalité. Mais, lorsque l’on s’aperçoit que tout ceci n’est qu’illusion et qu’au-delà de la fatalité, existe la Providence, qu’au-delà de l’erreur existe la Vérité, qu’au-delà du mensonge, existe l’Éternité, à ce moment-là, on est délivré et le fil qui nous lie au karma se brise. Il se brise définitivement. J’ajoute quand même que ce n’est pas absolument vrai, car si cela l’était, vous seriez transformés en souffles impalpables et vous n’existeriez plus. Mais, comme vous devez encore exister sur la Terre, il faut qu’il y ait des choses inférieures qui vous ramènent dans ce monde. Il faut que vous ayez un côté inférieur sinon vous n’existeriez plus. Le fil se briserait, vous vous envoleriez directement dans l’Absolu et, comme vous n’avez pas terminé votre karma, cela ne peut pas se faire. Il faut donc rester là, vous êtes dans une prison, mais, cette prison, il faut l’embellir le plus possible. Impossible de la briser pour l’instant.

Quels sont les différents niveaux du karma ?

F.B. : Il y en a plusieurs. Par le karma physique, on est frappé dans son corps ; par le karma mental, on est incapable de comprendre certaines choses ; par le karma supra mental, on est incapable d’aboutir à l’Illumination. Il y a au moins trois sortes de karma. Tant qu’ils ne seront pas brisés nous reviendrons sur Terre jusqu’à ce qu’ils soient anéantis et que l’on puisse enfin ouvrir nos ailes dans l’Infini, dans l’absolu et dans l’éternité.

Est-ce qu’il serait possible que tout notre karma soit fini et que nous puissions avoir une vie divine sur Terre ?

F.B. : Impossible, le karma est toujours là. Il peut être transformé, il peut être dilué, mais il existe. Quand on n’a plus de karma, à ce moment-là on s’envole directement dans l’Infini ou alors on devient un bodhisattva, c’est-à-dire que, sans avoir de karma, on s’incarne volontairement sur Terre pour apporter un peu plus d’amour, de sagesse et de beauté à une humanité qui évolue de manière permanente à travers des milliers d’incarnations.

François Brousse
Cénacle, Clamart, 12 mai 1993, dans Revue BMP N°196, févr. 2001