Blog François Brousse
Pensée divine
Le corps est enchaîné, l’entendement gît en prison. Seul, ouvrant ses ailes de lumière, l’esprit victorieux du temps, de l’espace et des causes, plane dans la totale liberté.
Le Réveil de l’individualisme
De Varsovie à Madrid, une traînée de flamme a secoué toute l’Europe, et un nouveau visage de la révolution surgit dans une gloire insolite : la révolte des étudiants. Le philosophe doit s’interroger sur cet événement imprévu qui trouble les structures en apparence les plus diverses, et bouleverse avec le même mépris les pays socialistes, les pays capitalistes, les pays paternalistes.
Observons qu’à Prague le mouvement a triomphé, chassant les vieux fantômes staliniens. En France, Paris redevient la tête du monde et semble prête à promulguer des paroles qui retentiront en lois universelles.
Lettre d’information – Juillet 2021
Lettre mensuelle – Juillet 2021
Thème du mois : LA JOIE
Deux chemins montent vers l’Être : « La souffrance et l’intelligence. »
Des milliards de vivants s’égarent et la douleur les ramène. Quelques intelligences demeurent dans la voie divine. Elles cheminent au milieu d’une joie épanouissante…
Homme, à toi de choisir !
François Brousse
Revue BMP N°18, décembre 1984
Pensée divine
Certains admettent que sur la Terre les plaisirs sont compensés par des douleurs égales. Il y aurait une sorte d’équilibre inexorable où la souffrance serait l’exact reflet de la joie. Possible. Mais le monde de l’esprit, en dehors du temps, échappe à ce sinistre balancement. Les joies de la Beauté, de la Vérité, de l’Amour sont données généreusement, sans contrepartie. Elles forment les rayons de la Grâce divine.
Tête d’or
Extrait
Sur les hauteurs de la lumière
Le maître à tête d’or rêvait.
L’univers roulait sa poussière
Comme une stryge aux yeux mauvais.
Le vieux navire dérivait
Dans les tempêtes meurtrières.
Prophète atlante
Extrait
Le prophète des Atlantes parle dans la lumière.
Pourquoi son visage porte‑t‑il le sceau de la tristesse ?
Il regarde la montagne autour de l’amphithéâtre des sciences sacrées
Elle jette une ombre plus fatale que la mort.
Le saphir
Extrait
Rejetons Dieu et le diable
Seul le hasard des atomes
Forge un mal irrémédiable
Sous les formidables dômes.
Le néant et la naissance
Sont un délire bouffon ;
Une stupide inclémence
Emplit l’abîme sans fond.
Lettre d’information – Juin 2021
Lettre mensuelle – Juin 2021
Thème du mois : LE DOUTE
Q. : Quelle est l’origine du doute ?
F.B. : Je crois que c’est le manque de confiance en la Providence.
Si nous avions une confiance parfaite en la Providence, nous ne douterions jamais. Tout ce qui nous arrive est écrit par les dieux et tout est en train de se réaliser pour éveiller en nous la flamme immortelle du génie et de la transcendance.
Lettre d’information – Mai 2021
Lettre mensuelle – Mai 2021
Première lettre d’information
Bonjour,
Vous recevez ce courriel car vous êtes inscrits.es à la lettre d’information du site Un sage de bonne compagnie, dédié au poète et philosophe français François Brousse (1913-1995).
THEMES : Pour mieux comprendre la pensée de cet auteur, chaque mois sera abordé un nouveau thème de prédilection de François Brousse.
Dialogue
Extrait
Le formidable éclair de Dieu
Se déverse dans mes prunelles
Et j’entends au paradis bleu
Battre d’immesurables ailes.
Au loin grondent les flots du doute.
Écarte-les avec dédain.
Propos de François Brousse – Perpignan, 29 octobre 1978
Extrait
Que propose la sagesse de Dieu ? Elle propose la suppression des trois monstres effrayants et gigantesques qui s’appesantissent sur l’être humain. Ces trois monstres se nomment : la haine, la peur et le doute.
La violence ravage tout le globe. Sitôt que l’on prétend vouloir faire triompher une idée, on tire le glaive, et ce glaive jette des rayons sanglants parmi les peuples qu’il pourfend. Nous en avons hélas, depuis le commencement du siècle des exemples quasi quotidiens.
Songe et nostalgie
Extrait
Mon cœur ingénu
Rêve que les hommes
Etaient devenus
Doux comme les pommes
Du ciel d’harmonie.
Plus de folles guerres,
Plus de tyrannie,
Rien que toi lumière
La reine
Extrait
LA REINE
La véritable reine
Sous le ciel rutilant
Reste toujours sereine
Malgré les goélands.
Les vêtements du Mage
Brillent de cent couleurs
Ils incarnent l’image
De l’incroyable Ailleurs.
Rencontre
Cette rencontre est un poème
Tissé d’extase et de soleil,
Il enchante notre sommeil
Cette rencontre est un poème.
