Revue France-Inde N°10

Pierrefitte-sur-Seine, 6 mai 1953

COMITÉ FRANCE-INDE – FILIALE DE PERPIGNAN

Séance inaugurale du Comité

Près des rives de la Méditerranée, dans l’ancienne capita­le des rois de Majorque, à Perpignan, un nouveau trait d’union vient d’être établi avec l’Inde.

Dans cette ville, plusieurs personnes s’intéressant forte­ment à la grande nation sud asiatique se sont groupées et ont fondé un Comité local France‑Inde, le troisième après Paris et Lyon.

Les raisons de sympathie envers l’Inde ne se comptent plus, toutes étant tellement intéressantes ! À Perpignan, c’est de­vant la recherche métaphysique et la philosophie des Grands Maîtres Indiens que s’incline la majorité des sympathisants.

Après quelques difficultés, le bureau perpignanais a été élu et constitué pour l’année 1953, il s’est réuni plusieurs fois et a commencé son immense labeur de travail culturel avec le monde indien. À cette occasion, nous tenons à remercier les services locaux d’information, journaux et radio, qui nous ont aidés dans ces débuts, ainsi que toutes les personnes de Perpignan qui nous ont témoigné leur sympathie. Nous avons suivi avec intérêt la bonne marche du Comité de Paris, ainsi que la progression de celui de Lyon auquel nous adressons notre salut fraternel le plus encourageant.

La séance inaugurale de notre groupement a eu lieu le ven­dredi 27 mars en soirée dans une belle salle de la ville. Tout avait été minutieusement préparé et rien ne fut épargné pour la réussite de cette première soirée culturelle.

Notre cher président national, le Dr Samboo, avec son amabilité bien indienne, avait gentiment accepté de venir faire une conférence et passer des films sur l’Inde.

Melle Manu Banergi, jeune fille du Bengale, apportait par sa présence l’intelligence, la grâce et la beauté hindoues.

Les étudiants indiens de Montpellier répondaient également à notre appel et arrivaient à sept dans notre ville.

Nous avions donc une dizaine de personnes originaires de l’Inde pour notre première rencontre d’amitié franco‑indienne, et ce fut un grand succès avec une assistance de 200 personnes.

Après avoir salué et remercié l’assistance, le secrétaire local présente le docteur Samboo et lui passe la parole.

L’orateur, duquel se dégage à la fois l’énergie et la bienveillance, nous rappela à grands traits, suivant la tradi­tion de Gandhi, que l’amour seul peut rapprocher les races et les nations.

Les applaudissements nourris de l’assistance récompensèrent notre président national. Le Dr Samboo informa le public qu’un voyage dans l’Inde par avion, d’une durée de 30 jours, est prévu pour l’hiver prochain. Selon une charmante tradition indienne, Melle Banergi, dra­pée dans un élégant sari d’or, offrit gracieusement des œillets rouges aux dames de l’assistance ; elle interpréta peu après quelques poèmes tirés du folklore hindou et de l’œuvre de Tagore, tous ces poèmes chantés, suivant la mode du pays, répandirent une incantation dans toute la salle.

Les films en couleurs présentés au cours de cette soirée furent un véritable enchantement : Paradis himalayen, Vallée de Kulu, puis l’hallucinante école de danse Katakhali et Shantiniketan que domine la grande et pure figure de Tagore.

L’aspect économique de l’Inde moderne nous fut dévoilé dans Mysore industriel.

Tous ces films obtinrent un succès enthou­siaste.

Les étudiants indiens de Montpellier, par la voie de leur jeune président, M. Alexandre Vélou, remercièrent l’assistan­ce choisie et nombreuse qui garnissait la salle.

Saluons la fraternité franco‑indienne qui a si brillamment inauguré sa présence en pays catalan par une soirée pleine d’é­motion, où passa le reflet de l’Inde fabuleuse.

