Les mondes habités

Notre Voie lactée, dans laquelle nous évoluons comme un infime grain de sable, comprend deux cent cinquante milliards de soleils au milieu desquels se trouve le nôtre et ces soleils régissent une multitude de mondes habités.  

François Brousse

L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 293

Les mondes habités

On peut énumérer à peu près un monde habité pour mille soleils et cela nous ferait déjà quelques mil­lions de mondes vivants rien que dans notre sphère galactique. C’est la mesure la plus étroite.

La plus large consisterait à dire que chaque soleil est environné d’un cortège de planètes dont une soutient le grand mystère de la pensée. Cela nous ferait deux cent cin­quante milliards de planètes habitées rien que dans notre galaxie.

Supposons une méthode intermédiaire et totalisons vingt-cinq milliards de planètes humanisées, ce qui déjà nous révèle un horizon démesuré. S’il y en a autant dans toutes les galaxies, nous avons des milliards de globes porteurs d’êtres pensants. Mais ils n’ont pas la même forme que les Terrestres. […]

François Brousse

L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,1994, p. 332-333

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Dans ce sens, des initiés, comme Swift [1], se sont amusés à parler du pays où les chevaux sont intelligents et les hommes idiots, du pays des géants et du pays des nains. Ces perspectives sont pénétrées de justesse. Swift faisait partie d’une secte secrète et il connaissait les abîmes de l’espace infini. Nous savons en effet qu’il existe des planètes où l’espèce dominante est quand même l’humanité, mais avec une tête de taureau, d’autres avec une tête de cheval. Toutes les espèces animales sur la Terre se retrouvent comme espèce humaine dans des planètes de l’étendue illimitée. […] Le genre humain est nécessaire dans toutes les planètes. Elles furent, sont ou seront habitées par des êtres pensants. L’espèce humaine est celle qui possède à la fois les instincts de l’animalité et les aspirations de l’angélité. Mais elle a, entre les appels d’en bas et les appels d’en haut, une formidable puissance qui s’appelle le libre arbitre. L’homme existe, répandu dans l’infini. Il peut prendre les formes les plus aberrantes, forme animale à tête humaine, forme humaine à tête animale. Mais on peut encore décrire des arbres intelligents. On rencontre, dans les pérégrinations mentales, des planètes dominées par des arbres au corps végétal et au cerveau humain. Il y a mieux encore. On distingue des planètes où les rochers, vivants, sont traversés par des fleuves de sang et de force. Ils peuvent se mouvoir et ils ont une âme. Dans d’autres planètes, ce ne sont pas les rochers qui pensent, mais des nuages, nuées d’énergie et de vie qui contiennent des âmes immortelles.

Bref, ce que nous révèlent les auteurs de science‑fiction, depuis Lucien [Lucien de Samosate, ~120-~180] jusqu’à Bradburry [1920-2012], est puisé dans les annales de l’espa­ce étoilé. Tout ce que vous pouvez imaginer est vrai. Les extra‑terrestres pullulent en figures d’une infinie variété.

[…]

[1] – Swift [1667-1745], auteur célèbre pour son ouvrage Les Voyages de Gulliver ou Les Voyages extraordinaires de Gulliver (1721)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Voyages_de_Gulliver

BROUSSE François, L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 333-334

Les mondes habités

On peut énumérer à peu près un monde habité pour mille soleils et cela nous ferait déjà quelques mil­lions de mondes vivants rien que dans notre sphère galactique. C’est la mesure la plus étroite.

La plus large consisterait à dire que chaque soleil est environné d’un cortège de planètes dont une soutient le grand mystère de la pensée. Cela nous ferait deux cent cin­quante milliards de planètes habitées rien que dans notre galaxie.

Supposons une méthode intermédiaire et totalisons vingt-cinq milliards de planètes humanisées, ce qui déjà nous révèle un horizon démesuré. S’il y en a autant dans toutes les galaxies, nous avons des milliards de globes porteurs d’êtres pensants. Mais ils n’ont pas la même forme que les Terrestres. […]

François Brousse

L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,1994, p. 332-333

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Dans ce sens, des initiés, comme Swift [1], se sont amusés à parler du pays où les chevaux sont intelligents et les hommes idiots, du pays des géants et du pays des nains. Ces perspectives sont pénétrées de justesse. Swift faisait partie d’une secte secrète et il connaissait les abîmes de l’espace infini. Nous savons en effet qu’il existe des planètes où l’espèce dominante est quand même l’humanité, mais avec une tête de taureau, d’autres avec une tête de cheval. Toutes les espèces animales sur la Terre se retrouvent comme espèce humaine dans des planètes de l’étendue illimitée. J’ajoute que l’inverse se produit aussi : par exemple, un cheval ou un taureau à tête d’homme et on peut les classer quand même parmi les espèces humaines. Le genre humain est nécessaire dans toutes les planètes. Elles furent, sont ou seront habitées par des êtres pensants. L’espèce humaine est celle qui possède à la fois les instincts de l’animalité et les aspirations de l’angélité. Mais elle a, entre les appels d’en bas et les appels d’en haut, une formidable puissance qui s’appelle le libre arbitre. L’homme existe, répandu dans l’infini. Il peut prendre les formes les plus aberrantes, forme animale à tête humaine, forme humaine à tête animale. Mais on peut encore décrire des arbres intelligents. On rencontre, dans les pérégrinations mentales, des planètes dominées par des arbres au corps végétal et au cerveau humain. Il y a mieux encore. On distingue des planètes où les rochers, vivants, sont traversés par des fleuves de sang et de force. Ils peuvent se mouvoir et ils ont une âme. Dans d’autres planètes, ce ne sont pas les rochers qui pensent, mais des nuages, nuées d’énergie et de vie qui contiennent des âmes immortelles.