Comme un long verre de Bohême
Il vibre d’âme et de réveil
Quel délire serait pareil
À cette dérive suprême ?
Lorsque je murmure « je t’aime »
La Lune jette un feu vermeil.
Notre rencontre est un poème
Scandé par l’éternel soleil.
Projection Zoom : « L’évolution universelle » – 9 mai 2021
HORAIRE : 20H00
LIEU : Via le logiciel Zoom
Y a-t-il évolution ou création ? Le monde est-il éternel ? Il commence par l’espace-temps puis se condense en matière, celle-ci forme la vie et engendre la pensée, mais au delà de la pensée qu’y a-t-il ?
Pluie
Extrait
Que tombe la pluie printanière,
Elle féconde la cité.
Le ciel vif voile sa clarté,
Que tombe la pluie printanière.
Tu retrouveras la lumière
Au coeur noir de l’éternité.
Même le morne cimetière,
Se réveille à l’immensité.
Comme l’ombre de l’homme…
Comme l’ombre de l’homme est le fantôme noir
D’un vivant organisme aux merveilleux pouvoirs.
De même la conscience humaine n’est que l’ombre
D’un dieu prodigieux qu’emplit l’infini sombre.
Cantilène
Extrait
Je veux jouir d’une lumière incomparable
Et la verser, cette lumière, à l’univers
Les éons s’aiment dans l’érable
Floréal caresse l’hiver.
Pas d’enfer éternel ! Pas de maux incurables,
L’esprit saisit le corps et rayonne au travers.
Un sculpteur incommensurable
Remodèle tous les pervers.
Là-haut
Extrait
Le mage osera toucher
Le soleil effarouché
Comme un infaillible archer
De sa flèche inévitable.
Dans les convulsions de l’air
Il ébranle Jupiter
Malgré les anneaux d’éther
Comme un pâle connétable.
Canon
Extrait
Il a perdu le nom
De sa première amante
Comme un coup de canon
Sur la mer écumante,
La flamboyante mante
Chasse l’impur démon
Un brigand se lamente
Sur le sein de Ninon.
Canon
Extrait
Le coq, dressé sur l’ergot,
Brave la nuit colossale,
La femme est le fandango
Qui fait tressaillir l’étoile …
L’aube portant le fagot
Pour brûler la cathédrale
Pose le puissant argot
Des langues primordiales…
L’Avatar
Extrait
L’Avatar est parfait. Il dompte la panthère,
Il console le monde, il trace le chemin.
Même quand il est homme il pense en surhumain
Son âme luit, saphir que nulle ombre n’altère.
Des planètes du gouffre aux jardins de Cythère,
Son rêve est une flamme et son verbe une main
Il montre aux malheureux l’éternel parchemin
D’où le mot Paradis illumine la Terre.
Ultima
Extrait
Les ultimes années
D’un Maître sont toujours
D’épreuves couronnées
Par l’énigme des jours.
Le terrible séjour
Parmi les fleurs fanées
Lui donne le bonjour
Des fauves destinées.
Errance
Extrait
Je prendrai pour monture
L’aventure
Et je m’envolerai
Dans l’arrêt ;
L’oréade cynique
Communique
Son orgie effrontée
A l’athée.
Le pont
Extrait
Les sonnets de Pétrarque
Roucoulent sur la barque
Ils invitent le ciel
A nous verser son miel
L’iris des marjolaines
Se mêle à nos haleines
Je vais sans hésiter
Vers l’éternel été.
Elle dort…
Extrait
Je suis agenouillé,
Devant la Poésie,
Sur le gazon mouillé
Qui, de jasmins d’Asie
À corolle choisie,
Est émaillé.
La grandeur de l’homme
Extrait
Oui, l’homme passe sur la Terre,
Comme un reflet plaintif sur l’eau !
Le souvenir se désaltère
Dans la fontaine des sanglots !
La splendeur des grands temples tombe,
La perle des plaisirs s’éteint
La croix terrible de la tombe
Luit dans l’implacable lointain.
Ceux qui jettent…
Extrait
Ceux qui jettent le créateur
Pour adorer la créature
N’ont pas du ciel rénovateur
Ressenti la fine structure.
Ils se livrent à l’aventure
Du vieux diablotin menteur
Et n’aspirent pas la senteur
Du diamant qui transfigure.
Après avoir prié…
Après avoir prié le vrai Dieu, nos douleurs
Nous reviennent parées et couronnées de fleurs
Et la sérénité des étoiles descend
Comme une pluie d’été du ciel adolescent.
La plume des azurs connaît bien la syntaxe
L’immortel vient parler à l’infini des axes.
Tribunal
Extrait
Vais je écrire une diatribe
Contre les rimailleurs du jour ?
Des vérités je suis le scribe
Je brandis le glaive si lourd…
La mer qui chante près d’Antibes
Viendra sans doute à mon secours
Elle me répand son amour
Le soleil flamboyant m’exhibe.