Tu es parti, ô chevalier,
Pour retrouver le saint Graal
Un éblouissant idéal
À ton aventure est lié !
Tu dois franchir d’affreux décombres,
Traverser des zones sans fin
Deviner les énigmes sombres
Qui font pâlir les séraphins !
Tu es parti, ô chevalier,
Pour retrouver le saint Graal
Un éblouissant idéal
À ton aventure est lié !
Tu dois franchir d’affreux décombres,
Traverser des zones sans fin
Deviner les énigmes sombres
Qui font pâlir les séraphins !
Les oracles venus
Des mondes inconnus
Portent dans nos poitrines
Des danses purpurines
Le Principe sans Cause
Avec les anges cause
J’ai traversé le drap des morts
Et la plainte insensée des mondes
Les cités de naguère et les rondes
M’ont dévoilé tous leurs essors.
Une rose, un baiser, caressant ses flots lents,
Illuminent la mer interminable et sombre
Et des tisons de pourpre aux chocs étincelants
Commencent à rouler sur sa crinière d’ombre.
Les astres alanguis meurent dans la pénombre…
Une chanson s’élève
Vers les hauteurs du Rêve,
Elle évoque la vie
Multiforme et ravie
L’humain qui s’unit à lui-même
Peut résoudre tous les problèmes
Les pontifes s’effaceront
Devant la flûte d’Obéron !
Des chevaux noirs par des sorcières montés,
Galopaient à travers les sommets grandioses.
La mort jetait en vain ses glaciales roses.
Car toute la montagne en ses gouffres chantait.
Parsifal a vaincu le ciel illimité.
L’œil des étoiles observe
Les grillons sur le pavé
Aussi puissant que Minerve
Mon songe au ciel est rivé.
Quand l’amour nous conduit,
L’erreur n’a plus de cible.
La nuée irascible
S’efface dans la nuit.
Un espoir invincible,
Torche de gloire, luit.
Je vous retrouverai toujours, vieille sottise,
Terrorisme caduc, intégrisme dément
Fanatismes, catholiques ou musulmans
Cratères monstrueux que la fureur attise.
Une lettre hébraïque est pleine de mystère
Une lettre française est pleine d’infini.
Elles dominent les lions et les panthères
Une lettre hébraïque est pleine de mystère.
Comme la mer est belle à l’heure du silence,
Quand une lueur sombre éclaire l’Occident,
Quand sur l’océanique infini se balancent
Les étoiles au front ardent !
Les dieux aux doigts palmés passent dans la grisaille,
Les immenses rameaux
Sous le couchant tragique
Offraient aux dieux jumeaux
Un chant des Géorgiques.
Invitons le torrent
À remonter sa pente
J’aime la gloire de ton corps
Dont une aurore souveraine
Baigne en mystérieux accords,
Les courbes, d’astre et de carène.
J’aime la gloire de ton âme
Pareille au solitaire lynx…
Une trinité de démons
A couvert la hauteur des monts
Hitler et Mao et Staline
Leur monstruosité féline
Ensanglante les minarets
Ils composent une forêt
Où le cauchemar sombre rôde
Je t’affirme éternelle, ô lumière qu’on nie !
La mort n’est que le seuil rayonnant de la joie
L’éternité, perçant le sépulcre, rougeoie
Comme une grande aurore éveilleuse de nids.