Bref, ce que nous révèlent les auteurs de science‑fiction, depuis Lucien [Lucien de Samosate, ~120-~180] jusqu’à Bradburry [1920-2012], est puisé dans les annales de l’espa­ce étoilé. Tout ce que vous pouvez imaginer est vrai. Les extra‑terrestres pullulent en figures d’une infinie variété.

[…]

[1] – Swift [1667-1745], auteur célèbre pour son ouvrage Les Voyages de Gulliver ou Les Voyages extraordinaires de Gulliver (1721)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Voyages_de_Gulliver

BROUSSE François, L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 333-334

La pluralité des mondes habités

D’après Flammarion [1842-1925], le rôle des planètes est d’offrir aux humanités un théâtre de progression spirituelle. Toutes les planètes sont ou furent ou seront habitées par une race intelligente. La fonction humaine peut avoir des apparences extrêmement différentes. Dans son Histoire comique des États et Empires de la Lune et son Histoire comique des États et Empires du Soleil, l’admirable serpent que fut Cyrano de Bergerac [1619-1655] suppose l’existence d’hommes‑plantes. Il peut y avoir aussi des hommes‑insectes, des hommes‑oiseaux, des hommes‑poissons et d’autres aspects inimaginables. Les formes infinies de l’univers ont des milliards de visages.

Georges ZACLAZ (Pseudonyme de François Brousse)
Journal L’Indépendant, Perpignan, 30 nov. 1954, « Mars est-il habité ? Pourquoi pas ? »

Extrait 1

Actuellement les scientifiques sont partagés entre trois ou quatre tendances. La première, la plus étroite, consiste à dire qu’il n’existe qu’un monde habité par une race intelligente dans toute la Voie lactée et que ce monde est la Terre. Admettons cette vision. Certains vont jusqu’à dire qu’il faut une quantité effrayante de hasards pour créer la vie et l’humanité. Je l’admets momentanément et je fais observer tout de même à ces durs dialecticiens que la planète Terre fait partie de la Voie lactée, qu’elle tourne autour d’un soleil, et que la Voie lactée comprend 300 milliards de soleils. Admettons qu’autour de chaque soleil puissent se former des planètes, ce qui est très probable. Nous avons donc 300 milliards de planètes, et supposons que parmi ces planètes il n’y en ait qu’une, la Terre, qui soit habitée étant donné qu’il a fallu des quantités de hasards : 300 milliards de hasards, si j’ose dire, pour arriver à créer la vie sur la Terre. Je pense qu’un tel calcul est singulièrement avaricieux, mais admettons-le pour l’instant ! Eh bien, même si nous admettons cette vue étroite et particulièrement désolante du cosmos, il n’en reste pas moins vrai qu’il y a des milliards et des milliards de galaxies qui chacune comprend environ la même quantité de soleils. Il est donc certain que, s’il a fallu environ 300 milliards de hasards pour créer la vie sur une planète, eh bien ils se sont retrouvés dans les autres galaxies, et, comme il y a des milliards et des milliards de galaxies, nous pouvons constater immédiatement qu’il existe des milliards et des milliards de planètes dans lesquelles vivent des existences aussi extraordinaires 

François Brousse
Conf. « Victor Hugo », Paris, 15 déc. 1985

 

Extrait 2

Notre globe terrestre a l’insigne honneur de porter des êtres pensants ; quand ils auront atteint la perfection propre à la Terre, ils iront dans un monde différent pour continuer leur marche grandiose vers Dieu.

[…] Le Logos n’a pas jeté dans le gouffre ces palais circulaires pour en faire les demeures du néant et de la mort. Autour de l’astre radieux, les mondes ont pour mission de préparer l’habitacle des âmes voyageuses. Par la souffrance, elles se purifient ; par la science divine, elles progressent ; par l’amour, elles se sublimisent. Des corps tangibles leur servent de vêtements passagers, qu’elles tissent avec l’énergie vitale du Soleil et les éléments empruntés à chaque planète.

Dans la multitude des humains s’incarnent quelques âmes montant du règne animal, on les reconnaît à leurs instincts encore sauvages. D’autres âmes descendent du soleil, on les reconnaît à leur rayonnement génial. Mais l’ensemble de l’humanité provient de sphères invisibles, bâties de fluide astral, qui sont des marches se déroulant à partir du seuil divin, et s’enfonçant dans la nuit planétaire.

François Brousse
Les Secrets kabbalistiques de la Bible, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1987, p. 138

 Extrait 3

À partir de l’homme qui est effectivement un pilier fondamental des êtres, il est à peu près certain que dans toutes les planètes du système solaire, et dans toutes les planètes qui roulent leurs marches éclatantes dans l’abîme étoilé, c’est-à-dire, il y en a quelques milliards rien que dans la Voie lactée, eh bien, chacune de ces planètes est, ou fut, ou sera habitée, car l’espèce humaine est fondamentale. Elle est le trépied de la création. Elle est à la fois le haut de la tour et en même temps la plateforme d’où on peut s’élever vers l’infini.

