Tous les livres| Poésie | Essais | Romans | Revue BMP | Anciennes éditions | AutresLe Poème de la TerreParis, 4e éd. La Licorne Ailée, 2024 – 7 euros Note de l'éditeur Ces poèmes ont été écrits en juillet et août 1934, excepté cinq poèmes datés de juillet 1933. Le poète avait alors vingt-et-un an. Présentation Dans cette montagne que représente la poésie de François Brousse, le souffle épique atteint son maximum d’ampleur avec Le Poème de la Terre que d’aucuns ont comparé à De Natura...
Blog François Brousse
Armistices
ARMISTICES
D’innombrables armées
S’envolent en fumée,
Les canons monstrueux
Se dévorent entre eux,
Les avions farouches
Tombent dès qu’on les touche,
Victoires et revers
Torturent l’univers.
Quand donc cesserez vous
Humains d’être des fous ?
L’épouvante consacre
Le rythme des massacres.
Lettre d’information – Avril 2022
Lettre mensuelle – Avril 2022
Thème du mois : LE KALKI AVATAR
Dans certains textes hindous, le Kalki Avatar est représenté sous la forme d’un cheval gigantesque dont le sabot plane au‑dessus de la Terre. Quand il s’abaissera, la planète volera en éclats.
François Brousse
L’Évangile de Philippe de Lyon, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1994, p. 286
Pensée divine
Notre moi véritable est une idée parfaite qui brille éternellement dans la pensée de Dieu. L’Idée jette son reflet dans le double abîme de l’espace et du temps. C’est notre personnalité humaine. Quand le reflet remonte au Visage de splendeur, on appelle ce phénomène la conscience universelle.
La nature de l’homme
Extrait de conférence
La vérité c’est de se fondre, sur le plan supra mental, avec le supra mental divin. Et le supra mental divin contient à la fois votre être, et il contient également tous les autres êtres. Nous dépassons le plan du temps, de l’espace, de la causalité, et de l’identité. Lorsque je rentre dans la divinité, moi ou tout autre, en réalité, mon être physique disparaît, mon être mental disparaît, mon être sentimental disparaît, le moi social disparaît. C’est bien l’anéantissement de mon moi inférieur. Mais le moi supérieur, cette spécificité, cette lucidité, selon les scolastiques, qui fait que je suis différent des autres et qui fait que je suis un être unique qui ne ressemble à aucun autre être, subsiste. Elle devient un avec le grand Un, la grande unité.
Pensée divine
Catholicisme et marxisme se ressemblent comme deux jumeaux ennemis. Ils craignent également l’individualisme, l’esprit critique, l’imagination. Ils émondent l’arbre humain de ses plus beaux rameaux, et, comme la vie se révolte contre leur dictature, ils la jettent dans l’horreur des bûchers ou des camps de concentration. Mais l’homme finit toujours par triompher. Il s’épanouira dans sa totalité véritable, après avoir brisé ces deux masques du despotisme éternel.
Lettre d’information – Mars 2022
Lettre mensuelle – Mars 2022
Thème du mois : LÊTRE INDIVIDUEL
L’État, la religion, le parti, la patrie, la science, idoles aux têtes de feu, mais pleines de fumée. La seule réalité vivante et concrète, c’est l’individu, marchant libre dans la lumière.
Centre solaire, autour duquel tout doit graviter.
François Brousse
Revue BMP, N°154, mai 1997
Cavalier
Extrait
Le cavalier de la misère
Chemine dans les champs meurtris
Son cœur plein de sanglots se serre
Devant tant de souhaits flétris.
Ils sont toujours inaccessibles
Les espoirs de l’humanité.
Tous les amants de l’impossible
S’en retournent épouvantés.
Avenir
Ils voulaient respirer enfin, être des hommes
Et du grand arbre Éden, goûter toutes les pommes.
Ils voulaient écouter comme des esprits purs
Le rire du soleil retentir dans l’azur.
Le Réveil de l’individualisme
De Varsovie à Madrid, une traînée de flamme a secoué toute l’Europe, et un nouveau visage de la révolution surgit dans une gloire insolite : la révolte des étudiants. Le philosophe doit s’interroger sur cet événement imprévu qui trouble les structures en apparence les plus diverses, et bouleverse avec le même mépris les pays socialistes, les pays capitalistes, les pays paternalistes.
Observons qu’à Prague le mouvement a triomphé, chassant les vieux fantômes staliniens. En France, Paris redevient la tête du monde et semble prête à promulguer des paroles qui retentiront en lois universelles.
Tête d’or
Extrait
Sur les hauteurs de la lumière
Le maître à tête d’or rêvait.
L’univers roulait sa poussière
Comme une stryge aux yeux mauvais.
Le vieux navire dérivait
Dans les tempêtes meurtrières.
Dialogue
Extrait
Le formidable éclair de Dieu
Se déverse dans mes prunelles
Et j’entends au paradis bleu
Battre d’immesurables ailes.
Au loin grondent les flots du doute.
Écarte-les avec dédain.
Comme l’ombre de l’homme…
Comme l’ombre de l’homme est le fantôme noir
D’un vivant organisme aux merveilleux pouvoirs.
De même la conscience humaine n’est que l’ombre
D’un dieu prodigieux qu’emplit l’infini sombre.
La grandeur de l’homme
Extrait
Oui, l’homme passe sur la Terre,
Comme un reflet plaintif sur l’eau !
Le souvenir se désaltère
Dans la fontaine des sanglots !
La splendeur des grands temples tombe,
La perle des plaisirs s’éteint
La croix terrible de la tombe
Luit dans l’implacable lointain.
Vox
Extrait
L’humanité qui se lamente
Près du gouffre de l’insondé
N’est qu’une misérable amante
Que Dieu et Satan jouent aux dés.
Le front du songeur est ridé
Il entend l’énigme écumante
Comme une panthère rôder.
La mort le couvre de sa mante.
Le réveil
Extrait
La mort n’est qu’un sommeil
Passager
Son voile mensonger
N’empêche pas le grand réveil,
L’éternel nous réclame
Il sauvera notre âme
Dans l’azur délirant
Il attend ses enfants,
L’illusion du monde
Arrêtera ses rondes
Nous entrerons enfin
Dans l’éternel matin.
Les rosées
Combien d’humanités
Gisent au fond des mers !
Que de vastes cités
Dévorées par Omer !
Sous les hiéroglyphes
D’immenses coups de griffe
Ont lacéré les monts !
D’effroyables démons
Dominent les étages
Des Tyrs et des Carthages !
Mais rien ne peut briser
La chanson des rosées…
Le mage
Extrait
Je frappe à coups de pique
Le sanglier épique,
Je tends ma fière main
Au géant surhumain,
Je valse dans la gloire
De l’antique ciboire,
Mon songe éblouissant
Comme un condor descend
Le guide
J’ai pour délivrance
L’honneur de la France,
Je prends le genre humain
Dans ma hautaine main,
Et je porte sa plainte
Dans ma démarche sainte.
Je suis sorti de Dieu
Je retourne au saint lieu.
Distiques
Extrait
Les croyances de l’homme ont pour morne témoin
L’impossibilité d’aller toujours plus loin.
Le nombril d’Eve est l’étoile du genre humain
L’éclat de son regard montre le clair chemin.
La laideur dont le froid fait trembler nos ancêtres,
C’est le beau qui n’est pas et qui aspire à l’être.
Mystère du phénix, jailli du noir tombeau,
Le laid n’est que le manque exaspéré du Beau.