Les trois purificationsArticle de François Brousse (Cf. Revue BMP N°62, nov. 1988) Magazine Soleil levant N°188, sept. 2011
Blog François Brousse
Matin
La Lune s’est noyée dans la splendeur de l’air
Sous l’aube qu’à longs traits de flamme je déguste,
Je contemple, paré d’un diadème clair,
L’ombre d’or du Soleil sur les chênes augustes.
Et je pense à tes yeux, que traverse un éclair,
À ta bouche, pareille aux coupes de Locuste,
Ta bouche, où je savoure un immortel éther,
Sous l’aube qu’à longs traits de flamme je déguste…
Le poète arabe
Extrait
Dans le désert, où ne chantent plus les sources vives,
J’ai la fontaine de tes yeux.
Dans le désert où nul feuillage ne murmure,
J’ai la forêt de tes cheveux.
Dans le désert où pas une liane ne s’enlace,
J’ai le lien souple de tes mains.
Dans le désert où nulle aile ne circule,
J’ai le vol hardi de tes pieds.
Nuit, arbre ou femme
Dans tes cheveux amers les étoiles de nacreSont comme un vol de colibrisElles vont accrocher au gouffre des feuillagesLeurs symphonies et leurs couleurs. Le réseau de tes nerfs, le réseau de tes veinesForment l’olivier de ton corps.Les deux yeux de la lune ont tes yeux pour prunellesQuand tu passes au fond des soirs. Es tu nuit ? Es tu arbre ? Es tu femme ? Es tu monstre ?Es tu mon rêve qui descend ?Oh ! je voudrais monter sur les chevaux fantômesQui s’enfuient dans l’illimité... François...
Pensée divine
La santé est une harmonie triple. Notre plan mental doit chasser le doute par la torche de la certitude intuitive. Notre plan astral doit détruire les passions par le glaive de l’idéal. Notre plan physique doit écarter les maladies par le toucher du végétarisme. Mais le parfait équilibre corporel ne peut se réaliser que par l’union de ces trois ascèses. Un végétarien peut être malade s’il pêche contre la Pureté ou la Vérité.
Qu’est-ce que l’espérance ?
Réponse
F.B. : On peut la considérer comme un appât qui nous permet de survivre dans ce monde effroyable. On a toujours une espérance, que ce soit celle de réussir sur le plan professionnel ou sur le plan affectif ou sur le plan intellectuel, et surtout l’espérance de quitter la Terre et le cycle des réincarnations pour entrer dans l’Infini, l’Absolu, l’Éternité et dans la Béatitude. On a toujours une espérance et sans elle, il est pratiquement impossible de vivre.
Philosophies – éd. 2011
Conférence, Paris, 21 février 1992 – « Trois réalités : fatalité, providence, liberté »
Le sujet que je vais aborder ce soir est un de ceux qui préoccupent l’humanité depuis le commencement de son existence, à savoir le rapport entre les trois forces : la fatalité, la liberté humaine et la providence. Il faut dire que la fatalité existe d’une manière terrible, par le seul fait que nous sommes enfermés dans un corps humain ; c’est donc une fatalité ; le corps humain avec toute sa quantité de maladies, d’erreurs et de faiblesses est exactement la cage de l’esprit. Cette fatalité peut être supprimée par la providence.
Sylvia
J’aime la gloire de ton corps
Dont une aurore souveraine
Baigne en mystérieux accords,
Les courbes, d’astre et de carène.
J’aime la gloire de ton âme
Pareille au solitaire lynx…
L’Âme
Je t’affirme éternelle, ô lumière qu’on nie !
La mort n’est que le seuil rayonnant de la joie
L’éternité, perçant le sépulcre, rougeoie
Comme une grande aurore éveilleuse de nids.