L’homme est un être libre ; il peut avoir des milliers de formes, il peut être comme actuellement un être bipède, bimane, avec deux yeux, un nez, deux oreilles. Comme disait Aristote, l’homme est essentiellement un être raisonnable et sociable. Et Platon avait déclaré avec lui que l’homme est un être à deux pattes et sans plume. Il s’amusait évidemment parce qu’il a dit également que l’homme était un dieu. L’homme est un dieu qui contient en lui des possibilités infinies et universelles. Il peut avoir la forme d’un singe plus ou moins perfectionné, c’est-à-dire la nôtre, mais il peut aussi avoir d’autres formes.

François Brousse
Conf. « Prophéties », Prades, 9 janv. 1979

Giordano Bruno

Janvier 1548, Nola, Italie – 17 février 1600, Rome

Génie rempli d’intuition comme un ciel d’été rempli de rayons solaires.

Les pages de ses livres frissonnent au vent de l’Esprit. Giordano Bruno reflète les idées sublimes de la tradition primordiale, qui est en même temps l’universelle évolution. […]

Sur le plan astronomique, l’univers, nécessairement, ne connaît pas de bornes : chaque étoile est un soleil qui régente toute une cour scintillante de planètes. Et chaque planète se présente comme un globe palpitant de vie, où l’humanité lève vers les astres ses yeux superbes.

Ainsi Giordano Bruno faisait voler en éclats la prison de cristal où Copernic [1473-1543] enfermait encore l’univers.

François Brousse
De Pythagore à Camille Flammarion, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1991, p. 11

Les vérité éternelles

Giordano Bruno a été brûlé vif sur la place de Rome en 1600, pour affirmer notamment la réincarnation, le karma, l’unité absolue de Dieu, la loi de justice parfaite, le voyage des âmes à travers les étoiles et en même temps la vie ardente et profonde de l’univers, considéré non pas comme une masse inerte, mais comme un énorme organisme vivant.

François Brousse
Conf. « L’Apocalypse », Prades, 26 avr. 1979

J’ai publié La Lune fille et mère de la Terre (Sources Vives, 1957). J’y affirme notamment que la Lune est née de la Terre primitive, qu’elle fut autrefois habitée, qu’une gigantesque guerre détruisit les Sélénites, devenus fous furieux, que leurs âmes se sont réincarnées dans les diverses races de notre globe, et qu’enfin la claire Séléné explosera pour devenir un anneau d’astéroïdes cou­ronnant la planète des hommes. Existe‑t‑il encore des nains lunariens dans les cavernes profondes de notre satel­lite ? C’est aux futurs explorateurs du cosmos d’en décider. 

François Brousse

La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 269

LA GRANDE GUERRE DES LUNARIENS

[…] Autrefois, la Lune possédait une atmosphère, de l’eau, tout ce qui est nécessaire à la formation des vivants. De là, sortit le grand frisson magique des forêts lunaires, de nos jours disparues. De là, également, une pullulation d’êtres animés dans l’air, dans les mers et sur le sol de la Lune. L’animalité, au bout de myriades de siècles, engendra l’humanité, une humanité sélénite, aussi folle et aussi géniale que la terrienne. Les Lunariens bâtirent de grandes villes, édifièrent des temples merveilleux, composèrent des poèmes délirants d’inspiration, et – naturellement – découvrirent les secrets atomiques : tournant fatal. Dans une dernière guerre, l’humanité sélénite se suicida, au milieu d’une fulgurante apothéose, irradiée par les superbombes. Les cirques lunaires sont les ruines entassées par cette apocalypse. Les pitons centraux ont‑ils été créés par le geyser, le flamboyant champignon des explosions atomiques, aspirant vers le ciel les substances légères du sol ? […]

La Lune, fille et mère de la Terre, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992

Revue Sources Vives N°5, Perpignan, (avril-mai ?) 1958

LES NAINS VERDÂTRES

Air, eau, plantes, animaux, voilà ce que semble nous offrir l’étrange monde suspendu sur nos têtes. Vestiges, comme je l’ai supposé, d’une merveilleuse vie aux trois quarts détruite par la folie des Lunariens d’autrefois, aidée par les volcans et les météores… Et ces Lunariens n’en reste-­t‑il aucune trace ?

Ici, la pensée hésite devant le gouffre des hypothèses. Vivent‑ils, ces rescapés, dans les entrailles inconnues de la Lune ? Comment le savoir ? Wells [1], hardiment, place une effrayante race d’hommes‑insectes, aux plasticités inouïes, à l’intérieur de notre satellite. Fantaisie de romancier génial. Toutefois l’essor de l’imagination précède bien souvent les constatations de la froide science.

Sans aller si loin que Wells, je serais porté à supposer la survivance de quelques Sélénites, quelques nains étranges au teint verdâtre, dans les immensités désertes de la Lune. Sont‑ils retombés dans la barbarie primitive, ou ont‑ils maintenu la flamme intacte de leur haute civilisation ? L’astronef qui, bientôt, partira pour atteindre Phébé, découvrira‑t‑il la demeure des Lunariens ? Ou faudra‑t‑il d’ultérieures explorations ? En attendant que le voile d’Isis soit déchiré, des phénomènes inexpliqués se produisent sur la Lune.

[…]

Y A-T-IL DES HOMMES DANS LA LUNE ?

