Extrait
Mon cœur ingénu
Rêve que les hommes
Etaient devenus
Doux comme les pommes
Du ciel d’harmonie.
Plus de folles guerres,
Plus de tyrannie,
Rien que toi lumière
Extrait
Mon cœur ingénu
Rêve que les hommes
Etaient devenus
Doux comme les pommes
Du ciel d’harmonie.
Plus de folles guerres,
Plus de tyrannie,
Rien que toi lumière
L’univers tout entier s’ouvre devant mes pas,
Les yeux éblouissants éclairent le trépas.
Le phare d’Alexandrie défie toute flamme
L’aube spirituelle embrase d’or les âmes,
Les vivants sont les morts, les morts sont les vivants
Et mon rêve s’envole au délire des vents.
Extrait
Je marchais, taciturne,
Mais trempé de ferveur ;
La muse au fier cothurne
Suivait mon pas rêveur.
La furie de Saturne
M’encombrait de faveur.
Le deuil penchait son urne
Bruissante de saveur.
HORAIRE : 20h
LIEU : Forum 104 (75006 PARIS)
Rêve et métaphysique, deux abstractions, deux réalités. Comment et jusqu’où le rêve peut-il traduire en images symboliques ce qui n’a plus de forme ?
Mettant sur leur coeur noir ses lumineuses mains
Le vieillard au front double éclaire les humains
Tandis que le baiser de l’infini soulève
Du fond des océans la musique des rêves.
Le feu montre sa face errante à l’orient,
La montagne d’or pur n’est qu’un Bouddha géant,
Mais, baignant l’arbre pourpre où l’oiseau bleu embaume
Le ciel s’est reflété sur la terre des hommes.
J’aime l’aube hautaine
Sur le monde ébloui,
Et la lune incertaine,
Cierge furtif des nuits,
Et le midi qui traîne
Sa robe au fond des puits.
J’aime l’aube hautaine
Sur mon rêve ébloui.
Les nouveaux oracles du Voyageur des siècles [Saint-Germain] (II / II)
[…] XXI – Deux figures gigantesques dominent l’Ancien Testament : Moïse et Salomon. Les livres de Moïse découverts par Esdras ont été mal traduits par lui, et les grands principes abstraits sont devenus des personnages à la vie cruelle ou absurde. Il n’empêche que les manuscrits primitifs avaient une allure surhumaine et communiquaient avec les énergies de l’étoile Polaire. Quant aux écrits de Salomon…
Le 15 mai 1935, François [Brousse] termine un essai, Par le soupirail du rêve. Parmi cinquante-deux de ses rêves qu’il a notés, trente-deux figurent dans cette étude. Certains feront l’objet d’une écriture poétique, qui paraîtront ensuite dans La Tour de Cristal. […]
Dans cet ouvrage, le chapitre le plus important traite des rêves prémonitoires, mais l’auteur développe d’autres aspects du rêve qu’il résume ailleurs ainsi…
Arbres, pourquoi pleurer dans la forêt profonde ?
Hélas ! Nous gémissons sur le chêne du monde,
Celui qui dans son ombre auguste maria
Le rêve du brahmane aux pleurs du paria.
Ô vents, pourquoi pleurer sur les neiges lointaines ?
Hélas ! nos luths errants plaignent la Grande Haleine,
Le souffle éblouissant qui versait dans les cœurs
Ulcérés par la Terre, un idéal vainqueur.
Je vous retrouverai toujours, vieille sottise,
Terrorisme caduc, intégrisme dément
Fanatismes, catholiques ou musulmans
Cratères monstrueux que la fureur attise.