Lettre d’information
Lettre mensuelle – Septembre 2022
François Brousse
Un sage de bonne compagnie
LE CALME
Cauchemars d’épouvante ou désastres géants,
Comme la fumée sombre et vaine sur la flamme,
Comme un flot passager sur l’énorme océan.
Réponse à un contradicteur

Un contradicteur m’a récemment reproché de n’apporter rien de nouveau. Mon message serait un simple condensé des révélations divulguées par Helena Petrovna Blavatsky, Annie Besant et Leadbeater. J’ai beaucoup d’admiration et de sympathie pour ces trois maîtres, mais mon enseignement est entièrement nouveau.
Agenda
Samedi 29 octobre – Perpignan
Académie François Brousse
L’Académie François Brousse, créée en 1997 par la Licorne Ailée, est consacrée à l’approfondissement de l’œuvre de cet auteur : conférences, causeries, exposés, lectures, spectacles, projections…

Maître à l’honneur
Patanjali
1er siècle apr. J.-C.

Aux alentours du Ier siècle, l’Inde métaphysicienne a enfanté le grand Patanjali, qui fut le législateur du Yoga ! Ses Aphorismes demeurent une table de diamant.
François Brousse
Commentaires sur l’Apocalypse de saint Jean, t. 1, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2001, p. 259-260
Le grand yoga en Inde
On distingue des dizaines de formes de Yoga en Inde, mais le grand Yoga hindou admet que l’homme et Dieu sont identiques.
À la suite d’une série d’exercices d’ordre mental, avec l’aide du souffle, on peut arriver à s’identifier à la divinité.
Le but absolu du véritable yoga est de faire prendre conscience à l’homme qu’il est Dieu.
C’est la chose unique et tous les autres yogas ne sont qu’approximatifs.
On peut prendre conscience du dieu qui est en nous à travers une série d’exercices spirituels et d’actes respiratoires. Ce chemin du Yoga a été donné par le sage Patanjali qui est une incarnation mi-partie de Vishnou, mi-partie de Siva.
François Brousse
Conf. « L’unité des religions », Paris, 16 sept. 1986
Pensée divine
- D’abord, acquérir la faculté de voir les Maîtres divins, d’être en communication perpétuelle avec ces formes d’absolu.
- Ensuite, savoir consciemment séparer son corps astral de son corps physique, pour visiter le visible et l’invisible.
- Enfin, conquérir la conscience cosmique, s’identifier à la vie éternelle, devenir l’homme‑dieu.
François Brousse
Revue BMP N°104, octobre 1992
Entretien avec François Brousse (extraits)
Par quelles étapes doit‑on passer pour l’affirmation de soi ?
F.B. : C’est toujours le même enchaînement. Il faut d’abord supprimer la haine. À tous ceux qui nous ont fait du mal, nous devons envoyer des pensées d’amour. Puis supprimer le doute. Savoir que nous atteindrons, inévitablement, dans cette vie, l’Illumination. Puis supprimer la peur. Ne pas avoir peur du lendemain, ne pas avoir peur de ce que le sort nous réserve, ne pas avoir peur d’avoir peur. Et quand nous aurons effacé toutes ces taches, nous affirmerons d’une manière indestructible l’éternité de notre Moi et de notre être éternel, infini et parfait.
Nous devons savoir que nous sommes éternels, infinis et parfaits. Tant que nous ne le saurons pas, nous ne serons pas entièrement libérés. Nous nous croirons les esclaves de la matière, les esclaves des passions, les esclaves de la destinée, les esclaves du caprice et du hasard. Nous ne sommes rien de tout cela. Nous sommes des dieux qui ignorons que nous sommes des dieux et qui un jour l’apprendrons pour leur joie éternelle. […]
F.B. : C’est en quelque sorte la forme la plus parfaite que Dieu puisse prendre lorsqu’il prend une forme. Le maître du Soleil des soleils, c’est le Maître du centre même de tous les mondes qui appartiennent au même monde, c’est‑à‑dire, à l’univers courbe. Il y a un univers courbe qui est en train de se dilater dans l’espace et le centre de cet univers courbe est le Soleil des soleils.
