Lettre d’information

Lettre mensuelle – Février 2022

François Brousse

Un sage de bonne compagnie

Thème du mois : L’UNIVERS-BULLE

Le Soleil des soleils est au centre de l’univers-bulle. C’est autour de lui que gravitent des milliards et des milliards et des milliards et des milliards de systèmes solaires et de galaxies. Il représente le centre originel.
  François Brousse
Entretien, Revue BMP, N°176-177, mai-juin 1999

L’espace rectiligne est infini.
Il s’étend dans toutes les directions. Il n’y a ni commencement ni fin, et après l’infini, l’infini recommence. Mais, au milieu de cet océan infini d’espace rectiligne, se forment des espaces curvilignes. L’espace s’incurve, et en s’incurvant, il donne naissance à ce que l’on pourrait appeler le temps et l’énergie ; le temps, l’énergie et l’espace donnent naissance à la matière, et à ce moment-là, se forment des milliards et des milliards de mondes, des milliards et des milliards de galaxies, et nous avons affaire à un univers-bulle. […]
L’univers-bulle dans lequel nous nous trouvons n’est qu’un univers-bulle parmi d’autres, et dans l’immensité infinie de l’espace rectiligne, il y a des quantités prodigieuses, une quantité infinie d’univers curvilignes ; ces univers curvilignes naissent, s’épanouissent, puis disparaissent ; ils durent, ce n’est qu’une moyenne, environ 25 milliards d’années.

François Brousse
Conf., « L’Apocalypse – Les prophéties du Roi du Monde », Prades, 21 déc. 1978

Maître à l’honneur ce mois-ci

PYTHAGORE

Samos, ~580 av. J.-C. – Métaponte, ~495 av. J.-C.

 

Pythagore a laissé dans la pensée grecque une trace éblouissante. Ce fut le passage d’un dieu. Des flammes jaillissent perpétuellement de sa mémoire et vont illuminer la philosophie antique. Il est pareil à ces centres mystérieux du ciel, d’où partent les étoiles filantes.

Empédocle, Eschyle, Platon, Virgile, Ovide, Porphyre et Jamblique burent à longs traits dans cette source de sagesse éternelle. Sauf peut-être Eschyle – dont nous ignorons la pensée profonde –, tous lui empruntèrent l’idée de la transmigration des âmes, clé du monde. Pythagore eut l’inestimable honneur de dévoiler cette vérité fondamentale aux peuples de l’Hellénie.

François Brousse
Une Torche aux astres allumée, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1989, p. 7

Le temps est la sphère de l’enveloppant

Ce qui prouve encore, et de manière absolue, la science pythagoricienne est la fameuse phrase du Maître : « Le temps est la sphère de l’enveloppant. » Formule qui a franchi les siècles, comme un diamant caché dans les profondeurs, attendant qu’un génie le déterre. Ce génie fut Einstein.

Il ignorait très probablement la sentence de Pythagore. Mais l’œuvre du savant moderne commente la pensée du mage antique. Ni Copernic, ni Galilée, ni même le grand Newton ne pouvaient comprendre les trésors de patience enfermés dans l’humilité de ces quelques mots. On mesure ainsi la stature du sage de Samos.
Que signifie l’enveloppant, sinon l’espace ? Alors le temps lui‑même est sphérique et contient l’espace, sphérique également, point de vue accepté par les relativistes, au moins sous l’angle spatial.
Pour Einstein, le temps et l’espace ne sont pas des entités séparées, mais ils forment un continuum espace‑temps. Sous un autre aspect, le temps est la quatrième dimension de l’espace. Les planètes, les soleils, les galaxies se meuvent de manière circulaire. La ligne droite n’existe pas dans l’univers, car l’espace est curviligne.

François Brousse
Une Torche aux astres allumée, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1989, p. 43-44

C’est dans la constellation du Sagittaire que se trouve le Soleil central de la Voie lactée, le Soleil grandiose dont on ne peut même pas imaginer l’immensité, autour duquel tournent harmonieusement les deux cent cinquante milliards de soleils et de systèmes solaires qui composent la Voie lactée.

François Brousse
Conf. (fragments), Prades, 17 févr. 1977 dans Revue BMP N°211-212, mai-juin 2002

Il existe une âme universelle qui englobe la diversité des êtres,

depuis l’électron jusqu’aux voies lactées.

Chaque élément du monde est vivant, sensible et pensant. L’union de plusieurs éléments permet la manifestation d’une « vie-sensibilite‑pensee » plus grande encore. De multiples atomes, en se combinant, forment la molécule. Une foule de molécules, unifiées par l’invisible, tissent le corps d’une cellule. Des milliards de cellules, savamment disposées, composent l’organisme d’un humain. À leur tour, les milliards d’humains forment le corps humain de l’humanité consciente. Elle‑meme prend place, en guise de cerveau, dans l’ensemble harmonieux de la planète Terre. Les planètes et l’astre central manifestent une super conscience, l’âme solaire. Les âmes solaires, mariées dans l’ampleur d’une voie lactée, tressent la couronne prodigieuse d’un hypermental galactique. Les esprits galactiques, synthétisés dans l’illimité, deviennent le Verbe incommensurable de l’univers‑bulle. L’infinité des univers‑bulles, épars dans l’espace hyper cosmique, et cet espace lui‑meme, sont le vêtement sans limites du Dieu ineffable, du Principe éternel et absolu.

François Brousse
Les Visteurs des millénaires, p. 74-75

Page d’accueil

Qui est François Brousse ?

François Brousse (1913-1995) amorce dès son plus jeune âge une créativité poétique hors du commun et laisse à la postérité plus de cinq mille poèmes.
Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays. Doté d’un esprit encyclopédique, il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages : poèmes, romans, contes et essais (exégèse, histoire, astronomie, métaphysique, ésotérisme). Humaniste d’une profonde culture, il montre un intérêt insatiable pour l’art et la philosophie.

Présentation Wikipédia

Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays.

Auteur d’environ quatre-vingt ouvrages publiés à partir de 1938 : poésie, essais (métaphysiques, astronomiques, historiques, ésotériques), romans, théâtre et contes. Il est un précurseur des cafés philosophiques qui surgiront un peu partout en France à la fin du XXe siècle.

Poème

 

JE ET LUI

 

J’existais avant la naissance des étoiles
Et j’existerai après leur écroulement.
Mes aventures triomphales
Éblouissent le firmament.

L’atome épouvanté tremble devant mon être
Les galaxies et les univers-bulles ont peur
Quand je m’accoude à ma fenêtre.
L’ombre m’adore avec stupeur.

Dieu est pourtant plus grand que moi, je suis son aube.
Tant que l’ignorance éteindra l’humanité,
Je m’incarnerai sur les globes
Pour proclamer la vérité.

25 août 1990

François Brousse

La Rosée des constellations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 236

Pensez à vous inscrire à la lettre d’info mensuelle