Le propre de la philosophie de la connaissance est la tolérance. Elle accepte que tous les esprits n’aient pas le même âge mental, et quand un matérialiste la couvre d’insultes, elle pense que cet enfant mal élevé comprendra plus tard. Les empereurs romains ont persécuté les chrétiens, les catholiques, les hérétiques ; les dogmatiques matéria¬listes persécutent les spiritualistes. La philosophie de la connais¬sance se garde bien de persécuter qui que ce soit. Il existe des intelligences renfermées dans l’obsession du mal, il existe d’autres intelligences diluées dans une vision d’optimisme béat. Les uns se croient en enfer, les autres proclament l’âge d’or. Les premiers voudraient vous plonger définitivement dans un désespoir absolu, les autres voudraient vous faire croire que le monde actuel est parfaite¬ment bon. La philosophie de la connaissance évite ces deux excès, et comprend la dualité fondamentale d’une vie qui évolue à travers l’ombre et la lumière.
François Brousse