Claude Van Dyck

Revue France-Inde N°10, 6 mai 1953

COMITÉ FRANCE-INDE – FILIALE DE PERPIGNAN

Séance inaugurale du Comité

Près des rives de la Méditerranée, dans l’ancienne capita­le des rois de Majorque, à Perpignan, un nouveau trait d’union vient d’être établi avec l’Inde.

Dans cette ville, plusieurs personnes s’intéressant forte­ment à la grande nation sud asiatique se sont groupées et ont fondé un Comité local France‑Inde, le troisième après Paris et Lyon.

Les raisons de sympathie envers l’Inde ne se comptent plus, toutes étant tellement intéressantes ! À Perpignan, c’est de­vant la recherche métaphysique et la philosophie des Grands Maîtres Indiens que s’incline la majorité des sympathisants.

Après quelques difficultés, le bureau perpignanais a été élu et constitué pour l’année 1953, il s’est réuni plusieurs fois et a commencé son immense labeur de travail culturel avec le monde indien. À cette occasion, nous tenons à remercier les services locaux d’information, journaux et radio, qui nous ont aidés dans ces débuts, ainsi que toutes les personnes de Perpignan qui nous ont témoigné leur sympathie. Nous avons suivi avec intérêt la bonne marche du Comité de Paris, ainsi que la progression de celui de Lyon auquel nous adressons notre salut fraternel le plus encourageant.

La séance inaugurale de notre groupement a eu lieu le ven­dredi 27 mars en soirée dans une belle salle de la ville. Tout avait été minutieusement préparé et rien ne fut épargné pour la réussite de cette première soirée culturelle.

Notre cher président national, le Dr Samboo, avec son amabilité bien indienne, avait gentiment accepté de venir faire une conférence et passer des films sur l’Inde.

Melle Manu Banergi, jeune fille du Bengale, apportait par sa présence l’intelligence, la grâce et la beauté hindoues.

Les étudiants indiens de Montpellier répondaient également à notre appel et arrivaient à sept dans notre ville.

Nous avions donc une dizaine de personnes originaires de l’Inde pour notre première rencontre d’amitié franco‑indienne, et ce fut un grand succès avec une assistance de 200 personnes.

Après avoir salué et remercié l’assistance, le secrétaire local présente le docteur Samboo et lui passe la parole.

L’orateur, duquel se dégage à la fois l’énergie et la bienveillance, nous rappela à grands traits, suivant la tradi­tion de Gandhi, que l’amour seul peut rapprocher les races et les nations.

Les applaudissements nourris de l’assistance récompensèrent notre président national. Le Dr Samboo informa le public qu’un voyage dans l’Inde par avion, d’une durée de 30 jours, est prévu pour l’hiver prochain. Selon une charmante tradition indienne, Melle Banergi, dra­pée dans un élégant sari d’or, offrit gracieusement des œillets rouges aux dames de l’assistance ; elle interpréta peu après quelques poèmes tirés du folklore hindou et de l’œuvre de Tagore, tous ces poèmes chantés, suivant la mode du pays, répandirent une incantation dans toute la salle.

Les films en couleurs présentés au cours de cette soirée furent un véritable enchantement : Paradis himalayen, Vallée de Kulu, puis l’hallucinante école de danse Katakhali et Shantiniketan que domine la grande et pure figure de Tagore.

L’aspect économique de l’Inde moderne nous fut dévoilé dans Mysore industriel.

Tous ces films obtinrent un succès enthou­siaste.

Les étudiants indiens de Montpellier, par la voie de leur jeune président, M. Alexandre Vélou, remercièrent l’assistan­ce choisie et nombreuse qui garnissait la salle.

Saluons la fraternité franco‑indienne qui a si brillamment inauguré sa présence en pays catalan par une soirée pleine d’é­motion, où passa le reflet de l’Inde fabuleuse.

Claude Van Dyck

Revue France-Inde N°10, 6 mai 1953