La Tour nouvelle, la Tour de cristal, unit les lueurs et les lumières, les aubes et les crépuscules, l’élan vers l’abîme divin et l’imaginaire.
François Brousse
Les Secrets kabbalistiques de Victor Hugo, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1985, p. 195
La Tour nouvelle, la Tour de cristal, unit les lueurs et les lumières, les aubes et les crépuscules, l’élan vers l’abîme divin et l’imaginaire.
François Brousse
Les Secrets kabbalistiques de Victor Hugo, Clamart, Éd. La Licorne Ailée, 1985, p. 195
En hiver 1952 paraît Rama aux Yeux de Lotus bleu qui retrace en grandes enjambées le Ramayana, une des plus grandes épopées de tous les temps qui a enchanté et enchante encore des millions de personnes. Il y a quelque six mille ans le poète Valmiki y chantait les exploits du grand sage Rama. Cette fresque fut reprise au Moyen Âge par Tulsidas et à présent par Brousse avec quarante-neuf poèmes composés de tercets.
Extrait
Je marche dans l’abîme à côté du soleil,
Ma tête a la splendeur des nuages dorés
Et mes talons géants foulent le sol vermeil
Sous l’étendard des hauts mystères déchirés…
LE CALME
Tout roule sur le calme éternel de mon âme.
Cauchemars d’épouvante ou désastres géants,
Comme la fumée sombre et vaine sur la flamme,
Comme un flot passager sur l’énorme océan.
ÉPOPÉE ORPHIQUE
Invocation
Ô Muse qui chantais dans la bouche d’Homère
Comme un volcan qui gronde à travers l’onde amère,
Toi qui brûlais l’azur de tes lys flamboyants
Et qui dors maintenant sur ton marbre funèbre
Parmi l’éther rempli d’oublieuses ténèbres,
Telle une lune ensevelie dans l’océan…
Les Œuvres poétiques tome I rassemblent dix recueils de poésie dont les titres étaient épuisés.
Absorbe‑moi dans tes souhaits spirituels
Afin que dans ton cœur tu voies grandir le ciel.
Tu chemines, pieds nus, sur l’herbe de mon âme,
La lumière de Dieu dans ton regard m’enflamme
Les Œuvres poétiques tome II rassemblent trois recueils de poésie dont les titres étaient épuisés.
Touches
Une touche de lumière sur la mer,
Une touche de sagesse sur les paupières,
Nous quitterons le nid des pierres
Nous quitterons les lourds enfers.
Le manuscrit des anges
Je lisais dans la nuit le manuscrit des Anges
Que des mains effilées m’apportèrent de loin
Rêveur, je respirais l’encens et le benjoin
Baigné d’une lumière aux vibrations étranges.
Le manuscrit disait…
Éveil
Tu songes loin de moi, je rêve loin de toi,
Nous vivons solitaires.
Quand viendra le soleil, éblouissant les toits,
Émerveillant la Terre ?
L’espérance
L’espérance fuit comme un rêve
Mais la vie intense fleurit
Quand tout finit rien ne s’achève
L’espérance fuit comme un rêve.
Respect
J’ai pénétré dans l’aventure
Par des passages souterrains.
L’éléphant blanc est ma monture,
Je m’abandonne au vent marin.
Novateur
Contre les monstres au front morne
Le novateur porte l’assaut
Des étoiles et des licornes
Son sein brûlant contient le sceau.
Il abolit toutes les bornes
Il protège les grands berceaux
Touches
Une touche de lumière sur la mer,
Une touche de sagesse sur les paupières,
Nous quitterons le nid des pierres
Nous quitterons les lourds enfers.
Unité
Sous le flamboiement grandiose
L’univers se métamorphose…
Tout n’est qu’un songe extravagant
Au destin, je jette mon gant.
Démesure
Explorateurs, découvrez‑vous !
Devant Dieu tombez à genoux !
Car c’est Lui qui crée toute chose
Au coeur du chêne et de la rose.
La fente
Lorsque la nuit s’épanche
On dirait que Dieu penche
Son visage vers nous
La gloire se renoue.
AVERTISSEMENT
Je livre au lecteur ces poèmes qui remontent aux premiers âges du monde. Ils furent écrits lorsque j’avais entre dix et seize ans. C’est l’époque de l’aurore primordiale. Le poète enfant hésite au bord du nid avant de s’élancer dans les périls du zénith.
Post face
L’aurore et l’infini sont ses sublimes draps,
Son rêve fait jaillir des tourbillons de mondes
Il attend sur l’abîme, où les étoiles grondent,
Le chevalier futur qui le réveillera.
Car un nouveau Merlin de l’informel viendra