J’ai soutenu la thèse, dans les pages précédentes, d’une vie humaine dans les cavernes inconnues de notre satellite. Les explorations américaines ont prouvé qu’à la surface de ce globe, les instruments scientifiques n’ont rien découvert. Mais dans les profondeurs, le problème reste posé. Y a‑t‑il, comme le supposait Philippe de Lyon, des nains verts à tête de chien ? Ou tout autre forme de vie ?

On peut imaginer des fleurs phosphorescentes, des animaux fantastiques, ou même des roches vivantes et sensibles.

On sait actuellement que dans les abîmes des océans de la Terre, vivent des bactéries par une chaleur de 300 degrés, et sous une pression de 200 atmosphères. Ces formes biologiques meurent de froid dans l’eau bouillante. Une telle plasticité nous fait rêver.

Attendons tranquillement les savants du futur qui s’enfonceront dans les entrailles de notre blonde Phébé.

[1] – Herbert George Wells [1866-1946], écrivain britannique, précurseur de la science-fiction, connu pour ses romans L’Homme invisible, La Guerre des mondes et La Machine à explorer le temps.

François Brousse

La Lune, fille et mère de la Terre, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 11, 23, 55

 

Mondes

J’ouvre d’immenses yeux sur le berceau des astres,

Et je vois les soleils naître au ventre des nuits.

Ô Tiare de Dieu, les étoiles t’encastrent,

Rubis sanglants, saphirs pensifs, feux éblouis

 

L’éclair des profondeurs cosmiques vibre et luit

Comme un glaive de vie sur les rocs de désastres

La ténèbre et l’azur bâtissent leurs pilastres,

Et les comètes bleues grouillent au fond des puits.

 

Et les spirales d’or et les Univers‑Îles,

Comme un vol de fourmis magnétiques rutilent,

Pondant leurs œufs de flamme aux herbages du ciel

 

Et les planètes affolantes se démènent

Portant entre leurs bras, contre leur cœur cruel,

Des démons et des dieux et des douleurs humaines.

François Brousse
Voltiges et Vertiges, dans Œuvres poétiques, t. II, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1988, p. 204

« Les trois humanités »

Les planètes habitées, de façon générale, le sont triplement. Dans la planète Terre vivent trois humanités, pas une.

L’humanité visible : les Blancs, les Noirs, les Jaunes et les intermédiaires forment la première expression.

L’humanité invisible comprend les habitants de l’air, les peuples légers de l’atmosphère. Ce sont des hommes comme nous, mais ils n’ont pas de corps physique. Ces peuples légers de l’air, qui sont autre chose que les Élémentaux et les Élémentaires, on peut les appeler les Aériens. […]

À côté des Terrestres, des Supra‑Terrestres ou Aériens, il existe une troisième humanité, les Intra‑Terrestres dans les entrailles de la Terre.

Il faut comprendre que la Terre n’est pas comme on le dit une sphère pleine. Elle n’est pas non plus, comme certains l’affirment une sphère creuse. Le diamètre de notre planète s’étend sur 12 756 kilomètres. Au cœur de la Terre se trouve un noyau dur et rayonnant que les savants appellent le NIFÉ, composé de nickel et de fer. Ce NIFÉ, d’un diamètre de mille kilomètres, est en réalité le soleil central de la Terre, soleil dans un état inconnu de condensation, de lumière et de chaleur. Il tourne sur lui‑même au sein d’un espace vide de trois mille kilomètres de diamètre. À sa droite et à sa gauche, il y a donc un intervalle de mille kilomètres, dans lequel rôdent deux planétoïdes, pas plus grands que Paris – dix kilomètres de diamètre – et habités par trois races. Il y a la race des gnomes, mâles et femelles, petits et trapus. Il y a la race des Fées, mâles et femelles, longs, minces, au visage clair. Il ne faut pas confondre les Fées, race souterraine, et les fées, génies subtils des forêts, qui remplissent d’enchantement les légendes du Moyen Âge.

François Brousse
« Les trois humanités – Causerie‑débat », déc.1981 dans Revue BMP, N°168-169, sept.-oct.1998

 

L’infini nous attend, en bas, là‑haut, partout.

L’Homme est Dieu, Dieu est l’Homme, ils sont l’immense Tout.

Ô constellations, ouvrez vos citadelles !

François Brousse

La Rosée des constellations, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1991, p. 41

« Magnitudo Parvi »

Dans une ode intitulée « Le Poète » et datée de 1823, Hugo nous dévoile ses premières visions. Elles naquirent de la contemplation du ciel étoilé. Le Mage, à force de méditer sous les astres, vit passer les soleils naissants et les sphères éteintes dans les profondeurs de l’espace. Puis, s’élançant dans le vide à la suite d’un chœur d’archanges brûlants, il alla visiter, dans son corps astral, les autres planètes. […]

Dans « Magnitudo Parvi », Hugo, en 1839, donne une suite à sa vision des astres. Il montre en quelques traits fulgurants la vie de ces globes inconnus. On y voit des monts, qui sont en même temps des hydres, des arbres-animaux, des rochers qui se mettent à hurler avec fureur, des marbres dont les veines ont du sang vivant ! Merveille plus grande encore : le feu, qui monte en volutes éblouissantes, possède, en ces terres de l’espace, l’extraordinaire pouvoir de chanter ! Sous des constellations inconnues, ce monde unit intimement le minéral et l’animal, l’inanimé et l’organique. Les fausses barrières de la science terrestre s’effondrent. Mais, parmi cette hallucinante variété de formes, le Poète constate la permanence du rôle humain. Sur tous les globes habités, un être synthétique lève sa tête pensive. C’est l’homme, quel que soit le masque de chair qu’il recouvre. Qu’il ait trois têtes ou dix yeux, ou cent bras, c’est toujours l’homme. Un vivant intermédiaire entre les bêtes et les anges, entre les organismes de la matière et les vols de l’esprit. […]

