Extrait
Ceux qui jettent le créateur
Pour adorer la créature
N’ont pas du ciel rénovateur
Ressenti la fine structure.
Ils se livrent à l’aventure
Du vieux diablotin menteur
Et n’aspirent pas la senteur
Du diamant qui transfigure.
Extrait
Ceux qui jettent le créateur
Pour adorer la créature
N’ont pas du ciel rénovateur
Ressenti la fine structure.
Ils se livrent à l’aventure
Du vieux diablotin menteur
Et n’aspirent pas la senteur
Du diamant qui transfigure.
Extrait
J’aime l’aurore aux plis de moire
J’aime le visage des dieux,
À la fontaine où je viens boire
Se réfléchissent les grands cieux.
Météore prémonitoire,
L’énigme caresse mes yeux,
Dans ma transcendante mémoire
Tourne un passé vertigineux.
Extrait
Le ciel voilé des astrologues
Me touche d’un sceptre railleur
Est il ici ? Est il ailleurs ?
Le ciel voilé des astrologues.
J’entame un profond dialogue
Avec les maîtres batailleurs.
L’univers deviendra meilleur
La colère n’est qu’un prologue
Sur l’océan des nuits je vogue…
Extrait
Les croyances de l’homme ont pour morne témoin
L’impossibilité d’aller toujours plus loin.
Le nombril d’Eve est l’étoile du genre humain
L’éclat de son regard montre le clair chemin.
La laideur dont le froid fait trembler nos ancêtres,
C’est le beau qui n’est pas et qui aspire à l’être.
Mystère du phénix, jailli du noir tombeau,
Le laid n’est que le manque exaspéré du Beau.
Extrait
Quand les dieux ont péché contre le Dieu des mondes,
Le bourreau noir surgit, d’épouvante masqué.
Il brandit l’yatagan des flammes infernales
Tandis que grondent les soleils.
Dans l’infini les dieux coupables s’agenouillent,
Courbant la gloire de leur couronne d’éther.
Leur front se pose sur le billot des ténèbres
Couvert d’un velours étoilé.
Extrait
Du fond des horizons,
Soyons heureux ! Lisons.
Que de poètes saints
Entonnent les buccins
Aux magismes pareils
Ils sondent les soleils.
Extrait
Faut-il encore présenter François Brousse ?
Si un seul adjectif devait lui être appliqué, « exceptionnel » sans doute serait le mieux adapté. À part, en tout cas, dans le monde fermé du supra naturel où baignent quelques convertis de l’ésotérisme. La preuve : à l’évocation de son seul nom, un des voyants interviewés s’exclame :
– Oh lui, c’est autre chose, un philosophe, un visionnaire.
François Brousse n’a cessé, dans sa poésie, de chercher l’accord essentiel entre l’homme, la nature, le monde. Il écrivait : « La littérature nouvelle sera surtout une littérature d’imagination et de rêve, une grande flamme idéaliste agitée par les vents de l’Orient. La poésie ne peut vivre que dans l’immense lumière de l’Idéal. »
Un choix de textes et de pensées permettra de parcourir divers aspects de cette pensée broussienne.
« Les prophéties gnostiques »
Dans le déclin du monde antique, l’Orient et l’Occident s’embrassèrent sous le vol de l’aigle romaine. De ce baiser naquit un enfant merveilleux qui voulut s’emparer des astres. C’est la Gnose.
Les gnostiques forment la plus effarante galerie de prophètes et de visionnaires. Ils respirent dans une atmosphère divine. Le sens de l’infini, se réveillant en eux avec une force irrésistible, les remplit d’un vertige affolant.
Le temple du poète
J’ai jeté dans l’azur un temple de granit
Plus haut que la montagne où l’aigle fait son nid.
Ses racines de marbre ont puisé dans la terre
La force de l’abîme et le feu du mystère
Il lève en souriant son fronton radieux
Que décore le groupe extatique des Dieux.
Ses blocs audacieux insultent les années.
Des chênes, mélangeant leurs branches étonnées,
Se sentent écrasés près de son noble élan…
« François Brousse, le pèlerin des cimes »
Article de René Espeut
Certains poètes se contentent d’asseoir leur réputation sur un livre ou même un sonnet. D’autres, esprits vastes comme le monde, veulent capter tous les reflets et toutes les musiques dans une œuvre multiforme.
