Extrait de « La Mésaventure de Méphistophélès »
Altaïr le Mage
Ô Toi, Satan, toi qui terrorises les hommes, toi dont la face ricanante apparaît à chaque coin de rue, toi qui tentes les saints pleins d’horreur, toi qui rôdes dans le cauchemar des mauvais prêtres, toi qui es adoré par les pontifes noirs du chemin oblique, toi qui jettes l’ombre de ta griffe monstrueuse sur toute la chrétienté, toi qui te crois éternel comme Dieu, tremble, tu mourras !
Tu n’es que la cristallisation vivante des préjugés et des haines, tu n’es que le reflet animique de l’épouvante des foules, tu n’es que l’araignée mangeuse de superstitions, tu n’es que l’éphémère fils des passions d’Adam, tu n’es qu’une ombre et qu’un fantôme !