La joie

JOIE

J’ai l’éternelle joie
Des amours infinies
Dans l’aube qui rougeoie
Dans la haute harmonie.

J’ai le baiser savant
Des pensées et des songes
Dans le livre vivant
Où tout le cosmos plonge.

La folie, la sagesse
Se mêlent tendrement
La blême sauvagesse
M’a sacré son amant.

Et je m’évanouis
Dans l’incommensurable
Nul mortel n’a joui
De l’âme immesurable.

6 août 1992

François Brousse
Le Frisson de l’aurore, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1993, p. 65

JOIE

J’ai l’éternelle joie
Des amours infinies
Dans l’aube qui rougeoie
Dans la haute harmonie.

J’ai le baiser savant
Des pensées et des songes
Dans le livre vivant
Où tout le cosmos plonge.

La folie, la sagesse
Se mêlent tendrement
La blême sauvagesse
M’a sacré son amant.

Et je m’évanouis
Dans l’incommensurable
Nul mortel n’a joui
De l’âme immesurable.

6 août 1992

François Brousse
Le Frisson de l’aurore, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1993, p. 65

Q. : Qu’est-ce que la spiritualité ?

[…] La spiritualité c’est vouloir à travers l’esprit atteindre l’illumination, c’est-à-dire la vérité parfaite en même temps que la joie absolue.

Nous avons au fond de nous une multitude de problèmes qui ne peuvent être résolus que par l’esprit. Certains de ces problèmes sont fondés sur des frustrations et sur des culpabilisations. Ces problèmes viennent du fond même des tendances obscures de notre être.

Par la spiritualité nous essayons par conséquent de nous détacher du corps matériel, du corps physique. Certes, il existe, mais le philosophe Bergson nous dit que le corps physique n’est jamais que le geste créateur de l’esprit qui se détend.

Ce corps n’est, en réalité, qu’une ombre, une image. Ce n’est pas lui qui nous procurera le sommet de la joie, de la liberté, de l’amour, du bonheur ou de la vérité. Le corps en lui-même est d’ailleurs incapable d’avoir la moindre sensation. Il faut un centre conscient et vibrant pour ressentir les sensations du monde.

SUITE DE L’ENTRETIEN
ICI

François Brousse
Entretien, Perpignan, dans Revue BMP N°213, juillet 2002

Q. : Qu’est-ce que la spiritualité ?

[…] La spiritualité c’est vouloir à travers l’esprit atteindre l’illumination, c’est-à-dire la vérité parfaite en même temps que la joie absolue.

Nous avons au fond de nous une multitude de problèmes qui ne peuvent être résolus que par l’esprit. Certains de ces problèmes sont fondés sur des frustrations et sur des culpabilisations. Ces problèmes viennent du fond même des tendances obscures de notre être.

Par la spiritualité nous essayons par conséquent de nous détacher du corps matériel, du corps physique. Certes, il existe, mais le philosophe Bergson nous dit que le corps physique n’est jamais que le geste créateur de l’esprit qui se détend.

Ce corps n’est, en réalité, qu’une ombre, une image. Ce n’est pas lui qui nous procurera le sommet de la joie, de la liberté, de l’amour, du bonheur ou de la vérité. Le corps en lui-même est d’ailleurs incapable d’avoir la moindre sensation. Il faut un centre conscient et vibrant pour ressentir les sensations du monde.

SUITE DE L’ENTRETIEN
ICI

François Brousse
Entretien, Perpignan, dans Revue BMP N°213, juillet 2002

Les âmes délicates éprouvent une honte poignante devant leur bonheur, alors que la souffrance abat ses griffes sur toute la Terre. Sentiment noble et pudique. Mais la Substance comprend la Joie, et nous, étincelles divines, nous vibrons de bonheur, naturellement, au souffle de l’Amour et de la Beauté.

Quand tous les hommes atteindront la Joie parfaite, le but de la planète sera réalisé.

François Brousse

Revue BMP N°43, février 1987

Notre âme est une portion de l’Âme infinie.

Nous avons devant nous un avenir prodigieux, sans limites. Le corps est un simple vêtement ; nous quittons l’habit vieux, nous prenons l’habit neuf. Ces changements d’habits s’appellent les réincarnations, elles se déploient non seulement sur la Terre, mais encore dans les globes habités de l’espace infini. Inévitablement, toutes les âmes, filles du Père absolu, seront sauvées. Elles rentreront, après des voyages plus ou moins longs, dans le paradis de la Joie parfaite. Il dépend d’elles-mêmes d’accélérer ou de retarder, par leur conduite, l’arrivée dans la Béatitude.

Tous sont appelés et tous seront élus.

François Brousse
Revue BMP N°158-159, octobre-novembre 1997

Il faut se forger une magique formule d’une telle efficacité qu’elle nous transporte immédiatement sur un plan supérieur.

Par exemple : « Mon corps astral est rayonnant et mon âme est éternelle. » Ou encore : « Je suis le fils de Dieu. Sa volonté, sa sagesse et son amour habitent dans mon cœur. »

La récitation mentale de ces phrases occultes peut suffire à faire de la vie une oasis de joie.