À cette dernière catégorie – la catégorie royale – appartient le poète de la Quatrième Dimension : François Brousse.
« François Brousse, le poète aux cent visages »
Dans une élégante plaquette sortie des presses de l’imprimerie Labau, René Espeut qui professe pour le poète la plus vive admiration nous donne la clef de ces mystérieux arcanes.
Gabriel Blanc
« François Brousse, le poète du subconscient »
Article de René Espeut
Comme Jadis Hercule, que sollicitaient à la fois la vertu et la volupté, le poète hésite, dans l’éternelle croisée des chemins, entre la passion et l’imagination. Brutalement, Baudelaire a tranché le débat : poésie et imagination se confondent. Cette formule s’adapte si merveilleusement à François Brousse qu’elle semble avoir été faite pour lui : faite pour lui, comme le nid pour l’oiseau, comme la forêt pour les vents, comme les perles des mers pour le col des femmes !
« FRANÇOIS BROUSSE VIENT D’ÉCRIRE UN NOUVEAU JOYAU, LA HARPE AUX CORDES DE LUNE »
Article de René Espeut
[…] Autant de fois qu’il me sera permis de rendre grâce à mes aurores, ma mémoire, fidèle, gardera le souvenir des accents beethovéniens exhalés par La Harpe aux cordes de Lune, ce dernier joyau de François Brousse. Les princes de la critique l’ont déjà salué : « Il y a du mage dans cet homme au très grand talent » a pu écrire M. A-P. Ségalen…
« Ézéchiel, mage chaldéen »
Article de René Espeut
Comme le prisme décompose la lumière pour nous montrer qu’elle est tissée des sept couleurs de l’arc‑en‑ciel, François Brousse, exégète, philosophe et penseur, a projeté sur le vélin les feux du mage Ezéchiel, vus à travers la gemme d’un kabbaliste.
Et, tel Sardanapale le monde au‑dedans d’une topaze, l’auteur a pu traduire, sous un aspect inattendu et vrai, le message d’un des prophètes les plus énigmatiques de l’Ancien Testament.
Avertissement
Une Constellation de Sonnets… Quel archaïsme !
J’ai voulu enfermer dans l’étui d’une perle l’infini, l’absolu, l’éternité, œuvre insensée, dans une époque où le scientisme jette autour de la terre des bombes orbitales, menace et servitude. Œuvre divine dans la sphère radiante où respire l’Olympe des idées…
Le poète cherche l’essentiel au-delà de l’éphémère, l’universel au-delà des bornes, la liberté au-delà des esclavages.
Préface
Le penseur, debout sur une montagne, d’où il contemple les horizons du monde, sent monter en son cœur l’immense murmure de la vie : murmure des forêts qui couvrent d’un mantel d’émeraudes les épaules colossales de la planète ; murmure des magnificences océaniques dont les vagues rongent sans trêve les écueils, les golfes et les caps tiarés de cormorans
Réponse à un contradicteur
Un contradicteur m’a récemment reproché de n’apporter rien de nouveau. Mon message serait un simple condensé des révélations divulguées par Héléna Petrovna Blavatsky, Annie Besant et Leadbeater.
J’ai beaucoup d’admiration et de sympathie pour ces trois maîtres, mais mon enseignement est entièrement nouveau. Les théosophistes se contentent de préconiser le végétarisme, moi j’en fais un des quatre axes fondamentaux de la conquête de l’illumination. Les trois autres axes étant la sagesse, l’amour et la beauté. En un mot, je prétends qu’il est impossible d’atteindre la libération tant que l’on est carnivore.
Respect
J’ai pénétré dans l’aventure
Par des passages souterrains.
L’éléphant blanc est ma monture,
Je m’abandonne au vent marin.
Présentation
Poésie langage de l’âme réunit cinq conférences de François Brousse sur la poésie
Extrait
Troisième et dernière qualité du poète, il apporte une illumination. Celui qui lit certains poèmes est traversé brusquement par une sorte de profondeur sacrée, il n’est plus sur le plan humain mais sur le plan divin.