Nécessité du végétarisme
Tous ceux qui font souffrir inutilement des animaux en recevront, dans cette vie même, le contrecoup terrible. L’âme animale a des puissances insoupçonnées qui s’accordent avec la justice de Dieu.
François Brousse
Revue BMP, N°156, juillet 1997, Clamart, Éd. La Licorne Ailée
[…] Donc, en tuant et torturant les bêtes – vous le faites sous un vain prétexte d’alimentation –, vous répandez à pleines mains la mort et la peine parmi les hommes. Si vous désirez arrêter les guerres entre les peuples, commencez par arrêter la guerre contre l’animal. Abandonnez la cruauté carnivore, adoptez la douceur végétarienne. Le végétal ne souffre pas ; il se dilue dans l’âme collective de son espèce. L’animal souffre, il possède une âme autonome. Soyez les frères des animaux et les anges qui veillent aux destinées seront vos frères. […]
François Brousse
La Trinosophie de l’Étoile polaire, Éd. La Licorne Ailée, 1990, p. 54
Les théosophistes se contentent de préconiser le végétarisme, moi j’en fais un des quatre axes fondamentaux de la conquête de l’illumination. Les trois autres axes étant la sagesse, l’amour et la beauté. En un mot, je prétends qu’il est impossible d’atteindre la libération tant que l’on est carnivore. […] Être carnivore, c’est se relier au réseau de cruauté qui torture et détruit les animaux, ces créations de Dieu. Nous pactisons alors avec des forces rétrogrades qui veulent augmenter la souffrance et la dégradation morale de l’univers. Dans cette optique, le végétarisme reste un incomparable moyen de purification. Les carnivores, avec leur lourde charge d’incompréhension et de férocité, sont incapables de boire au breuvage divin de l’illumination.
François Brousse
« Réponse à un contradicteur », Revue BMP, N°50, oct. 1987)
Les âmes des bêtes égorgées rôdent dans les airs. Elles se mêlent aux éléments, surexcitent les électricités, gonflent les énergies et vomissent l’enfer sur les hommes. Dans les vagues qui hurlent autour des matelots, dans les typhons qui ravagent les peuples, dans les tremblements de terre qui dévorent les villes, dans les laves et les flammes ricanent sinistrement les animaux massacrés. Ils se vengent.
La cuisine et le laboratoire fabriquent sans arrêt des hordes de démons. L’humanité se décidera‑t‑elle à en prendre conscience ?
François Brousse
Revue BMP, N°73, décembre 1989, Éd. La Licorne Ailée
MARQUETTE Jacques de (1888-1969), Le Rayonnement du végétarisme, préface de J.-P. Wenger, Montréal (Québec, Canada), Ed. Saint-Germain-Morya inc, 2014
L’ouvrage rassemble les textes de plusieurs auteurs : texte intégral épuisé de Jacques de Marquette, augmenté de textes de François Brousse avec « Végétarisme et spiritualité » (p.115-136), Victor Hugo (1802-1885) avec « La souffrance animale » (p. 137-146), Voltaire (1694-1778) avec La Princesse de Babylone (p. 147-153 ; Conte philosophique), etc.
Site Internet : https://www.saint-germain-morya.com/categorie-produit/nos-auteurs/jacques-marquette/ (consulté le 8 août 2019)
LE DIABLE ET L’ENCHANTEUR
Le diable noir et rose, et l’enchanteur Merlin
Marchaient tous deux parmi les rayons sibyllins
Qui tombaient d’une lune à chevelure verte.
Les portes de l’aurore, immensément ouvertes,
Projetaient au lointain leur éclat fulgurant.
Les ondins flammés d’or, dansaient dans le torrent.
– Ami, dit le diable, en se grattant les cornes,
Je n’ai jamais compris pourquoi l’homme est si morne
Après avoir mangé le festin de la chair.
