Poète, penseur et philosophe

Je ne suis pas un homme, je suis une humanité. En moi grouillent des milliards de vivants qui demandent à s’exprimer. Dans mon œuvre retentissent toutes les voix d’une planète, d’un système solaire, d’une galaxie.

François Brousse

Revue BMP, N°123-124, juin-juill. 1994

 

L’humanité commence par adorer les héros sauvages qui répandent le sang des victoires.

Elle adore ensuite le technicien dont la fatale science désintègre les peuples et défigure Dieu.

L’humanité adorera dans le futur les poètes, démiurges des mondes surnaturels, et finira son cycle dans l’adoration des sages en contact avec les énergies angéliques.

François Brousse
Revue BMP, N°73, déc. 1989

Investi d’une mission divine, le songeur écrit pour le salut des âmes. Il montre les deux chemins lumineux escaladant les cimes. Du chemin de la poésie jaillit un éclair qui perce le cœur, du chemin de la sagesse s’élance un orage qui bouleverse le cerveau.

Les poèmes de l’initiateur éveillent les musiques de la joie cosmique, si bien que le lecteur communie avec la suprême beauté. Les idées du missionnaire brisent les murs de la routine pour que passent tes chevaux fulgurants, Intuition !

Poète et philosophe, tel apparaît le songeur prédestiné qui répand, de sa main immense, les semailles de l’Immesuré. »

François Brousse
Revue BMP, N°103, sept. 1992

Les véritables maîtres sont les génies littéraires, métaphysiques et artistiques, qui, dans des vies antérieures, ont déjà connu la Conscience cosmique, et qui volontairement se sont réincarnés pour apporter la délivrance aux hommes sous la forme de miraculeux poèmes, de musiques exaltantes ou de peintures divines. Ce sont les véritables maîtres.

François Brousse
Revue BMP, mai 2010

CES HOMMES

Quels sont ces hommes purs au front prestigieux ?

On ne sait quelle lave ondule dans leurs yeux

Ils font vibrer le coeur des mondes

Leurs gestes sont pareils à des palmes dorées,

Des constellations de flammes inspirées

Joignent leur pur sourire aux vertiges de l’onde.

 

Ils vont comme des dieux vêtus d’azur vivant

Dont les pieds triomphaux foulent les vastes vents…

Ils vont, la chevelure dénouée.

Les figures de proue comme eux ont les yeux fiers

Quand elles fendent puissamment le bleu des mers

Sous le rugissement sauvage des nuées.

 

Ils peuvent repétrir ou briser l’univers.

Sont‑ce des conquérants forgés d’ombre et de fer,

Debout sur les peuples qui crèvent ?

D’où vient le flamboiement bondissant de leur coeur ?

Sont‑ce des dieux‑lions, des colosses vainqueurs ?

 

Non, ce sont les amants de l’Idée et du Rêve.

François Brousse

De l’autre cygne à l’Un, dans Œuvres poétiques, t. 2, Clamart, La Licorne Ailée, 1988

Ni les esprits ricaneurs ni les cœurs lourds de haine ne peuvent comprendre les grands poètes. Ni les singes ni les hyènes ne peuvent vivre dans la zone des aigles.

François Brousse

Revue BMP, N°79-80, juin-juill. 1990

Dans l’avenir, les savants feront place aux poètes, aux métaphysiciens et aux mystiques.

François Brousse
Sub Rosa, Revue BMP, N° 113-114, juin-juill. 1993

SIÈCLES

J’admire éperdument le siècle de Molière,

Le siècle de Voltaire et celui de Hugo,

Louis Quatorze a les noirs jaguars pour égaux

Frédéric s’assimile aux panthères meurtrières,

 

Le triste Metternich emplit les cimetières,

Le siècle vingtième aux flamboiements inégaux

Est le siècle de François Brousse et non des Goths

Les poètes sont des océans de lumière.

 

Des astres apaisants s’envolent de leurs mains.

Ils fécondent secrètement le genre humain ;

Ils protègent, même inconnus, notre planète.

 

C’est grâce à la bonté qui brûle dans leurs yeux,

Que le Destin n’a pas, pour faire place nette,

Écrasé de son poing ce monde monstrueux.

19 février 1990

 

François Brousse

Le Sourire de l’astre, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1998, p. 45

Les monarques de l’esprit, les mages, les grands artistes, les penseurs libres, les écrivains de génie retrouveront leur prestige et leur rayonnement.

Les faux conducteurs, les zélateurs de la violence, les défenseurs du réalisme, les adorateurs de la lourde matière, les inquisiteurs du néant disparaîtront comme un accès de fièvre.

L’organisme mondial respirera de nouveau les aquilons de la liberté.

Cette restauration des valeurs véritables prendra pour emblème non les fleurs de lys mais les idées-soleils de la théosophie. On cessera d’idolâtrer les techniciens mammifères et les marxistes pétrifiés pour élever son admiration vers les messies oubliés, dont la stature emplit les étoiles : Pythagore, Bouddha, Jésus, Manès…

Les véritables lumières du monde se remettront à resplendir. 

François Brousse

Revue BMP, janv.-févr. 1992

Les sages sont les yeux de l’humanité, les poètes en sont la voix. Quand les yeux se ferment et la voix se tait, une ère de ténèbres tombe sur les peuples.

François Brousse

Revue BMP, N°81, sept. 1990

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