François Brousse
Revue BMP N°77, avril 1990 (A VERIFIER)

Investi d’une mission divine, le songeur écrit pour le salut des âmes. Il montre les deux chemins lumineux escaladant les cimes. Du chemin de la poésie jaillit un éclair qui perce le cœur, du chemin de la sagesse s’élance un orage qui bouleverse le cerveau.

Les poèmes de l’initiateur éveillent les musiques de la joie cosmique, si bien que le lecteur communie avec la suprême beauté.

Les idées du missionnaire brisent les murs de la routine pour que passent tes chevaux fulgurants, Intuition !

Poète et philosophe, tel apparaît le songeur prédestiné qui répand, de sa main immense, les semailles de l’Immesuré.

François Brousse
Revue BMP N°103, septembre 1992

 J’ai publié l’Hymne à la Joie en 1964, où retentissent les harmonies des mondes tournant sur leurs axes éternels. J’ai pris comme nom initiatique : Suryananda, la joie du Soleil, et j’apporte un Yoga solaire.

François Brousse

La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1990, p. 35

J’ai publié l’Hymne à la Joie en 1964, où retentissent les harmonies des mondes tournant sur leurs axes éternels. J’ai pris comme nom initiatique : Suryananda, la joie du Soleil, et j’apporte un Yoga Solaire.

François Brousse

La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1990, p. 35

Hymne à la joie – III/ IV (Extrait)

Aurai-je assez de volonté pour que tu viennes,

Joie au front de fournaise, au vol étincelant,

Fondant ton âme éblouissante avec la mienne,

T’abattre sur mon coeur du haut du ciel brûlant ?

 

Oui ! Te voilà ! Tu viens, formidable et suprême,

Comme une étoile en rut adorant un soleil !

Ton essor à travers les noirs abîmes sème

De la semence d’astre au fil d’un pied vermeil !

 

Tes bras m’ont enlacé d’une effrayante étreinte !

Ton baiser est si doux que je m’évanouis…

Toi, vers la Métropole où les chimères tintent,

Ô folle amante, tu m’emportes dans la nuit !

 

Le cœur du monde dans ta poitrine tressaille ;

Je l’écoute, pâmé sur des tétins de feu !

Tes cheveux sont un songe aux flots d’ambre qu’émaille

Toute une aube d’amour, tout un rayon de Dieu.

 

L’univers impalpable autour de nous murmure

Comme un essaim errant sur les urnes du miel,

Comme un chêne berçant aux brises sa ramure

Qui jusqu’à l’oméga du gouffre emplit le ciel.

 

François Brousse

Hymne à la joie, dans Œuvres poétiques, t. I, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1986, p. 476

 

Hymne à la joie – III/ IV (Extrait)

Aurai-je assez de volonté pour que tu viennes,

Joie au front de fournaise, au vol étincelant,

Fondant ton âme éblouissante avec la mienne,

T’abattre sur mon coeur du haut du ciel brûlant ?

Oui ! Te voilà ! Tu viens, formidable et suprême,

Comme une étoile en rut adorant un soleil !

Ton essor à travers les noirs abîmes sème

De la semence d’astre au fil d’un pied vermeil !

Tes bras m’ont enlacé d’une effrayante étreinte !

Ton baiser est si doux que je m’évanouis…

Toi, vers la Métropole où les chimères tintent,

Ô folle amante, tu m’emportes dans la nuit !

Le cœur du monde dans ta poitrine tressaille ;

Je l’écoute, pâmé sur des tétins de feu !

Tes cheveux sont un songe aux flots d’ambre qu’émaille

Toute une aube d’amour, tout un rayon de Dieu.

L’univers impalpable autour de nous murmure

Comme un essaim errant sur les urnes du miel,

Comme un chêne berçant aux brises sa ramure

Qui jusqu’à l’oméga du gouffre emplit le ciel.

François Brousse

Hymne à la joie, dans Œuvres poétiques, t. I, Clamart, Éd. La Licorne Ailée,  1986, p. 476

Deux chemins montent vers l’Être : « la souffrance et l’intelligence ».

Des milliards de vivants s’égarent et la douleur les ramène. Quelques intelligences demeurent dans la voie divine. Elles cheminent au milieu d’une joie épanouissante…

Homme, à toi de choisir !

François Brousse

Revue BMP N°18, décembre 1984

 

On rencontre parfois dans la vie des joies inouïes, inconcevables. On se demande alors si l’on est sur le ciel ou sur la Terre.

Joies de l’amour. Joies de l’amitié. Joies de la création poétique. Joies des grandes méditations.

Dieu enfin daigne sourire à ses enfants transfigurés.

François Brousse
Revue BMP, N°106, décembre 1992

PÈLERINS

Ceux qui annoncent le retour

Imminent des joies éternelles

Habitent la trompeuse tour

Où nul ange n’ouvre ses ailes.

 

Ces prédictions ont l’erreur

Comme huile pour leur morne lampe

Une espérance aveugle rampe

Dans le sépulcre plein d’horreur.

 

L’intempérance de prédire

Dérègle la corde des lyres

Le Verbe seul connaît Sion.

