Extrait
Pas un Mage n’est arrivé
Jusqu’au grand soleil qu’il rêvait
Pas un titan plein de colère
N’a brisé l’étoile polaire ;
Nul, pas même Milarépa,
N’a trouvé la clef du trépas ;
Extrait
Pas un Mage n’est arrivé
Jusqu’au grand soleil qu’il rêvait
Pas un titan plein de colère
N’a brisé l’étoile polaire ;
Nul, pas même Milarépa,
N’a trouvé la clef du trépas ;
Extrait
Les grands maîtres divins apportent sur le globe
L’étoile de l’amour comme un clair étendard.
Dans la plainte des mers, la blanche Porbandar,
Te vit naître, ô géant dont le front soutient l’aube.
Tu portes, dans les plis mystiques de ta robe,
L’horreur du machinisme aux monstrueux hasards,
La chasteté, pareille à l’œil du léopard
Dont l’éclair sidéral dans la nuit se dérobe.
Extrait
J’existais avant la naissance des étoiles
Et j’existerai après leur écroulement.
Mes aventures triomphales
Éblouissent le firmament.
L’atome épouvanté tremble devant mon être
Les galaxies et les univers bulles ont peur
Quand je m’accoude à ma fenêtre.
L’ombre m’adore avec stupeur.
Mettant sur leur coeur noir ses lumineuses mains
Le vieillard au front double éclaire les humains
Tandis que le baiser de l’infini soulève
Du fond des océans la musique des rêves.
Le feu montre sa face errante à l’orient,
La montagne d’or pur n’est qu’un Bouddha géant,
Mais, baignant l’arbre pourpre où l’oiseau bleu embaume
Le ciel s’est reflété sur la terre des hommes.
Extrait
Nous allons dans le soleil,
Millions de femmes, millions d’hommes,
Nous allons dans le soleil
Et vers l’avenir vermeil
Nous voulons ressusciter,
Millions d’hommes, millions de femmes,
Nous voulons ressusciter
Le géant Fraternité !
Extrait
Les fougueux réalistes
Sont pauvres en esprit,
Le moindre fabuliste
A beaucoup plus de prix !
Ô femmes hindouistes
Drapez votre sari.
Les âmes délicates éprouvent une honte poignante devant leur bonheur, alors que la souffrance abat ses griffes sur toute la Terre. Sentiment noble et pudique. Mais la Substance comprend la Joie, et nous, étincelles divines, nous vibrons de bonheur, naturellement, au souffle de l’Amour et de la Beauté.
Quand tous les hommes atteindront la Joie parfaite, le but de la planète sera réalisé.
Extrait
L’absurde tabou catholique contre les pratiques anticonceptionnelles amènera la mort du monde. Toutes les nations, surtout les primitives, multiplient leurs enfants.
Une marée irrésistible de vivants menace la Terre. L’Asie misérable et hypertrophiée, l’Amérique du Sud, mendiante et monstrueuse, arrivent par vagues au pied du promontoire européen. Quelles ressources faudra t il pour nourrir ce peuplement fou ?
C’est au moment où la civilisation humaine s’approche du gouffre fatal qu’elle produit le plus éclatant écrin de sagesse. La Terre actuelle, promise aux flammes de l’Apocalypse, a spontanément créé des oasis de rêve : cercles occultes, fraternités secrètes lancées vers l’Idéal. Sans oublier le passage étourdissant des grands hommes. Avant de mourir, l’humanité se pare.
LA CENSURE
En mai 1940 paraît la première édition de Chants dans le Ciel composé de onze poèmes. Il est impossible de ne pas remarquer sur ce recueil la présence d’une étiquette, collée à cheval sur la première de couverture, la reliure et la quatrième de couverture et qui porte l’indication suivante : « Ouvrage paru en zone libre, à ne pas communiquer. » Autrement dit, Brousse attire sur lui l’attention de la censure pétainiste qui a effacé le titre du poème « Mil Neuf Cent Quarante Cinq » dans À l’Ombre de l’Antéchrist (1945).
Cette censure a également effacé le mot « aigle » – symbole du conquérant
allemand – apparaissant à deux reprises dans ce même poème.
Réponse
Je crois qu’il n’y en a aucun ! Au moment de Noël, on massacre une multitude d’animaux, notamment les dindes, tout cela pour rien ! On accroît le karma de l’humanité ; il vaudrait mieux supprimer Noël et le remplacer par la Fête des Mages, par exemple. Les mages viennent du ciel ; ils nous apportent les reflets de l’éternité et ils nous obligent à penser vers l’infini. C’est beaucoup mieux que cet effroyable Noël qui, d’ailleurs, j’espère, sera bientôt supprimé. Les mages sont toujours parfaits.
