Lettre d’information
Lettre mensuelle – Janvier 2022
François Brousse
Un sage de bonne compagnie
Belle et heureuse année 2022
Il reste très peu de lustres
Pour rénover le genre humain
Mais cette mission illustre
Embrase tous nos chemins.
Thème du mois : LE KALI YUGA

Nous vivons actuellement dans l’âge de fer, que les hindous appellent aussi le Kali Yuga, et qui a commencé approximativement avec la période de Krishna, vers 3100 av. J.‑C. Nous assistons, en quoi il est intéressant de connaître les grands cycles, au dernier couchant de l’humanité.
La civilisation actuelle touche à sa fin. Elle disparaîtra soit en se transformant, ce que j’espère, soit en étant détruite dans une effroyable catastrophe thermonucléaire, ce que je crains. […]
CYCLE
François Brousse
La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 108

Maître à l’honneur ce mois-ci
KRISHNA (~-3300 av. J.-C.)
Krishna vint rappeler aux peuples les vérités fondamentales : l’existence du Verbe solaire, sa descente périodique dans les sauveurs du monde, la loi des transmigrations, enfin, l’amour libérateur qui unit l’être humain à l’être universel.
La vie de Krishna semble un doublet prophétique de la vie du Christ. Son nom d’abord : Jes Krishna ou Krist‑na ; c’est presque Jésus‑Christ.
Des voix mystérieuses annoncent à sa future mère qu’elle enfantera le maître du monde. Il naît d’une vierge au pied du mont Mérou, dans la forêt prodigieuse. Il échappe au massacre des enfants de son âge, dirigé contre lui par le tyran Ramsa. Il vit en exil, parmi les bergers qui l’adorent. Deux sœurs, Sarasvati la pécheresse et Nishdali l’extatique, s’attachent à ses pas. Il parcourt le monde, prêche une morale parfaite, analogue à celle de Jésus. […]
Il meurt, percé de flèches, contre un arbre, en murmurant des paroles de consolation. Enfin, il monte au ciel, tout rayonnant, tandis que les ténèbres couvrent la Terre épouvantée.
François Brousse
La Coupe d’Ogmios, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1993, p. 86-87
N’oublions pas un détail particulier qui marque le Kali Yuga, l’âge noir, l’âge des ténèbres, l’âge d’obscurantisme dans lequel nous sommes, c’est la démission de toute liberté.
Les humains, fatigués d’être libres, donnent tous leurs pouvoirs à un chef autoritaire ou à un dictateur absolu.
François Brousse
Le Livre des révélations, t. 2, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1992, p. 47

Seul, un message d’amour et de sagesse peut faire reculer les dragons de l’Apocalypse. Deux forces énormes, deux fatals rouages, conduisent l’humanité vers les abîmes du soufre : la pensée de haine et le carnivorisme.
Ces deux chevaux ténébreux hennissent vers la mort des civilisations.Sans doute, notre âge incarne le Kali Yuga, la période ultime où doivent se dissoudre toutes les grandeurs et toutes les splendeurs, tous les aciers et tous les diamants. Néanmoins, une petite flamme indestructible veille toujours. Par la compréhension des grandes lois, on peut essayer d’écarter les nuages terribles.
La pensée se présente aux yeux du mage comme l’énergie suprême, le pouvoir illimité. C’est la pensée de Dieu et de l’homme qui a créé le tourbillon gigantesque de l’univers, depuis l’amibe rampante jusqu’aux galaxies avec leurs milliards de soleils. Mais la pensée peut aussi bien détruire que créer, elle porte dans sa main droite l’épi de blé fécondateur et dans sa main gauche la hache capable d’anéantir les mondes.
La pensée‑amour émane l’infini des étoiles. La pensée‑haine suscite le vide dévorant. Vos pensées de colère, de fureur, de rancune, vos souhaits de douleur et de destruction se réalisent inévitablement. Toutes ces vapeurs délétères s’amalgament en nuées d’où tombent les guerres étrangères et civiles, les épidémies, les pollutions, les catastrophes dites naturelles. Vous êtes responsable de vos pensées négatives : elles rongent l’édifice de l’être.
Pour empêcher la cristallisation de ces horreurs flottantes il faut supprimer autant que possible la naissance des pensées de haine. Il faut aussi leur opposer des pensées d’amour, sous forme de bénédictions bouddhiques. Souhaitez du fond du cœur que tous les êtres soient heureux, au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, au nadir et au zénith. Vous devenez de cette sorte une lampe d’inépuisable charité, répandant une lumière pacificatrice sur la Terre.
Cette pratique, au moins une fois par jour, prépare la concorde universelle entre les nations et les humains.
Quant au carnivorisme, il touche à la base de l’équilibre cosmique. Homme et animal sont liés comme les deux plateaux d’une balance dans l’harmonie souveraine de la vie. L’homme a été institué berger de la planète, s’il en devient le boucher, l’ordre universel se venge. Nulle souffrance, nul meurtre, ne demeure sans écho dans la plénitude de l’abîme. La Justice impassible pèse tout impartialement, selon un poids à la fois quantitatif et qualitatif. À tant de douleur et d’existence animale correspond tant de douleur et d’existence humaine. Le rapport reste mystérieux, mais il existe aussi sûrement que le soleil.
Donc, en tuant et torturant les bêtes – vous le faites sous un vain prétexte d’alimentation –, vous répandez à pleines mains la mort et la peine parmi les hommes. Si vous désirez arrêter les guerres entre les peuples, commencez par arrêter la guerre contre l’animal. Abandonnez la cruauté carnivore, adoptez la douceur végétarienne. Le végétal ne souffre pas ; il se dilue dans l’âme collective de son espèce. L’animal souffre, il possède une âme autonome.
Soyez les frères des animaux, et les anges qui veillent aux destinées seront vos frères.
François Brousse
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Poème
LE BONHEUR
Une trinité de démons
A couvert la hauteur des monts
Hitler et Mao et Staline
Leur monstruosité féline
Ensanglante les minarets
Ils composent une forêt
Où le cauchemar sombre rôde
Sous l’œil des vautours en maraude
Le passé colosse renaît
Dans ses fatales destinées…
La cloche de la fin des temps
Ressuscite les noirs titans
Pour échapper à leur étreinte
Il convient d’étrangler la crainte
Et de rouvrir l’immense bal
De l’inconcevable idéal.
Ainsi sur les tragiques Romes
Reviendra le parfait Plérôme
Et les peuples s’éveilleront
À l’appel des divins clairons
Sous les étoiles stupéfaites
Le bonheur couvrira les faîtes.
1er février 1994
François Brousse
Rencontre avec l’Être, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1995, p. 201