Ces humanités possèdent, comme la nôtre, des savants et des philosophes, des Spinoza qui frappent aux murailles, des Lucrèce niant tout ce qu’on a trouvé. Elles ont aussi des mages, des fiers esprits capables de quitter leur corps pour errer dans les espaces célestes. Hugo, dans un rêve, en rencontra un qui lui adressa d’étranges paroles. Il lui parla de son monde, où luisait un Soleil inconnu. […]

François Brousse
« Trois visions de Victor Hugo – La vision des astres » dans Revue BMP N°146, sept. 1996

 

« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »

Je vous rappelle que nous sommes quand même dans notre corps physique comme dans notre corps vital et comme dans notre corps astral et comme dans notre corps mental, nous sommes un être cosmique car « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour former les miracles de l’Unité ». Lorsque je vous dis de penser à l’Éternel à travers le moment présent qui seul est réel, vous pouvez essayer de prendre conscience de l’être que vous êtes à ce moment-là. Et vous êtes un corps, vous êtes une âme et vous êtes un esprit.

Or, en tant que corps vous êtes composé de milliards de cellules – il ne faut pas oublier que vous êtes le maître de ces milliards de cellules – et que chacune de ces milliards de cellules contient des milliers d’atomes, et que chacun de ces atomes n’est même pas un système solaire, mais quelque chose de beaucoup plus grandiose que cela, chacun de ces atomes est une voie lactée avec un soleil central et des milliards de systèmes solaires que l’on appelle les couches électroniques. Ce qui fait que même dans votre corps, celui-là, celui qui est tangible, que l’on voit et que l’on touche, vous êtes des dieux et il y a en vous des centaines de milliards, de milliards de systèmes solaires, chacun ayant des planètes. Et au moins une planète sur chacun de ces milliards de systèmes solaires est habitée par des êtres, des êtres de chair et de sang comme vous, des êtres avec un corps physique, infinitésimal, mais comme il n’y a ni grand, ni petit, ils sont grands et petits par rapport à vous ; vous êtes grands et petits par rapport à eux et par rapport à l’être infini que vous composez. […]

Notre système solaire fait partie de la Voie lactée. La Voie lactée n’est pas autre chose qu’une molécule, la molécule d’une fleur géante, incommensurable qui est en train de répandre son parfum dans l’infini. Et on peut aller ainsi de suite. Cette molécule géante et cette rose démesurée font partie d’un jardin supra cosmique qui fait partie d’une ville et qui appartient à un homme, à un super homme mais infiniment plus grand que Micromégas, infiniment plus grand que tout ce qu’on peut concevoir et qui lui-même fait partie d’un atome, lequel fait partie d’un organisme. Vous me saisissez ? Et ainsi de suite à l’infini.

François Brousse
Conf. « Différentes races et âmes », Perpignan, 7 oct. 1975

La vie est infinie

Il y a environ deux cents milliards de soleils rien que dans la Voie lactée et il y a des milliards et des milliards de voies lactées. Nous pouvons en conclure que rien que dans la Voie lactée, il doit y avoir au moins un système solaire habité sur, mettons, dix. Nous avons par conséquent deux cents milliards de soleils et probablement de systèmes solaires. Cela nous fait environ vingt milliards de planètes habitées. Si vous trouvez que mon évaluation est trop généreuse, je consens à ce qu’il n’y ait qu’un système solaire sur cent pour posséder une vie plus ou moins semblable à la Terre. Cela nous fait quand même deux milliards de planètes habitées rien que dans notre Voie lactée, et il faut multiplier ceci par des centaines et des milliers de milliards et des milliards de milliards, c’est-à-dire par autant de galaxies qu’il existe dans l’espace. […] La vie est infinie. Je ne pense pas qu’il y ait actuellement un seul savant et un seul philosophe pour oser dire que la vie existe uniquement sur la Terre et je laisse de côté les manifestations vraies ou fausses des extraterrestres.

Mais philosophiquement, il y a des milliards et des milliards et des milliards, un nombre incalculable de mondes habitables et de mondes habités avec des humanités dont les unes sont à leur balbutiement barbare et d’autres ont atteint leur perfection ; mais à l’intérieur de chaque système solaire, semble-t-il, il y a toute une série d’âmes qui se comptent par milliards et qui évoluent à travers les êtres : plantes, animaux, humains et enfin surhumains.

Et lorsque l’humanité solaire, qui existe sur toutes ces planètes, est parvenue à la perfection – c’est à ce sens que servent les planètes de l’infini – eh bien, à ce moment-là, le système solaire n’a plus sa raison d’être et disparaît suivant une catastrophe naturelle qui est très probablement l’explosion du soleil ou le soleil transformé en supernova. Ce phénomène se retrouve pratiquement chaque année : on voit dans le ciel, dans un coin particulier du firmament, une étoile qui jusqu’alors était, mettons, de la quatrième magnitude, devenir en quelques heures de première magnitude. C’est exactement comme si le soleil actuel devenait dans l’espace de trois ou quatre heures, mille fois plus chaud et mille fois plus vaste. Ce serait une catastrophe, je crois, pour les pauvres Terriens, et pour tous ceux qui tournent sur des planètes autour du flambeau éblouissant du soleil.

