Ils voulaient respirer enfin, être des hommes
Et du grand arbre Éden, goûter toutes les pommes.
Ils voulaient écouter comme des esprits purs
Le rire du soleil retentir dans l’azur.
Blog François Brousse
Le saphir
Extrait
Rejetons Dieu et le diable
Seul le hasard des atomes
Forge un mal irrémédiable
Sous les formidables dômes.
Le néant et la naissance
Sont un délire bouffon ;
Une stupide inclémence
Emplit l’abîme sans fond.
Femme et Dieu
Extrait
La femme qui n’a plus de clarté sur son casque
Est la maîtresse irrésistible des bourrasques.
Ô lumière de Dieu, je t’arrache ton masque.
Le phénix a chassé l’infernale tarasque.
La pythonisse de l’idéal te sourit.
Monte dans le soleil sur l’aile des houris.
L’Inde t’offre en riant le suprême Hari.
Le fruit de l’Absolu dans l’aurore a mûri.
Statuette
Extrait
Petite statue d’or tu restes dans mon cœur
Et tu y resteras jusqu’à la fin des mondes,
Nos âmes sont unies par des flammes profondes,
L’amour, force de Dieu, est l’éternel vainqueur.
Deux coeurs qui s’aiment sont toujours l’un près de l’autre
La distance n’est pas, le temps n’existe plus,
Du sourire de Dieu nous sommes les élus,
Archange Amour, de toi nous devenons apôtres.
Aspiration
Extrait
Celle qu’on aime est toujours reine
De la lumière et de la joie
Son sourire a pour longue traîne
Une chaste robe de soie
À travers les pâles brouillards
Je vais sonnant de la trompette
L’écho des magismes répète
La complainte des corbillards
Revue Sources et Flammes N°9 – Hiver 1982
Ton sourire éclatant
Chère amie aux yeux doux comme un nid de velours,
Au sourire éclatant comme un nid de colombes,
Quand tes lèvres sur moi s’appuient avec amour,
Une aurore s’allume au faîte de mes tombes.
Le Sourire de l’astre – éd. 1998
Connaître
Le sourire de l’astre épouvante l’abîme,
Les crapauds ont bavé une sueur d’étoiles,
Le temps râpe mon coeur de bronze sous la lime,
L’épouse du soleil ôte ses sombres voiles
Philosophies – éd. 2011
Conférence, Paris, 21 février 1992 – « Trois réalités : fatalité, providence, liberté »
Le sujet que je vais aborder ce soir est un de ceux qui préoccupent l’humanité depuis le commencement de son existence, à savoir le rapport entre les trois forces : la fatalité, la liberté humaine et la providence. Il faut dire que la fatalité existe d’une manière terrible, par le seul fait que nous sommes enfermés dans un corps humain ; c’est donc une fatalité ; le corps humain avec toute sa quantité de maladies, d’erreurs et de faiblesses est exactement la cage de l’esprit. Cette fatalité peut être supprimée par la providence.
L’Idée de Dieu
Le matin déployait sur les montagnes roses
Ses ailes d’écarlate aux frissons éclatants,
Et les gouffres environnaient l’aigle titan
De votre orgue effrayant, ô forêts grandioses !
Éveil
Tu songes loin de moi, je rêve loin de toi,
Nous vivons solitaires.
Quand viendra le soleil, éblouissant les toits,
Émerveillant la Terre ?