Et Merlin répondit : – L’oiseau meurt hors de l’air,
Le poisson hors de l’eau, hors du rêve les femmes,
Et l’homme ne peut pas être heureux, hors de l’âme…
François Brousse
Murmures magiques, « Le diable et l’enchanteur », dans Œuvres poétiques – t. II, Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 1988, p. 460
Tant que l’homme ne sera pas l’ami de l’animal,
Dieu ne sera pas l’ami de l’homme.
François Brousse
Entretien, 28 juin 1993
Ma conception particulière de la spiritualité est d’abord de se libérer, de purifier son corps, de purifier son âme et de purifier son esprit. Se libérer de quoi ?
Nous sommes enfermés à l’intérieur d’une multitude de liens. Nous sommes enfermés dans les liens de la famille, de l’éducation, de la nation et, de manière générale, de l’univers matériel.
Il faudrait précisément se libérer de tous ces liens pour arriver à une connaissance parfaite de notre âme ou de notre esprit. Pour l’instant, je ne fais pas de distinction entre les deux. Il faut donc purifier le corps, l’âme et l’esprit.
Comment y parvenir ?
Je crois que l’on peut y parvenir par une véritable alchimie purificatrice : la purification du corps en tant qu’instrument de l’âme, la purification de l’âme en tant qu’instrument de l’esprit et la purification de l’esprit en tant qu’instrument divin.
Le corps doit être purifié, car, par l’absorption de nourritures impures, il se dégrade. Ces nourritures impures peuvent le faire tomber, le faire choir et, de ce fait, empêcher précisément que l’esprit puisse se manifester pleinement et intégralement à travers lui.
Ces nourritures impures sont la viande et le poisson ; elles proviennent de la souffrance infligée à l’animal que l’on immole pour notre gourmandise.
D’après les traditions hindouiste et bouddhiste, lesquelles sont actuellement plus ou moins rejetées, car nous sommes à la fin des temps, il semblerait que nous n’ayons pas le droit de manger des nourritures impures, c’est-à-dire viandes et poissons.
Pour quelles raisons ?
Parce que l’animal est un être qui souffre et, par conséquent, à chaque fois que nous mangeons des portions de sa chair, nous participons à la souffrance, à l’horreur, à l’épouvante de l’animal immolé pour notre gourmandise. Or, dans l’univers il existe une justice absolue : ce que nous infligeons aux animaux nous est rendu intégralement. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il y a tant de malheurs et tant de souffrances dans le cosmos.
Je prétends que si tous les hommes étaient végétariens, les deux tiers des maux qui accablent l’humanité seraient anéantis, ils n’existeraient pratiquement plus. Il y a dans la Bible une phrase sur ce mystère. La Bible n’est pas un document parfait, mais c’est tout de même un texte initiatique. On y trouve donc, sous la signature du prophète Isaïe, cette phrase : « Un bœuf vaut un homme. » Je crois qu’il exagère considérablement mais, de toute manière, il y a entre l’animal conscient, souffrant et l’homme, une véritable égalité, une relation, un équilibre. Ce qui fait que dans l’immense balance de la justice éternelle, si l’on met d’un côté un certain nombre de morts et de souffrances animales, il faut inévitablement que sur l’autre plateau, on place un certain nombre de morts et de souffrances humaines.
Voilà pourquoi je pense qu’il est impossible à un véritable maître d’être carnivore. Tous ceux qui prétendent être des maîtres, des guides ou simplement des instruments de la spiritualité et qui s’obstinent à observer une nourriture traditionnelle fondée sur la viande, ceux-là se trompent terriblement ! Ils se mentent à eux-mêmes et mentent aux autres sans même s’en apercevoir. La première condition est donc la purification du corps
François Brousse
« Entretien avec François Brousse (Perpignan, 1984-1986) »
Revue BMP, N°319-320-321-322, mars-avril-mai-juin 2012, Clamart, éd. La Licorne Ailée
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