François Brousse
« Les prophéties d’Ulrich de Mayence », Perpignan, 4 oct. 1977

Les soleils jeunes ont une vitesse de rotation plus rapide

Nous en sommes encore à supposer que la Terre est le seul centre de vie de l’univers. Nous savons en réalité qu’il existe une multitude d’autres planètes habitées, nous savons surtout depuis très peu de temps que toutes les étoiles, toutes ou presque, ont créé des cortèges de planètes. La grande objection que l’on faisait à cette théorie était que le soleil ne tournait pas assez vite pour engendrer des planètes qui puissent se détacher de sa masse enflammée. Or on a découvert des soleils très jeunes et l’on sait que leur rotation est à peu près trente fois plus rapides que la rotation de notre Soleil, lequel est déjà âgé de quelques milliards d’années ; par conséquent, on peut très bien admettre qu’au commencement, toutes les étoiles, c’est-à-dire tous les soleils, donnent naissance à un cortège de planètes ; et l’on peut sans trop d’efforts supposer que, sur dix cortèges planétaires, il y en a bien un qui finit par avoir la vie, c’est-à-dire des animaux, des plantes et des humains.

Il y aurait donc à travers l’espace des milliards et des milliards de planètes habitées. C’est la théorie optimiste et elle paraît de plus en plus vraisemblable. S’il y a des milliards de planètes habitées, cela ne veut pas dire que la forme humaine soit partout la même, mais bien que l’être humain – c’est-à-dire le haut de la tour et le bas du puits – doive exister en tant qu’être libre et conscient, entre l’animal mû plus ou moins par ses instincts et puis les entités spirituelles mues par leur intuition et leur amour. L’homme entre les deux plans de la création est entièrement libre, et entièrement libre il peut agir comme un dieu ou comme un homme ou comme un animal.

S’il agit et pense comme un dieu, il passe immédiatement, après sa mort, au stade divin.

S’il agit et pense comme un homme, il peut revenir et il revient dans le stade humain.

S’il agit et pense comme un animal il n’y a aucune raison pour qu’il ne rentre pas dans le stade animal.

François Brousse
Conf. « L’Apocalypse, Chap. XVII – Versets 14-15 », Prades, 26 avr. 1979

 

Les habitants du Soleil

Nous savons très bien, dans la tradition occultiste, kabbalistique et théosophique, que le Soleil est habité et qu’il est habité par ce que l’on pourrait appeler des anges, c’est-à-dire qu’il y a des créatures de lumière qui sont mêlées à toutes les constellations et à toutes les étoiles. Dans chaque système solaire il y a un soleil qui est le centre de la vie et de la spiritualité, et puis des planètes, et parmi ces planètes une planète plus ou moins semblable à la Terre. Tous les soleils sont habités par des esprits libérés ou des esprits en voie de libération, ce qui fait qu’effectivement les anges, c’est-à-dire les êtres entièrement libérés du choc des métamorphoses, sont les habitants du Soleil. Plusieurs philosophes et penseurs du XIXe siècle l’avaient entrevu, notamment Louis Figuier[1], qui avait commencé par être un philosophe purement matérialiste et athée et qui, à la suite d’une opération, s’était aperçu que son âme était indépendante de son corps, qu’il était séparé de son corps pendant qu’on était en train de le charcuter et qu’au lieu d’en ressentir une tristesse quelconque, il était dans une joie exaltante et divine. Il a fini par avoir une vision et il a cru voir à l’intérieur du Soleil les âmes des morts supérieurs, ce qui est vrai, étant donné que nous allons dans le paradis solaire.

Nous retrouvons la même croyance dans ce que nous appelons les mythologies scandinaves où il est écrit : « Je m’en irai parmi les dieux dans le Soleil [2]. » Effectivement, le Soleil est le trône des dieux. On le retrouve dans la plupart des religions, dans l’hellénisme où c’est encore dans le Soleil que résident les âmes spiritualisées et l’on peut dire aussi que c’est dans le soleil physique et au-delà, dans le soleil mental et dans le soleil causal, que se retrouve le véritable trône de l’Aggartha, ce qui fait que lorsque l’on voudra rechercher nos maîtres immortels, on ne les trouvera qu’à l’intérieur du Soleil et il sera très difficile de les déloger de ce palais prodigieux.

[1] FIGUIER Louis (1819-1894), Le Lendemain de la mort ou la Vie future selon la science, Paris, Éd. Hachette, 1875

[2] LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, « Le cœur de Hialmar ». Vers exact : « Je vais m’asseoir parmi les dieux, dans le soleil ! »

François Brousse
Conf. « L’Apocalypse », Chapitre XIX, versets 15-21 / Chapitre XX, versets 1-3 », Perpignan, 15 décembre 1980

Mercure, le gamin du ciel, est-il habité ?

Nous avons, il y a deux semaines, présenté, d’après l’étude de François Brousse, Mercure et l’atmosphère qui est censée l’entourer. Aujourd’hui François Brousse poursuit son étude et évoque les habitants qui pourraient vivre dans cette atmosphère. Il les évoque, d’ailleurs, en poète.