Réponse
Parce que l’évolution de l’espèce humaine se fait par des actes individuels et vouloir imposer à des êtres individuels un message collectif, une discipline collective, c’est arrêter leur évolution. C’est les enfermer dans des cachots, les fourrer au fond de l’abîme le plus noir possible et, par conséquent, c’est arrêter l’évolution du genre humain. On ne l’arrête jamais et elle finit par exploser d’une manière terrifiante. Le communisme est faux, fondamentalement faux !
Réponse
Je voudrais bien qu’il n’y ait ni guerre ni catastrophe, mais habituellement les êtres humains sont incapables d’autre chose. Déjà, pour un simple détail, par exemple au rugby, ils s’entretuent. C’est idiot ! Que voulez-vous que je fasse d’individus qui ne s’intéressent ni à la poésie ni à la métaphysique ni à l’amour ni à la sagesse ni à la beauté, qui ne s’intéressent uniquement qu’au désir de manger de la viande et au sport, au Mondial par exemple ? Franchement ! Comment voulez-vous qu’il en sorte quelque chose de bien ? Mais cela peut arriver, tout est possible !
La bête, surtout l’animal supérieur, est une forme qui contient elle aussi une âme. Il suffit d’observer un animal familier pour s’apercevoir que ses réactions sont aussi intelligentes, dans beaucoup de cas, que celles des humains et Je dirai même parfois bien meilleures. Quoi qu’il en soit, nous contemplons, sous l’apparence de nos animaux familiers, de véritables âmes.
Après la mort, elles demeurent dans la profondeur de l’atmosphère jusqu’à ce qu’elles se réincarnent. La vie est un échange continuel. Les âmes des morts peuvent s’incarner parmi les hommes comme quelquefois sous une figure animale…
Extrait
Eor et Péhadrita se posèrent devant le yoghi. Un sourire émergea sur le visage marmoréen. Des paroles harmonieuses et fortes retentirent.
“Je m’appelle Ganeshananda, ce qui veut dire la joie de la Sagesse. Et je suis heureux d’accueillir deux nouveaux disciples qui me sont envoyés par Brahma. Salut, enfants de l’immortalité ! Vous êtes venus à moi du fond des âges. Les planètes auxquelles vous appartenez sont plus évoluées que la Terre, sur l’échelle des mondes, le long de laquelle montent et descendent les anges. Mais les lois transcendantales du Karma vous ont donné pour maître un yoghi de la Terre…
Pensées divines (Sélection)
L’homme n’est pas une bulle de sensations produite par la Terre et destinée à l’éclatement. L’homme a vécu sur toutes les planètes, de Vesta à la Terre, et dans tous les règnes, du minéral à l’hominal. Il vivra encore sur Vénus, sur Mercure, et, en qualité de super-dieu, dans le Soleil. Enfin, il atteindra l’absolu. Il faut, pour accélérer l’évolution, abandonner la conscience humaine et prendre la Conscience cosmique.
Propos de table
François Brousse répond aux questions de ses amis
Q. : Pourquoi sommes-nous sur la Terre ? Quelle est notre origine ? Quel est notre destin ?
Pourquoi sommes-nous sur Terre ? Nous sommes sur Terre pour prendre conscience de notre divinité. Quelle est notre origine ? Elle est, comment dirai-je, multiple. Il y a deux origines, l’origine d’en haut et l’origine d’en bas qui sont représentées par le sceau de Salomon.
Les cerises
Lorsque reviendra le temps des cerises
La liberté sainte emplira nos coeurs,
Les tyrans fuiront sous le choc des brises
Tous les continents chanteront en choeur.
Recueil de pensées divines
Sub Rosa est un recueil de pensées et d’aphorismes, cueillis par l’auteur au gré de ses inspirations. Ces pages se feuillettent un peu de la même manière ; en les lisant au hasard de nos états d’âme, en se laissant emporter comme devant des paysages insolites lors d’un voyage…
Extraits
Les hommes chassent aux bêtes, les conquérants chassent aux hommes. Vieille et lamentable humanité qui refuse de voir les causes de ses malheurs ! Traitez humainement les animaux et le destin traitera humainement les humains. L’homme a perturbé l’ordre cosmique.
Sur la terre au coeur froid succombent les espoirs
Mais l’aurore, comme un oiseau de feu, s’envole.
L’homme passe en pleurant, plus sombre que les soirs,
Pourtant sur son front luit l’éclatante auréole.
Des milliers d’arcs en ciel illuminent le pôle
Les escadrons du rêve assaillent les manoirs
Où la face des morts sourit dans les miroirs,
Et la fleur de l’abîme entrouvre sa corolle.