Extrait
La science actuelle donne
Un triste tableau du cosmos
Je pense qu’il y a maldonne,
Je suis un chien qui ronge un os.
De dix millions de galaxies
Elle compose l’univers.
Ce petit nombre m’asphyxie,
Le ciel réel va de travers
Extrait
La science actuelle donne
Un triste tableau du cosmos
Je pense qu’il y a maldonne,
Je suis un chien qui ronge un os.
De dix millions de galaxies
Elle compose l’univers.
Ce petit nombre m’asphyxie,
Le ciel réel va de travers
Extrait
[…]
Ainsi quand le poète, en son vol tout puissant
S’élève au fond des cieux comme des flots d’encens,
Loin de la sombre terre où tinte l’agonie,
Il domine le vaste océan des étoiles
Et le Maître infini dans la flamme idéale
D’un œil resplendissant féconde son génie.
Extrait
Ô Nuit, prodigieuse aïeule des vivants !
Mère des cieux sacrés. Toi qui naquis avant
Le sérail fugitif et blême des aurores,
Sur leur cadavre éteint tu rêveras encore
De grands blocs d’absolu forment tes noirs autels,
Ton regard terrifie les calmes Immortels,
Ton trône est emporté par le dos des Archanges,
Sous tes pieds l’Univers s’évapore en louanges…
Après avoir prié le vrai Dieu, nos douleurs
Nous reviennent parées et couronnées de fleurs
Et la sérénité des étoiles descend
Comme une pluie d’été du ciel adolescent.
La plume des azurs connaît bien la syntaxe
L’immortel vient parler à l’infini des axes.
Extrait
Dans la sérénité de Dieu,
Vers les immensités altières
Plongeons la tête la première,
Dans la sérénité de Dieu.
Les étoiles, roses trémières,
Parfument le jardin de feu
Comme une princesse en colère.
L’éternité remplit les cieux.
Extrait
Je vais partir pour un voyage
Vers un pays magicien
Qui refuse tous les péages…
Je vais partir pour un voyage.
Qu’importe le mien et le sien !
Le monde aux multiples rouages
Dans ses miroirs vénitiens
Fait flamboyer tous les nuages
Extrait
Le ciel voilé des astrologues
Me touche d’un sceptre railleur
Est il ici ? Est il ailleurs ?
Le ciel voilé des astrologues.
J’entame un profond dialogue
Avec les maîtres batailleurs.
L’univers deviendra meilleur
La colère n’est qu’un prologue
Sur l’océan des nuits je vogue…
Extrait
La neige tombe lentement,
Ainsi s’effeuillent mes journées,
Elles languissent, obstinées,
Voici venir le grand moment
D’explorer l’autre firmament.
Le visage des destinées
Brille plus que les diamants
Extrait
Les croyances de l’homme ont pour morne témoin
L’impossibilité d’aller toujours plus loin.
Le nombril d’Eve est l’étoile du genre humain
L’éclat de son regard montre le clair chemin.
La laideur dont le froid fait trembler nos ancêtres,
C’est le beau qui n’est pas et qui aspire à l’être.
Mystère du phénix, jailli du noir tombeau,
Le laid n’est que le manque exaspéré du Beau.
Extrait
Pas un Mage n’est arrivé
Jusqu’au grand soleil qu’il rêvait
Pas un titan plein de colère
N’a brisé l’étoile polaire ;
Nul, pas même Milarépa,
N’a trouvé la clef du trépas ;
Extrait
Les grands maîtres divins apportent sur le globe
L’étoile de l’amour comme un clair étendard.
Dans la plainte des mers, la blanche Porbandar,
Te vit naître, ô géant dont le front soutient l’aube.
Tu portes, dans les plis mystiques de ta robe,
L’horreur du machinisme aux monstrueux hasards,
La chasteté, pareille à l’œil du léopard
Dont l’éclair sidéral dans la nuit se dérobe.
Extrait
J’existais avant la naissance des étoiles
Et j’existerai après leur écroulement.
Mes aventures triomphales
Éblouissent le firmament.
L’atome épouvanté tremble devant mon être
Les galaxies et les univers bulles ont peur
Quand je m’accoude à ma fenêtre.
L’ombre m’adore avec stupeur.
Extrait
Veux tu, douce Fée, dont le sein frémit,
M’attendre ce soir quand le ciel ami
Aura, d’un baiser scintillant et noir,
Transformé la Ville en pensif manoir ?
Nous écouterons la divine plainte
Dont le rossignol rythmera les brises
Et les astres, sur les eaux qu’ils irisent,
Epanouiront leur corolle sainte.
Extrait
Ô flamme intense de l’amour,
Étincelle de l’âme immense,
J’écoute ta tendre romance,
Ô flamme intense de l’amour
De l’infini je fais le tour
Quand je contemple ta clémence
En toi l’univers recommence
Extrait
La nuit est pleine de sagesse,
La lumière d’oiseaux de feu.
Que le dôme soit noir ou bleu
La nuit est pleine de sagesse.
De chaque fleur goûtons un peu
Pour humer la totale ivresse.
J’aime une fée enchanteresse.
La femme flamme nous caresse…
Extrait
La vérité doit être dite
Elle doit être répétée.
Dieu même à parler nous invite
Malgré le sort de Prométhée.
Si sur ton front la foudre éclate,
Brave la colère du ciel.
Que l’on te haïsse ou te flatte
Sois le témoin de l’essentiel.
Extrait
Les malheureux qui errent, maudits par les Dieux,
Aux confins du désert de soufre,
Lèvent leurs yeux vers les étoiles
Ce diadème immortel qui couronne la nuit…
Ses yeux
Est-ce une étoile vagabonde ?
Est-ce un paon bleu qui resplendit ?
C’est une jeune fille blonde
Dans la lumière de midi.
Ses regards, me prenant pour cible,
Sont comme une armée invincible.
Je n’ai trouvé…
Je n’ai trouvé dans le puits bleu
Que des étoiles roses
Mais non le grand soleil de feu,
Le créateur des roses !
Par ta torche céleste, ô Dieu, tu m’as brûlé.
Mon esprit, dans le feu, goûta l’intelligence.
Ton mystère de gloire éternelle s’élance
Comme un griffon géant dans le gouffre étoilé.