Les Égyptiens donnaient à Mercure deux nom : Horus, le dieu du ciel resplendissant, et Set, le dieu des ténèbres. Le premier convient à sa face éclairée, le second à sa face obscure. Les Égyptiens connaissaient-ils le secret de Mercure ? Quels vivants allons-nous placer dans ce globe aux infinis contrastes ?

Fontenelle [1657-1757] y voyait une race d’hommes éveillés, actifs, mais irresponsables comme les enfants et les fous. Effet d’un trop vif ensoleillement ! Notre grave savant exagérait d’ailleurs la chaleur de Mercure où, d’après lui, les fleuves sont d’or et d’argent en fusion. Erreur flagrante puisque l’or fond à 1 065 degrés et l’argent à 1 000, températures fort au-dessus du climat mercurien. Abandonnons les fleuves d’or en fusion et les cerveaux brûlés de Fontenelle.

Plus curieux encore l’auteur inconnu qui, en 1750, fit paraître son Voyage de Mercure. Les Mercuriens, d’une taille enfantine, possèdent des ailes dont ils se servent avec une merveilleuse agilité. Leur délicate beauté ne se fane qu’après plusieurs siècles. Ils sont maîtres de tous les mouvements de leur organisme, si bien qu’ils règlent à volonté la circulation du sang et changent de visage suivant leur caprice. Dans les montagnes de Mercure croissent des mets délicieux que des espèces d’aigles intelligents et domestiques vont chercher sur un signe. Les Mercuriens ont réalisé l’unité planétaire. Sur l’empire universel règnent des souverains venus du Soleil. L’arrivée du premier empereur s’environna de miracles, rapportés par la tradition. Dans un nuage éclatant, une ville descendit des cieux et se fixa au centre du continent. Les empereurs gouvernent un siècle, puis retournent au Soleil, laissant sur Mercure leur corps incorruptible. Ces corps gardent tout leur éclat, sont conservés dans une galerie sacrée. […]

François Brousse
Journal inconnu, date inconnue

 

 

COMBIEN DE FOIS

 À Raymond Cahisa

 

Combien de fois ai‑je vécu sur ces planètes

Qui rayonnent au fond des soirs !

Combien ai‑je laissé d’ombres et de squelettes

Parmi leurs cimetières noirs !

 

Du plus lointain Pluton à Vénus toute proche

Mon vol s’affirme obscurément.

Après avoir sonné comme d’ardentes cloches

Tous les mondes du firmament,

 

Je monterai, joyeux, jusqu’au centre des âmes,

Et j’aurai l’anneau de vermeil,

Le manteau de rubis, la couronne de flamme

Qui m’attendent dans le soleil.

 

François Brousse

Les Pèlerins de la nuit, dans Œuvres poétiques, t. I, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1986, p. 261

Notre âme est une portion de l’Âme infinie. Nous avons devant nous un avenir prodigieux, sans limites. Le corps est un simple vêtement ; nous quittons l’habit vieux, nous prenons l’habit neuf. Ces changements d’habits s’appellent les réincarnations, elles se déploient non seulement sur la Terre, mais encore dans les globes habités de l’espace infini. Inévitablement, toutes les âmes, filles du Père absolu, seront sauvées. Elles rentreront, après des voyages plus ou moins longs, dans le paradis de la Joie parfaite. Il dépend d’elles-mêmes d’accélérer ou de retarder, par leur conduite, l’arrivée dans la béatitude.

Tous sont appelés et tous seront élus.

François Brousse
Revue BMP N°158-159, oct.-nov. 1997

Mars est-il habité ? Pourquoi pas ?

L’habitabilité de la planète Mars paraît d’une probabilité qui confine à la certitude. Mars a de l’eau : nous voyons la neige se condenser aux pôles de la planète pendant l’hiver et fondre pendant l’été.

Si Mars a de l’eau, il a de l’oxygène (eau = hydrogène + oxygène). Quant aux changements saisonniers de coloration, ils impliquent, d’après la plupart des astronomes, l’existence d’une végétation martienne. […]

Si, comme on le suppose, Mars possède des plantes, il possède probablement aussi des animaux. Sur la Terre, règne végétal et règne animal sont inextricablement mêlés. L’un et l’autre se forment à partir de cellules identiques. Une évolution animale a très bien pu donner sur Mars naissance à des formes proches de l’homme. […]

Sur Mars, étant donnée la parenté de cette planète avec la nôtre, on peut faire vivre une humanité comparable à l’humanité terrestre.

D’après le mathématicien Randolph, les habitants de Mars seraient des nains à grosse tête et au torse large. Hypothèse qui rejoindrait certaines observa­tions faites par les Terriens sur les occupants des soucoupes volantes.

Quoi qu’il en soit, si les Martiens existent, ils ont transformé la planète suivant leur génie créateur. Les hypothèses les plus probables font de Mars une planète née avant le globe terrestre : elle serait plus vieille de quelques millions d’années. Une humanité ayant sur la nôtre une avance de plusieurs millions d’années exercerait une prodigieuse maîtrise sur les énergies naturelles.

Les étranges canaux dont le réseau étroit enserre Mars émanerait d’un travail en profondeur réalisé par les ingénieurs martiens. […]

Georges Zaclaz (Pseudonyme de François Brousse)
L’Indépendant, Perpignan, mardi 30 nov. 1954 

Une vie, comme c’est peu
Il en faut des millions
Pour explorer dans le bleu
Toutes les constellations.

