Extrait
Mon livre est un escalier
Mon escalier est un livre
À Dieu je suis relié
Mourir c’est toujours revivre.
Comme s’efface le givre
Au soleil humilié
Par de nombreux colliers
La suprématie m’enivre.
Extrait
Mon livre est un escalier
Mon escalier est un livre
À Dieu je suis relié
Mourir c’est toujours revivre.
Comme s’efface le givre
Au soleil humilié
Par de nombreux colliers
La suprématie m’enivre.
Extrait
Les dévoreurs de viande
Sont des fous dangereux
Mais notre âme demande
La compassion pour eux.
Prions pour ces errances
Au cerveau déphasé
L’énorme transcendance
Saura bien les briser.
Des planètes entières
Leur offriront l’amour
La connaissance altière
Abaissera leur tour.
Extrait
Elles proviennent du ciel pur
Comme de blanches colombelles,
Comme les perles de l’azur,
Elles proviennent du ciel pur.
L’aurore filtre dans leurs ailes,
Un diamant à l’éclat dur
Fait étinceler leurs prunelles.
Extrait
Ils font de leurs os
Le cœur du chaos
Et ne savent pas
Sonder le trépas,
La forêt se rouille
Lorsque les grenouilles
Filent leurs quenouilles.
Extrait
Sur la tour aux corneilles
Dansent les mers vermeilles
Leurs profonds souvenirs
Évoquent les menhirs
L’ouragan qui frissonne,
Est il une personne ?
Les géants aux trois yeux
Sont les sommets joyeux,
Extrait
Pourquoi rôder dans les sentiers
Portant le poids de ta souffrance ?
Les Français sont les héritiers
De l’hégémonique Byzance.
Sur les sommets les plus altiers
Ils font resplendir l’espérance.
Leurs coeurs s’émeuvent de pitié
Pour tous les peuples en errance.
Extrait
Je suis le chevalier de Dieu
Mon glaive brise les tyrans.
Honneur aux paladins errants
Je suis le chevalier de Dieu.
Sur terre en n’importe quel lieu
Quand un dictateur délirant
Entassant défunts et mourants
Se fait adorer comme un feu
Mon verbe devient un torrent
Extrait
La clef de sol,
La clef de fa,
La clef des amourettes.
Ô dona Sol
Tes petits pas
Effarent les chouettes
Extrait
L’arbre jaillit de l’herbe
Comme un puissant lutin,
Une dernière gerbe
Signera le destin.
Mon voilier brigantin
Jette un éclair superbe.
Extrait
Du fond des horizons,
Soyons heureux ! Lisons.
Que de poètes saints
Entonnent les buccins
Aux magismes pareils
Ils sondent les soleils.
Mettant sur leur coeur noir ses lumineuses mains
Le vieillard au front double éclaire les humains
Tandis que le baiser de l’infini soulève
Du fond des océans la musique des rêves.
Le feu montre sa face errante à l’orient,
La montagne d’or pur n’est qu’un Bouddha géant,
Mais, baignant l’arbre pourpre où l’oiseau bleu embaume
Le ciel s’est reflété sur la terre des hommes.
Extrait
Glissons sous le frisson des arbres,
Sur la barque de cristal,
Vers les aventureuses mers
Nous y trouverons les naines de l’éclair
Et les géantes de la nuée.
Dans tes cheveux amers les étoiles de nacreSont comme un vol de colibrisElles vont accrocher au gouffre des feuillagesLeurs symphonies et leurs couleurs. Le réseau de tes nerfs, le réseau de tes veinesForment l’olivier de ton corps.Les deux yeux de la lune ont tes yeux pour prunellesQuand tu passes au fond des soirs. Es tu nuit ? Es tu arbre ? Es tu femme ? Es tu monstre ?Es tu mon rêve qui descend ?Oh ! je voudrais monter sur les chevaux fantômesQui s’enfuient dans l’illimité... François...
Extrait
J’ai d’abord été les ténèbres,
Je suis maintenant la clarté,
Le calme azur illimité.
J’ai d’abord été les ténèbres.
Entendez vous ces noms célèbres
Qui remuent la haute cité ?
Ce sont les Maîtres exaltés,
Ils chassent les serpents funèbres.
Quelle lumière fantastique me submerge ?
Les flots de l’océan couvrent les sombres berges,
La neige abonde au fronton blanc des Pyrénées.
La jouissance emplit l’amphore des années.
Sur les fronts les plus hauts tombe souvent la foudre.
D’un saphir infini ma tiare est ornée,
Une âme déchirée veut toujours se recoudre.
Dieu vivant, quand pourrai-je en ton coeur me dissoudre ?
Extrait
Je suis pareil à la lumière,
Je suis pareil aux tristes nuits,
Le bien et le mal sans frontières
Pénètrent mes profonds ennuis.
J’aime une muse aventurière,
Mon désir vole à ce qui luit
Le paradoxe et la prière
Sur mon tambour mêlent leur bruit.
Extrait
Je lève un couvercle de coffre,
Pensant y trouver un rubis.
Ô déception que je subis
Une perle géante s’offre.
Elle est un condensé de pleurs.
J’espérais l’éclair sans limite…
Le soleil qu’un rubis imite
Montre un visage ensorceleur.
Extrait
Les chants du matin créateur
Cabriolent dans l’atmosphère,
Ils s’élancent de sphère en sphère,
Les chants du matin créateur.
Nous aspirons d’amples senteurs,
Chacun retourne à ses affaires :
L’abeille au miel exaltateur,
Le rêveur à ses somnifères
Extrait
Dans l’herbe fleurie du vallon
Passe l’ombre de Fénelon
Elle dit: « Christophe Colomb
« A découvert un hémisphère
« Moi, je ferai mieux encor
« À l’appel joyeux de mon cor
« S’effondrera le vieux décor
« J’apporte une nouvelle sphère.
Extrait
D’innombrables sectes
Comme des insectes
Emplissent les joncs
Des tristes donjons.
Libère ton âme
De ce joug infâme !
Les noirs dictateurs
De leurs cris menteurs