 

Pas de croyance idolâtrique

Le réel frappe de sa trique

Les pèlerins de l’illusion.

 

1er juin 1992

François Brousse

Le Baiser de l’archange, Clamart, Éd. la Licorne Ailée, 1993, p. 203

Dieu est la joie infinie.

Tous les êtres qui s’approchent de Lui sentent pénétrer en leur cœur les rayons du bonheur sans limite. Plus on s’approche du Soleil, plus on a chaud. Les âmes inférieures qui se convulsionnent de haine vivent dans la souffrance. Car la douleur n’est autre que la privation de Dieu.

François Brousse

Revue BMP126-127, octobre-novembre 1994

Le grand malheur de l’Occident, c’est de croire qu’on ne peut aller vers la perfection qu’à travers la souffrance. En réalité, on doit y monter à travers la joie.

Voilà pourquoi le nom du nouvel avatar ou des avatars nouveaux, est souvent Ganymède, ce qui veut dire splendeur et jubilation. Voilà pourquoi on retrou­vait dans un des maîtres d’Égypte, j’ai nommé Akhenaton, des images grandioses, éclatantes, sur la beauté et la félicité d’Aton, l’esprit solaire, le dieu fondamen­tal. Il existe, dans l’infini, la Joie cosmique. Un de ceux qui a connu cette joie cosmique, c’est Beethoven. Il a écrit L’Hymne à la joie, alors qu’il était enfermé dans les murailles d’acier d’une surdité totale. Il a entendu résonner, au fond de lui, les harpes archangé­liques et séraphiques.

La joie est le mot de l’univers, et c’est à travers la joie que nous arriverons vers Dieu dont le nom essentiel, si nous en croyons les Véda, est Ananda, c’est‑à‑dire la Béatitude suprême. La souf­rance n’est qu’une perte de temps et une erreur de jugement.

 

François Brousse

L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 135

JOIE SUPRÊME

La joie ne peut mourir que dans la joie suprême,

Le cœur, que l’on sent rompre, aspire à l’infini.

Au soleil flamboyant la Terre dit : « Je t’aime »

Et l’hosanna d’amour chante dans tous les nids.

 

Je dors voluptueux sous les ailes des anges

Et le plaisir divin emplit l’immensité

C’est la sublime chair que l’âme boit et mange

Ô face de mystère, ô pâle déité !

 

Les cieux démesurés s’emplissent de louanges

Et le rire des Dieux tonne dans la clarté !

 

27 septembre 1984

François Brousse

L’Aigle blanc d’Altaïr, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1987, p. 92

LE RIRE DES DIEUX

Les immortels suent dans les temples et du faîte de leur toiture, s’écoule un sang noir.
Aristonica.

Les sombres dieux dans la lumière et dans la joie,
Choquent les coupes d’or où le nectar rougeoie
Et Cypris, sur le lit lascif de ses cheveux,
Tord magnifiquement son corps rose et nerveux ;

Au rire qui remplit les hauteurs, l’océan
S’épouvante, et les monts, sépulcres de géants,
Chancellent à travers les brumes illusoires,
Comme, au choc forcené des mers, les promontoires.

L’Olympe retentit d’un monstrueux éclat ;
Les peuples, que le fouet du tonnerre cingla,
Égorgent les taureaux sur les rouges autels ;

Mais, clairon annonçant les vengeances sublimes,
Un brusque rire, éclos d’on ne sait quels abîmes,
Passe, glaçant d’horreur le front des immortels !

18 août 1930

François Brousse
Le Rire des dieux, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2006, p. 170

LE RIRE DES DIEUX

Les immortels suent dans les temples et du faîte de leur toiture, s’écoule un sang noir.
Aristonica.

Les sombres dieux dans la lumière et dans la joie,
Choquent les coupes d’or où le nectar rougeoie
Et Cypris, sur le lit lascif de ses cheveux,
Tord magnifiquement son corps rose et nerveux ;

Au rire qui remplit les hauteurs, l’océan
S’épouvante, et les monts, sépulcres de géants,
Chancellent à travers les brumes illusoires,
Comme, au choc forcené des mers, les promontoires.

L’Olympe retentit d’un monstrueux éclat ;
Les peuples, que le fouet du tonnerre cingla,
Égorgent les taureaux sur les rouges autels ;

Mais, clairon annonçant les vengeances sublimes,
Un brusque rire, éclos d’on ne sait quels abîmes,
Passe, glaçant d’horreur le front des immortels !

18 août 1930

François Brousse
Le Rire des dieux, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 2006, p. 170

 

Ma parole, sur le plan poétique et métaphysique, renferme une invitation permanente à la joie : 

contemplation jubilante de la beauté, de la vérité, de l’amour ; adoration désintéressée des grands prophètes ; bienveillance univer­selle qui engendre une fête intérieure ; établissement de la justice sur la terre par les rayons de la pensée. 

Si l’on n’accepte pas l’idéalisme, les masses humaines sombreront dans l’enfer des superbombes, but inévitable de la violence et de la folie.

François Brousse
La Trinosophie de l’étoile Polaire, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 270-271

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