François Brousse

Le Baiser de l’archange, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1993, p. 99 (6 avril 1992)

J’AI VISITÉ LES PLANÈTES…

J’ai visité les planètes

Et les abîmes du temps,

Ma face, ardente comète,

Brille parmi les autans.

 

J’ai connu les vieilles races

Et les vivants d’Altaïr,

J’ai revêtu cent cuirasses

Pour combattre et pour jouir.

 

Quand l’ombre de Dieu s’allonge,

J’ai vu d’étranges cités.

Par delà le lac des songes

Se lève la vérité !

11 décembre 1978

François Brousse

Vie lyrique, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 2006, p. 226

Pensée divine

Dans l’espace voguent de nombreuses planètes où s’épanouissent heureusement des races pacifiques.

Malheur à elles si l’homme pose son pied d’acier sur leur sol vierge ! Avec les astronautes de la Terre débarqueront la mort et l’esclavage. Mais peut‑être les races du ciel seront‑elles protégées par la méchanceté même de l’homme, qui risque de se détruire avant de conquérir le cosmos.

François Brousse
Revue BMP N°60, sept. 1988

Planète édénique

Dans les planètes édéniques
Tout est l’inverse d’ici‑bas.
L’amour s’impose sans panique,
Le vrai rayonne sans combat.

La femme ignore la tunique,
L’homme n’a pas de djellaba.
Les colombelles ironiques
Portent la reine de Saba.

Chacun en même temps est l’autre
Le vieux démon devient l’apôtre
De la parfaite vérité.

Les corbeaux chantent dans l’aurore
Mais les rêveurs cherchent encore
Au‑delà de l’éternité.

L’aconit devient l’ellébore
Les étoiles multicolores,
Nous dévoilent l’illimité.

La rose emplit le sycomore…
Le vautour niche aux passiflores
La vierge porte en son amphore
Une inédite volupté.

19 juin 1991

François Brousse
Les Transfigurations, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 84

François Brousse
Ivresses et Sommeils, Imprimerie Labau, Perpignan, 1980, p. 46-47

Les anges solaires

Les anges solaires ne restent pas tous dans leur royaume de feu. Des missionnaires s’envolent, qui vont s’incarner sur les planètes, devenir des génies, des fondateurs religieux, des mages.

D’autres missionnaires, visiteurs de l’Infini, s’échappent du système solaire et atteignent les planètes des systèmes solaires voisins. Ils y prennent une forme matérielle, apportent à d’étranges humanités des révélations nouvelles. Ainsi communiquent les mondes innombrables.

Quand un soleil s’éteint, il se recouvre d’une carapace sur laquelle s’élancent les arabesques de la vie. Végétaux, animaux, humains succèdent aux apparences radiantes de l’angélisme.

Ces hommes qui grouillent sur le soleil éteint ont besoin, comme les planétaires, d’une aide céleste. Aussi, les âmes des soleils proches viennent leur apporter, dans une incarnation tangible, les flammes de l’esprit. Les anges solaires peuvent se manifester, non plus dans un corps charnel, mais dans une forme astrale éblouissante.

De là proviennent la plupart des apparitions divines. Jéhovah de Moïse, Gabriel de Mahomet, Christ‑ange de François d’Assise, tous arrivent du même centre : le Soleil.

Mais le prophète illuminé comprend plus ou moins bien le message.

François Brousse
Revue BMP N°125, sept. 1994

L’univers n’a pas besoin d’exis­ter en lui‑même. Il n’existe que parce qu’il est le théâtre de l’évolution des âmes.

[…] Toutes les galaxies ont pour but de produire des soleils, ces soleils ont pour finalité de fabriquer des planètes, ces planètes ont pour conclusion d’enfanter des êtres humains, et ces êtres humains ont pour épanouissement de créer des êtres surhumains, divinisés et parfaits. […] 

François Brousse
L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1994, p. 34

Les mondes ne sont pas autre chose que les théâtres de l’immense comédie humaine et divine.

Il ne faut pas oublier que les animaux progressent graduellement jusqu’à la race humaine. Ils deviendront inévitablement des hommes, pas seulement sur le plan physique et sur le plan de la Terre. Car il existe une fonction homme à travers l’infini. Toutes les planètes sont ou furent ou seront habitées par des êtres humains qui peuvent avoir n’importe quelle forme : tel un arbre avec un cerveau d’homme ou un oiseau à face humaine ou un insecte humain. Il peut aussi, comme nous, prendre une apparence de bipède et de bimane, mais c’est toujours la même fonction marquée par la liberté. Grâce à ce double talisman, il peut retomber dans le puits effroyable de la bête ou bien monter dans la tour éblouissante de l’esprit.

Ce caractère, cette fonction cosmique de l’homme se retrouve partout. Lorsque tous les hommes seront devenus des surhommes et auront atteint la Conscience cosmique  – dans quelques milliards d’années et probablement sur la planète Jupiter  – , l’espèce de magma que l’on appelle la matière n’aura plus sa raison d’exister.

Les mondes ne sont pas autre chose que les théâtres de l’immense comédie humaine et divine. Quand tous les hommes seront devenus des dieux, il y aura, à travers le cosmos, une espèce de vibration dans l’éther universel et le cosmos disparaîtra.

François Brousse
Conférence « Philippe de Lyon », Perpignan, 5 juin 1979