HORAIRE : 15h
LIEU : Forum 104 (75006 PARIS)
François Brousse questionne les rives mystérieuses de la mort, ce problème fondamental sur lequel se sont penché tous les penseurs depuis Thot-Hermès jusqu’à Aurobindo Ghose.
HORAIRE : 15h
LIEU : Forum 104 (75006 PARIS)
François Brousse questionne les rives mystérieuses de la mort, ce problème fondamental sur lequel se sont penché tous les penseurs depuis Thot-Hermès jusqu’à Aurobindo Ghose.
HORAIRE : 15h30
LIEU : Forum 104 (75006 PARIS)
Il existe plusieurs théories au sujet d’une possible vie après la mort. Au-delà, un immense voyage s’ouvre devant les pas mystérieux de l’âme.
Extrait
Je ne me souviens plus du sonnet de Hugo,
Tant pis je vais en construire d’une autre manière.
Je récite des vers près des femmes altières
Qui me couvent parfois d’un bel oeil indigo.
Ainsi qu’un coq lascif essayant son ergot,
Je les caresse de maximes primesautières,
Et plus d’une souvent jette de ses paupières
Un regard prometteur qui flatte mon ego.
Extrait
Les grands maîtres divins apportent sur le globe
L’étoile de l’amour comme un clair étendard.
Dans la plainte des mers, la blanche Porbandar,
Te vit naître, ô géant dont le front soutient l’aube.
Tu portes, dans les plis mystiques de ta robe,
L’horreur du machinisme aux monstrueux hasards,
La chasteté, pareille à l’œil du léopard
Dont l’éclair sidéral dans la nuit se dérobe.
Extrait
Que le cadavre froid, parmi l’ombre sans bornes,
Sentant glisser les vers dans sa carcasse morne,
Tressaille au souffle de la mort,
Seuls les êtres formés d’atomes la redoutent,
Mais l’âme incorruptible et une, en jaillit toute
Comme un cheval libre du mors !
Extrait
Lorsque la nuit s’épanche
On dirait que Dieu penche
Son visage vers nous
La gloire se renoue.
Quand la lumière tombe
Il semble que la tombe
Ouvre son esprit pur
Dans l’impalpable azur.
Extrait
Mon livre est un escalier
Mon escalier est un livre
À Dieu je suis relié
Mourir c’est toujours revivre.
Comme s’efface le givre
Au soleil humilié
Par de nombreux colliers
La suprématie m’enivre.
Extrait
Ils font de leurs os
Le cœur du chaos
Et ne savent pas
Sonder le trépas,
La forêt se rouille
Lorsque les grenouilles
Filent leurs quenouilles.
Extrait
Les orgueilleux penseurs occidentaux sont scandalisés de rencontrer dans la vieille sagesse orientale la croyance à la Métempsycose.
Quoi ! L’homme, ce roi de la création, redevenir grenouille ou mouche ! Quelle indignité !
Pourtant, que les humains se regardent, sans indulgence, au miroir de la vérité.
Les uns, ne sont ils pas comme des tigres, les autres, bêtes comme des oies, malicieux comme des singes, matériels comme des porcs ?
Extrait
Il y a les idées mortes et les idées vivantes.
Les idées mortes flottent sur le grand courant de la conscience comme des bateaux en papier, fragilités blafardes et tristes qui se disloquent au moindre choc.
Les idées vivantes passent, elles, comme des astres aux rayons créateurs qui illuminent l’esprit – elles viennent parfois aussi comme des déesses nues qui nous mettent en rut.
La marque irrécusable de la sagesse, c’est qu’elle conduit au bonheur, non pas le plaisir passager des mortels, mais la sérénité profonde, pure, inaltérable, comme le diamant des cieux.
Quand l’homme préfère le glaive des dictateurs à la rose des princes ésotériques, l’heure de la mort sonne lentement. Le cycle de vie se termine et les désintégrations commencent.
Extrait
Absurdité dangereuse de la croyance aux Peines infernales. De l’autre côté des morts inférieurs qui se croient damnés, n’éprouvent plus aucun scrupules à tourmenter ou à posséder les vivants.
Ainsi augmente la somme des fautes et des souffrances. Il faut patiemment expliquer à ces faux damnés que toutes les âmes seront sauvées, inévitablement.
Un châtiment qui attend certaines âmes inférieures. Après la mort, elles restent liées magnétiquement au cadavre, assistent avec horreur à la putréfaction du corps et se demandent, angoissées, si la fin de la forme matérielle ne sera pas aussi leur propre fin. François Brousse Revue BMP N°56, avril 1988
Après la mort, des gouffres vermeils gonflés de béatitudes où passent et frissonnent les anges, où les morts prennent la figure de leur âme : fleurs radiantes, globes de lumière. Puis la montée vers le monde spirituel, d’un azur ineffable. Mais hélas ! Il faut redescendre. Ceux qui restent dans la gloire bleue sont les Délivrés.
L’éloquence la plus brillante ne peut rien contre le sombre attrait du néant.
La mort, pour un athée désespéré, semble plus douce qu’une maîtresse. On peut dormir sans souci dans le creux de ses seins éternels !
Réponse
Je ne commenterai pas la phrase mais enfin je peux donner quelques idées générales.
Qu’est-ce qui résiste en nous ? C’est l’égoïsme ! Nous avons peur. C’est l’égoïsme, le doute, la peur et la haine.
Il faut supprimer ces quatre choses. Il n’y a aucun doute ! La peur : vous ne devez avoir peur de rien et surtout pas de la mort qui est une délivrance.
Réponse
Je crois qu’il n’y en a aucun ! Au moment de Noël, on massacre une multitude d’animaux, notamment les dindes, tout cela pour rien ! On accroît le karma de l’humanité ; il vaudrait mieux supprimer Noël et le remplacer par la Fête des Mages, par exemple. Les mages viennent du ciel ; ils nous apportent les reflets de l’éternité et ils nous obligent à penser vers l’infini. C’est beaucoup mieux que cet effroyable Noël qui, d’ailleurs, j’espère, sera bientôt supprimé. Les mages sont toujours parfaits.
Rencontre avec le swami Siddheswarananda
Le swami Siddheswarananda vient de quitter ce globe inférieur pour entrer dans les sphères supérieures.
La mort, aux yeux du sage, n’est que la porte ouverte sur les plans métaphysiques.
Ayant eu le grand honneur de le rencontrer, au château de Gretz le 21 juillet 1956, nous eûmes une conversation dont je détacherai les fragments les plus importants.
La vision des morts
J’avais trois yeux sur mon front noir,
Qui regardaient d’un air hagard,
Dans les ténèbres
Et sortaient cent formes funèbres
Du fond des nuits de cauchemar
Et je voyais les morts, tous les morts du passé,
Ils volaient dans le ciel, par flots bouleversés,
Entremêlant leurs bras comme des ailes sombres.
Comme un sable tragique, ils s’enfuyaient sans nombre
Et par endroits, leur nuage s’ouvrant
Me laissait voir un spectacle effrayant…
Le tombeau d’Antoine Orliac
Poète fulgural comme un volcan de rêve,
Penseur plus éthéré qu’un vol de filles‑fleurs,
Tu sais, magicien des volantes douleurs,
Éclabousser les paons avec les grands yeux d’Ève.
Tu chantas le géant des couleurs : Véronèse !
Tu pénétras le profond cœur de Mallarmé !