Là, nous pouvons rêver, rêver dans le meilleur sens du terme, et monter jusqu’à ce Soleil des soleils, et devenir Un avec lui par le pouvoir de l’imaginaire. Ce Soleil des soleils subsistera éternellement, mais il n’est pas le seul parce qu’il y a des millions, des millions et des milliards et des milliards d’univers courbes. Et dans chacun de ces univers courbes, il y a un Maître parfait qui est le maître du Soleil des soleils. Et tous ces maîtres finiront par se réunir pour n’aboutir qu’à un seul Maître qui sera Dieu.
Mais Dieu existe toujours et Il existe déjà. Cette évolution prodigieuse s’est déjà produite dans le passé ; car le passé, c’est l’Éternité, et l’avenir, c’est l’Éternité et le présent, c’est l’Infini. Et après tout, tant que nous n’aurons pas absorbé l’Infini et l’Éternité en nous, je ne dirai pas que nous ne pourrons pas être sauvés, mais si nous en avons des idées lointaines, nous pouvons l’être. Nous passerons l’Infini à contempler l’Éternité, ou plutôt, l’Éternité à explorer l’Infini. Et nous irons de monde en monde sans jamais nous arrêter, puisque Dieu n’a aucune limite et que, par conséquent, nous n’arriverons jamais à la fin de l’Infini. De l’Infini, si vous ôtez l’infini, il reste l’Infini. Et cette création est toujours prodigieuse et ne s’arrêtera jamais. […]
François Brousse
Entretien, 19 oct.1991, dans BMP N°170, nov. 1998
Manuscrit
Vie lyrique, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2006, p. 164
Dans les grandes époques de l’histoire, dans les phases de transition,
surgit habituellement un héros, un surhomme, un demi‑dieu.
Il concentre en lui les énergies du monde bouillonnant qui évolue et les dirige sur un chemin déterminé.
Sans cette intervention providentielle, le monde se dégrade ou dévie.
François Brousse
Bouddha préfère la loi de sagesse : briser, par la méditation, la triple chaîne du temps, de l’espace, de la causalité. Ainsi s’ouvre le chemin du Nirvâna.
Plusieurs millénaires auparavant, Hermès Trismégiste, le prophète de l’Égypte, nous avait découvert le chemin de la Volonté : ne jamais laisser son âme vide, consacrer sa vie à une œuvre géante – Beauté ou Vérité –, s’épanouir dans le perpétuel enthousiasme…
François Brousse
Le roi des sages
Le Roi des sages existe bien. Mais il demeure caché derrière le voile du mystère. De plus, un grand initiateur n’occupe jamais les trônes officiels. La cynique hiérarchie matérielle étoufferait l’oiseau des profondeurs. Le dalaï‑lama n’est que le pape, vulgairement, de l’Orient. À Lhassa, comme au Vatican, règnent des caricatures.
Les vrais pontifes méditent parmi les ténèbres sacrées de l’Esprit. On peut atteindre ces dieux vivants par l’intérieure contemplation.
François Brousse
Revue BMP N°57, mai 1988

Revue BMP N°184-185, janv.-févr. 2000
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Qui est François Brousse ?
Présentation Wikipédia
Professeur de philosophie dans le Languedoc-Roussillon, il est une figure marquante du pays.
Auteur d’une centaine d’ouvrages publiés à partir de 1938 : poésie, essais (métaphysiques, astronomiques, historiques, ésotériques), romans, théâtre et contes. Il est un précurseur des cafés philosophiques qui surgiront un peu partout en France à la fin du XXe siècle.

Poème
Ne craignez pas les philosophes,
Ce ne sont pas de lourds pédants
Cachés sous de roides étoffes ;
Ne craignez pas les philosophes.
Leurs pensées sont d’ardentes strophes
Qui chantent le Vrai transcendant.
Le mystère les apostrophe,
Ils dévorent à pleines dents
L’imprévisible et l’évident.
Ils sont les archers du Grand Sophe,
Roi d’Orient et d’Occident.
Le dehors comme le dedans
Alimentent leurs antistrophes.
Platon, Plotin ou Buridan,
Ils sont pareils à saint Christophe
Qui transporte un feu fécondant.
Lisez les puissants philosophes,
Ces libérateurs transcendants.
28 octobre 1989
François Brousse
La Rosée des constellations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 147